La Géorgie a annoncé mercredi la libération de deux marins, kidnappés début mai par des pirates sur le vraquier "Grebe Bulker", au large du port gabonais d'Owendo. Le sort du capitaine, de nationalité russe, enlevé lui-aussi, reste encore inconnu.
"Deux marins géorgiens kidnappés au Gabon ont été libérés le 21 mai grâce aux efforts du ministère géorgien des Affaires étrangères, de l'ambassade de Géorgie en Afrique du Sud et de l'agence géorgienne de transport maritime", a indiqué la porte-parole de la diplomatie géorgienne, Mari Nartchemachvili.
"Les marins ont été kidnappés le 2 mai, lorsque des pirates ont attaqué leur navire, le "Grebe Bulker", accosté dans les eaux territoriales du Gabon", a-t-elle rappelé.
Ce vraquier de 190 m de long, appartenant à la compagnie de transport maritime américaine Eagle Bulk Shipping Inc. et battant pavillon des Iles Marshall, a été attaqué qu'il était au mouillage à moins de 8 km au large du port commercial gabonais d'Owendo, dans la banlieue de la capitale, Libreville, avait indiqué plus une source judiciaire au Gabon sous couvert d'anonymat.
Les victimes "en état satisfaisant"
Selon cette source, des "inconnus" ont enlevé le capitaine du navire, un Russe, et ses second et troisième officiers, deux Géorgiens.
Les marins libérés sont "en état satisfaisant", a souligné Mari Nartchemachvili, sans donner de précisions sur les conditions de leur libération, ni sur le sort du capitaine russe.
L'attaque est l'une des plus proches des côtes et d'une grande ville gabonaise jamais commises par des pirates.
Le Golfe de Guinée, notamment au large des côtes du Nigeria, du Cameroun, du Gabon et de la Guinée équatoriale, reste souvent le théâtre d'actes de piraterie qui emmènent leurs otages au Nigeria et les libèrent, parfois au bout d'un certain temps, contre rançon.
Recrudescence des actes de piraterie
En janvier, le Bureau maritime international (BMI) basé à Kuala Lumpur, en Malaisie, avait annoncé que les actes de piraterie dans le monde avaient été en 2022 à leur niveau le plus bas depuis 1992.
Les eaux du Golfe de Guinée, une région de la côte ouest-africaine jusqu'alors considérée comme l'épicentre de la piraterie maritime mondiale durant la dernière décennie, avaient elles aussi connu une baisse de ces attaques en 2022.
Mais depuis le début de l'année, le nombre de ces actes semble repartir à la hausse avec au moins deux répertoriés en un peu plus d'un mois, et plusieurs autres déjoués.