L'arrivée de nouveaux navires prévue ces prochains mois devrait maintenir le jeune âge de la flotte de transport sous pavillon français. Les premiers voiliers cargo sous registres nationaux sont attendus cette année.
La flotte de transport sous pavillon français comptait 193 navires, de plus de 100 tonnes de port en lourd au 1er janvier 2023. Au second semestre 2022, ses effectifs ont augmenté de six unités, correspondant à huit entrées et deux sorties, selon le secrétariat d’État chargé de la Mer.
Sur les 193 navires recensés, 95 étaient inscrits au Registre international français (Rif), 58 au registre métropolitain et 40 à ceux d’Outre-mer, dont 21 en Polynésie française. L’âge moyen de cette flotte s’élevait à 7 ans et demi, contre 15 ans et demi, pour la flotte mondiale, et 16,6 ans pour les navires de l’Union européenne.
Porte-conteneurs jeunes
Les navires à passagers ont gagné deux unités au second semestre 2022. Ils rassemblaient le plus gros bataillon de la flotte de transport sous pavillon français avec 81 unités, tous registres confondus. Suivaient les navires de charge.
Avec trois bateaux de plus, cette catégorie comptait 70 unités au 1er janvier 2023 et un âge moyen de 5,7 ans, quasi stable. Les porte-conteneurs français, classés dans les navires de charge, affichaient un âge moyen de 5,2 ans, très inférieur à celui au niveau mondial (13,1 ans) et dans l’Union européenne (12,1 ans).
Après quatre entrées et deux sorties, la flotte pétrolière et gazière totalisait 42 unités. Elle était composée de 27 pétroliers et 15 gaziers et elle avait rajeuni. De 8,5 ans, son âge moyen est passé à 6,7 ans au 1er janvier 2023, contre 13,8 ans pour les flottes mondiale et européenne.
Nouvelles capacités attendues
Les premiers éléments, comptabilisés au premier semestre 2023, montrent l’entrée de deux méthaniers dans la flotte de Knutsen LNG immatriculés au RIF. Le secrétariat d’état chargé de la Mer anticipe, également sous Rif, l’arrivée de nouveaux méthaniers et de transporteurs de GPL pour la compagnie Georgas Maritime.
Il prévoit aussi l’entrée sous ce registre du pétrolier Antares, détenu par Socatra et immatriculé au Luxembourg auparavant. "Dans le transport de GNL, le groupe Orion envisagerait d’immatriculer ses navires au Rif", ajoute le secrétariat d’État.
Des navires à voile annoncés
Les prévisions d’entrées pour les navires de charge sont également encourageantes. "CMA CGM a commandé sept porte-conteneurs, de 7.300 à 7.900 EVP de capacité, pour la desserte des Antilles françaises. Ils sont livrables en 2024", note le secrétariat d’État.
Fin 2023, le voilier cargo "Grain de Sail 2" sera enregistré sous Rif. "Ce navire est en construction aux chantiers Piriou Vietnam et ses gréements seront fournis par l’entreprise lorientaise Lorima", indique le rapport semestriel sur l'état de la flotte française.
Dans le domaine des voiliers cargos encore, deux unités ont été commandées par la compagnie TOWT aux chantiers Piriou de Giurgiu, en Roumanie. Leur livraison est prévue d’ici à la fin de cette année et en 2024.
Au 26e rang mondial
La flotte sous pavillon français comptait, au 1er janvier 2023, 228 autres navires de service. Tous registres et types de navires confondus, "la France se situait au 26e rang des flottes mondiales et au 22e rang, pour sa flotte contrôlée", selon le secrétariat d’État chargé de la Mer.
Au plan européen, la France se classait "au 12e rang par pavillon et au 9e pour sa flotte contrôlée", complète-t-il.
Au 1er janvier 2023 toujours, la flotte sous pavillon français représentait 0,4 % du tonnage mondial, dont 60,6 % arbore les pavillons du Panama, du Libéria, des Îles Marshall, de Hong Kong ou de Singapour.