Le carbone noir, nom donné aux particules polluantes provenant notamment du fioul lourd qui propulse les navires, se retrouve sur la calotte glaciaire de l'Arctique et contribue à l'accélération de sa fonte.
L'Organisation maritime internationale (OMI) s'est emparée du fléau du carbone noir, particules polluantes provenant notamment du fioul lourd qui propulse les navires et contribue à l'accélération de la fonte des glaces le 26 novembre à l'issue d'une semaine de discussions lors du 77e Comité de la protection du milieu marin (MEPC).
L'OMI "encourage les États membres à commencer à s'attaquer à la menace que représentent les émissions de carbone noir" et "les prie instamment, ainsi que les exploitants de navires, d'utiliser des carburants de substitution [et non du fioul lourd, NDLR] lorsqu'ils opèrent dans l'Arctique ou à proximité".
L'ONG Clean Arctic Alliance a salué cette décision dans la foulée mais a exprimé sa déception "sur un texte édulcoré, vidé de sa substance afin d'atteindre un consensus et d'apaiser un petit groupe de pays opposés qui se font entendre". La Russie, la Chine, l'Inde, le Japon, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Angola sont pointés du doigt par l'association de défense de l'environnement. C'est un "premier pas", a néanmoins reconnu Sian Prior, conseiller principal de Clean Arctic Alliance.
Pas de fonds R&D
"Les mesures prises lors de cette session sont vraiment importantes, surtout après la COP26", s'est par ailleurs félicité le secrétaire général de l'OMI Kitack Lim en conclusion du MEPC 77. "Il sera crucial de renforcer l'ambition de la stratégie initiale de l'OMI en matière de gaz à effets de serre", a-t-il estimé, un sujet débattu au cours de la semaine mais reporté au prochain MEPC.
L'organisation spécialisée de l'ONU s'est engagée à garantir une réduction de 40 % de l'intensité carbone de l'industrie qu'elle encadre d'ici 2030 par rapport à 2008, mais cherche à se donner des objectifs de long terme plus ambitieux. Lors de cette semaine de travail, l'OMI a par ailleurs écarté la création d'un fonds dédié à la recherche et développement défendu par les industriels.
Plusieurs organisations internationales du transport maritime portent depuis fin 2019 la création d'un fonds pour l'innovation financé par une taxe sur le carburant afin de conduire des projets pour réduire l'empreinte carbone du secteur. La Chambre internationale du transport maritime (ICS), qui dit représenter 80 % de la flotte marchande mondiale, a regretté une "occasion manquée".
Le transport maritime représente actuellement 2 % à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien.
L'OMI "encourage les États membres à commencer à s'attaquer à la menace que représentent les émissions de carbone noir" et "les prie instamment, ainsi que les exploitants de navires, d'utiliser des carburants de substitution [et non du fioul lourd, NDLR] lorsqu'ils opèrent dans l'Arctique ou à proximité".
L'ONG Clean Arctic Alliance a salué cette décision dans la foulée mais a exprimé sa déception "sur un texte édulcoré, vidé de sa substance afin d'atteindre un consensus et d'apaiser un petit groupe de pays opposés qui se font entendre". La Russie, la Chine, l'Inde, le Japon, l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Angola sont pointés du doigt par l'association de défense de l'environnement. C'est un "premier pas", a néanmoins reconnu Sian Prior, conseiller principal de Clean Arctic Alliance.
Pas de fonds R&D
"Les mesures prises lors de cette session sont vraiment importantes, surtout après la COP26", s'est par ailleurs félicité le secrétaire général de l'OMI Kitack Lim en conclusion du MEPC 77. "Il sera crucial de renforcer l'ambition de la stratégie initiale de l'OMI en matière de gaz à effets de serre", a-t-il estimé, un sujet débattu au cours de la semaine mais reporté au prochain MEPC.
L'organisation spécialisée de l'ONU s'est engagée à garantir une réduction de 40 % de l'intensité carbone de l'industrie qu'elle encadre d'ici 2030 par rapport à 2008, mais cherche à se donner des objectifs de long terme plus ambitieux. Lors de cette semaine de travail, l'OMI a par ailleurs écarté la création d'un fonds dédié à la recherche et développement défendu par les industriels.
Plusieurs organisations internationales du transport maritime portent depuis fin 2019 la création d'un fonds pour l'innovation financé par une taxe sur le carburant afin de conduire des projets pour réduire l'empreinte carbone du secteur. La Chambre internationale du transport maritime (ICS), qui dit représenter 80 % de la flotte marchande mondiale, a regretté une "occasion manquée".
Le transport maritime représente actuellement 2 % à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, selon l'Institut supérieur d'économie maritime (Isemar), soit davantage que le transport aérien.