Le carbone noir, nom donné aux particules polluantes provenant notamment du fioul lourd qui propulse les navires, se retrouve sur la calotte glaciaire de l'Arctique et contribue à l'accélération de sa fonte. Sian Prior, conseiller principal de l'ONG Clean Arctic Alliance, appelle les membres de l'Organisation maritime internationale, qui ont entamé jeudi 10 juin un cycle de réunions, à légiférer sur le sujet.
Les navires utilisent généralement pour leur propulsion le combustible le moins cher et le plus polluant issu du raffinage du pétrole, le fioul lourd (HFO). En brûlant, ce dernier produit des particules de carbone noir qui sont émises dans l'environnement par leurs gaz d'échappement. Elles se déposent ensuite sur la neige ou la glace, réduisant ainsi la réverbération. L'absorption de chaleur est donc plus importante, ce qui entraîne une accélération de la fonte des glaces. "S’il n'est pas à proprement parler un gaz à effet de serre, le carbone noir contribue bien au réchauffement climatique d'origine humaine, en particulier dans l'Arctique où son impact est amplifié par la présence de neige et de glace", conclut Sian Prior, conseiller principal de l'ONG Clean Arctic Alliance.
Il est important de s'attaquer aux émissions de carbone noir en Arctique car, lorsqu'il tombe sur de la neige ou de la glace, il a un impact sur le réchauffement sept à dix fois plus important que sur la terre. Environ 7 à 21 % de l'impact de la navigation sur le réchauffement climatique mondial peut être attribué au carbone noir, le reste étant lié aux émissions de CO2. Les émissions de carbone noir dues au transport maritime ont déjà augmenté de 85 % entre 2015 et 2019. "L'augmentation du transport maritime dans la région, rendu plus favorable par ses premiers dégâts – la fonte des glaces et l'ouverture de routes maritimes – entraînera de nouvelles augmentations des émissions de carbone noir, accélérant un cercle vicieux", prédit le conseiller.
Réduction immédiate
La solution que préconise l'Organisation maritime internationale (OMI) est simple : en incitant l'industrie du transport maritime à utiliser des carburants distillés, tels que le gazole ou le gazole marin (MGO), ou d'autres sources d'énergie plus propres, les émissions de carbone noir dans l'Arctique seront immédiatement réduites de 44 %. En outre, les navires utilisant du gazole ou du MGO devraient être également tenus d'installer et d'utiliser des filtres à particules, ce qui réduirait les émissions de carbone noir de plus de 90 %.
"En imposant un changement de combustible, l'OMI – et le secteur du transport maritime – pourrait remporter une victoire facile en réalisant une réduction importante des émissions de carbone noir dans l'Arctique", espère Sian Prior. Ce serait également une victoire pour le climat à l'échelle mondiale, pour l'Arctique et pour les personnes dont la subsistance dépend de son écosystème. Sans oublier les bénéfices sur la santé car le carbone noir est responsable de maladies respiratoires et de décès prématurés.
Il faut toutefois préciser que le transport maritime n'est pas le seul responsable : les émissions de particules de carbone noir sont également émises par l'industrie énergétique, mais aussi les feux de forêt ou encore les poêles à bois.
Il est important de s'attaquer aux émissions de carbone noir en Arctique car, lorsqu'il tombe sur de la neige ou de la glace, il a un impact sur le réchauffement sept à dix fois plus important que sur la terre. Environ 7 à 21 % de l'impact de la navigation sur le réchauffement climatique mondial peut être attribué au carbone noir, le reste étant lié aux émissions de CO2. Les émissions de carbone noir dues au transport maritime ont déjà augmenté de 85 % entre 2015 et 2019. "L'augmentation du transport maritime dans la région, rendu plus favorable par ses premiers dégâts – la fonte des glaces et l'ouverture de routes maritimes – entraînera de nouvelles augmentations des émissions de carbone noir, accélérant un cercle vicieux", prédit le conseiller.
Réduction immédiate
La solution que préconise l'Organisation maritime internationale (OMI) est simple : en incitant l'industrie du transport maritime à utiliser des carburants distillés, tels que le gazole ou le gazole marin (MGO), ou d'autres sources d'énergie plus propres, les émissions de carbone noir dans l'Arctique seront immédiatement réduites de 44 %. En outre, les navires utilisant du gazole ou du MGO devraient être également tenus d'installer et d'utiliser des filtres à particules, ce qui réduirait les émissions de carbone noir de plus de 90 %.
"En imposant un changement de combustible, l'OMI – et le secteur du transport maritime – pourrait remporter une victoire facile en réalisant une réduction importante des émissions de carbone noir dans l'Arctique", espère Sian Prior. Ce serait également une victoire pour le climat à l'échelle mondiale, pour l'Arctique et pour les personnes dont la subsistance dépend de son écosystème. Sans oublier les bénéfices sur la santé car le carbone noir est responsable de maladies respiratoires et de décès prématurés.
Il faut toutefois préciser que le transport maritime n'est pas le seul responsable : les émissions de particules de carbone noir sont également émises par l'industrie énergétique, mais aussi les feux de forêt ou encore les poêles à bois.