Sous pavillon du Bangladesh, le vraquier Abdullah, parti de Maputo, capitale du Mozambique, et à destination des Émirats arabes unis avec une cargaison de 55 000 t de charbon a été arraisonné dans la journée du 12 mars à la mi-journée à 600 milles nautiques (1 100 km) de Mogadiscio, la capitale de la Somalie.
"Un groupe de 15 à 20 pirates somaliens se sont emparés du navire", a indiqué Meherul Karim, directeur de la compagnie Kabir Steel Re-Rolling Mills, propriétaire du vraquier.
Selon un message audio de l'un des membres de l'équipage retenu en otage, des hommes armés se sont approchés du vraquier à bord de deux embarcations rapides et ont ouvert le feu. Le directeur de la compagnie a souligné que l'équipage, tous a priori originaires du Bangladesh était indemne. "Nous attendons le prochain message", a-t-il ajouté.
Une nouvelle route maritime stratégique en difficulté ?
Ces attaques au large de la Somalie nourrissent les craintes d'une résurgence de la piraterie dans l'océan Indien, sur cette route maritime déjà secouée par les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden des rebelles yéménites houthis, faction proche de l'Iran.
L'océan Indien épargné ces dernières années
Les forces navales internationales s'étant concentrées vers la mer Rouge, les pirates pourraient être tentés de relancer des offensives alors que le déploiement des moyens militaires, et notamment l'opération européenne Atalante, avait fini par venir à bout de la piraterie somalienne ces dernières années.
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Une attaque de pirates somaliens sur le vraquier MV Ruen y a eu lieu en le 14 décembre 2023, pour la première fois depuis 2017.
Les forces navales indiennes, sri-lankaises et des Seychelles ont, depuis, libéré des chalutiers qu'avaient arraisonné des pirates armés et déjoué d'autres tentatives d'attaques.
La rédaction (avec l'AFP)