Pour l'année en cours, "compte tenu des défis importants liés à l'offre excédentaire et de la grande incertitude quant à la durée et à l'ampleur de la perturbation de la mer Rouge", Maersk, le fleuron de l'industrie danoise, table sur un résultat brut d'exploitation (Ebitda) entre 1 et 6 milliards de dollars (entre 927 millions et 5,56 milliards d'euros), en recul sur 2023.
Un chiffre d'affaires en repli de 34 % en 1 an
En 2023, dans un secteur en surcapacité croissante, percuté par les crises géopolitiques, le bénéfice net s'est tout de même élevé à 3,822 milliards de dollars (3,543 milliards d'euros) et le chiffre d'affaires à 51 milliards. Ces résultats sont légèrement au-delà des attentes des analystes, qui tablaient respectivement sur 3,504 et 50,93 milliards de dollars.
L'Ebitda, quant à lui, a été divisé par près de 4, à 9,591 milliards, à cause de la pression sur les prix.
D'octobre à décembre 2023, le transporteur, numéro 2 du secteur au niveau mondial, a fait état de pertes de 456 millions de dollars. Son chiffre d'affaires s'est établi à 17,82 milliards, un repli de 34 % en 1 an.
Le trafic interrompu en mer Rouge
Depuis décembre, les attaques des rebelles Houthis en mer Rouge produisent une remontée brutale des taux de fret. Maersk et la majorité des transporteurs ont décidé d'interrompre leur trafic dans cette zone pour un itinéraire alternatif autour du cap sud-africain de Bonne-Espérance, plus long d'environ 2 semaines et plus coûteux.
Selon le FMI, le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près de 30 % en 1 an. Avant le conflit, entre 12 et 15 % du trafic mondial transitaient par cet axe, d'après des chiffres de l'Union européenne.