Au cours des trois premiers mois de l'année, le transporteur maritime danois de conteneurs, numéro 2 du secteur, a dégagé un bénéfice net divisé par 13, à 177 M$ (165 M€), et a réalisé un chiffre d'affaires de 12,35 Md$, en baisse de 13 %, légèrement en deçà du consensus de Factset (12,448 Md$).
Le premier trimestre "s'est déroulé exactement comme nous l'avions prévu", a assuré le PDG du groupe, Vincent Clerc.
Cependant, deux heures après l'ouverture des échanges à la Bourse de Copenhague, le titre reculait de près de 5 % dans un marché en très légère baisse (- 0,39 %).
Des volumes en hausse
Dans le secteur du transport maritime, qui reste le premier contributeur aux revenus du groupe diversifié dans la logistique, les volumes chargés ont augmenté de 7,5 % sur un an, grâce à une hausse de la demande principalement sur la route Asie-Europe, en Amérique du Nord et en Europe.
Le taux de fret moyen a toutefois reculé de 18 % en glissement annuel, mais a augmenté de 23 % par rapport au quatrième trimestre 2023, en raison de la situation en mer Rouge et dans le golfe d'Aden.
L'allongement des distances a permis au secteur d'améliorer l'utilisation des navires (en surcapacité), à hauteur de 95 %.
Bonne-Espérance : un détour long et coûteux
Face aux attaques des rebelles Houthis en mer Rouge depuis décembre, Maersk et de nombreux autres transporteurs ont décidé d'interrompre leur trafic dans cette zone pour un itinéraire alternatif autour du cap sud-africain de Bonne Espérance, plus long d'environ deux semaines et plus coûteux. Le groupe danois estime que cette situation devrait se poursuivre au cours du second semestre.
Selon l'Organisation maritime internationale (OMI), 60 % du transport maritime de conteneurs qui passait par le canal de Suez se fait désormais par le sud de l'Afrique. Avant le conflit, entre 12 et 15 % du trafic mondial transitait par la mer Rouge selon des données consensuelles.
Pour Maersk, le réacheminement par le cap de Bonne Espérance a entraîné une hausse des coûts d'exploitation de 7 % par rapport au premier trimestre 2023.
Des prévisions de résultats relevées
Sur l'ensemble de 2024, le groupe qui va fêter ses 120 ans, relève ses prévisions de résultats "en raison d'une forte demande du marché avec une croissance du volume des conteneurs dans le haut de la fourchette, entre + 2,5 % et + 4,5 %".
Il table désormais sur un résultat brut d'exploitation (Ebitda) entre 4 et 6 Md$ (entre 3,73 et 5,58 Md€), contre une fourchette située entre 1 et 6 Md$ précédemment.
La rédaction (avec l'AFP)
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