L'année 2014 a vu le nombre d'actes de piraterie maritime poursuivre sa diminution au niveau mondial. La Somalie disparaît progressivement des radars mais les attaques de navires citernes prennent de l'ampleur en Asie du Sud-Est et ce phénomène reste préoccupant en Afrique de l'Ouest.
Dans son dernier rapport sur la piraterie maritime, le Bureau maritime international (BMI) constate une nouvelle baisse du nombre d'actes l'an dernier. Avec 245 tentatives recensées en 2014, ce phénomène est en diminution pour la quatrième année consécutive et les attaques ont atteint leur plus bas niveau en huit ans. Ce total représente une baisse de 45 % comparé au pic de 2010 et un recul de 7 % par rapport à 2013. Au total, 21 navires ont été détournés, 183 abordés et 13 ont subi des tirs d'armes à feu, les 28 occurrences restantes étant des tentatives manquées ou repoussées. Les pirates ont tué 4 marins, en ont blessé 13 et en ont enlevé 9.
Les attaques concentrées sur les navires citernes
Les chiffres baissent mais le BMI s'inquiète d'assister à des actes de plus en plus violents et de voir augmenter les attaques dans le Sud-Est asiatique, en particulier de tankers et dans les eaux indonésiennes. L'Indonésie, avec 100 actes comptabilisés (106 en 2013), reste ainsi championne du monde des actes de piraterie pour la troisième année consécutive, depuis que les attaques attribuées à des Somaliens ont commencé leur décrue. "La hausse des détournements est le fait de la montée des attaques sur les petits navires citernes côtiers en Asie du Sud-Est", selon Pottengal Mukundan, le directeur du Centre d'observation de la piraterie du BMI. Le nombre de détournements de navires dans le monde a pratiquement doublé, de 12 en 2013 à 21 en 2014. Quinze ont été relevés dans cette zone en 2014, tous sur des navires citernes. Pottengal Mukundan explique que les assaillants "attaquent les tankers dans cette région pour leur cargaison, beaucoup cherchant à voler du carburant marin ou du gasoil pour le revendre", contrairement à ceux agissant autour des côtes somaliennes, qui misent plutôt sur les enlèvements de marins contre rançon. Il n'est donc pas étonnant de constater que la grande majorité des bateaux attaqués dans le monde en 2014 ont été des navires citernes – 130 sur 245 incidents –, loin devant les vraquiers (55), les porte-conteneurs (20) et les conventionnels (14).
Le BMI loue les efforts de la police maritime indonésienne pour enrayer les attaques dans les ports mais constate que les pirates "sont particulièrement actifs dans les eaux entourant Pulau Bintan (au sud-est de Singapour, NDLR) et le Sud de la mer de Chine, où 11 navires ont été détournés en 2014. Sur les 86 navires abordés dans cette zone, 68 se trouvaient à quai ou au mouillage.
Les attaques concentrées sur les navires citernes
Les chiffres baissent mais le BMI s'inquiète d'assister à des actes de plus en plus violents et de voir augmenter les attaques dans le Sud-Est asiatique, en particulier de tankers et dans les eaux indonésiennes. L'Indonésie, avec 100 actes comptabilisés (106 en 2013), reste ainsi championne du monde des actes de piraterie pour la troisième année consécutive, depuis que les attaques attribuées à des Somaliens ont commencé leur décrue. "La hausse des détournements est le fait de la montée des attaques sur les petits navires citernes côtiers en Asie du Sud-Est", selon Pottengal Mukundan, le directeur du Centre d'observation de la piraterie du BMI. Le nombre de détournements de navires dans le monde a pratiquement doublé, de 12 en 2013 à 21 en 2014. Quinze ont été relevés dans cette zone en 2014, tous sur des navires citernes. Pottengal Mukundan explique que les assaillants "attaquent les tankers dans cette région pour leur cargaison, beaucoup cherchant à voler du carburant marin ou du gasoil pour le revendre", contrairement à ceux agissant autour des côtes somaliennes, qui misent plutôt sur les enlèvements de marins contre rançon. Il n'est donc pas étonnant de constater que la grande majorité des bateaux attaqués dans le monde en 2014 ont été des navires citernes – 130 sur 245 incidents –, loin devant les vraquiers (55), les porte-conteneurs (20) et les conventionnels (14).
Le BMI loue les efforts de la police maritime indonésienne pour enrayer les attaques dans les ports mais constate que les pirates "sont particulièrement actifs dans les eaux entourant Pulau Bintan (au sud-est de Singapour, NDLR) et le Sud de la mer de Chine, où 11 navires ont été détournés en 2014. Sur les 86 navires abordés dans cette zone, 68 se trouvaient à quai ou au mouillage.