L'Islande a annoncé l'interdiction quasi totale des navires consommant du fuel lourd, responsable de l'émission de particules dangereuses pour la santé, dans ses eaux territoriales.
Le ministère de l'Environnement islandais a indiqué vendredi 6 décembre qu'il abaissait la teneur en soufre du fuel autorisée dans ses eaux de 3,5 à 0,1 % à compter du 1er janvier 2020. "Avec ces changements que je viens de signer, l'Islande aura les normes parmi les plus strictes au monde en matière de fuel", s'est félicité le ministre Gudmundur Ingi Gudbrandsson.
Les eaux territoriales islandaises s'étendent sur 12 miles nautiques (22,2 km) entre les côtes islandaises et le front de mer. La limitation à 0,1 % s'applique déjà pour les navires à quai dans les ports de l'UE depuis le 1er janvier 2010 et dans des zones d'émissions contrôlées (ECA). Il en existe quatre dans le monde, notamment en mer Baltique et en mer du Nord.
Le fuel lourd, utilisé pour la propulsion des navires et bateaux de croisière, pollue plus que n'importe quel autre carburant. Lors de sa combustion, il émet des particules de soufre hautement nocives pour la santé et contribue aux émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique. Son rejet dans l'atmosphère est aussi en partie responsable d'un dépôt de suie sur les glaciers islandais. Le carbone noir qu'elle contient, exposé aux rayonnements solaires, absorbe plus de chaleur et accélère ainsi la fonte de la glace. En 2018, il représentait près d'un cinquième du combustible marin utilisé en Islande, selon un rapport de l’Agence islandaise de l'environnement.
Le gouvernement islandais emboîte le pas de manière plus drastique à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol) qui prévoit de ramener le taux de soufre à 0,5 % au 1er janvier, contre 3,5 % actuellement. Les navires peuvent toutefois continuer à préférer le fuel lourd, à condition de s'équiper d'épurateurs pour extraire le soufre des gaz d'échappement. Ces équipements appelés "scrubbers" sont coûteux et certains d'entre eux rejettent en mer leurs eaux de lavage.
Mesure similaire en Arctique
Si l'Association islandaise pour la conservation de la nature salue "un pas en avant", elle demande l'interdiction pure et simple du fuel lourd. Les secteurs de la pêche et du transport maritime cumulaient 17 % des émissions totales de CO2 en Islande en 2016, selon l'Institut national de la statistique, derrière le transport aérien (33 %) et l'industrie lourde (30 %). L'Organisation maritime internationale (OMI) a déjà imposé pareille interdiction en Antarctique depuis le 1er août 2011 et travaille à une mesure similaire en Arctique qui pourrait être adoptée en 2021.
Les eaux territoriales islandaises s'étendent sur 12 miles nautiques (22,2 km) entre les côtes islandaises et le front de mer. La limitation à 0,1 % s'applique déjà pour les navires à quai dans les ports de l'UE depuis le 1er janvier 2010 et dans des zones d'émissions contrôlées (ECA). Il en existe quatre dans le monde, notamment en mer Baltique et en mer du Nord.
Le fuel lourd, utilisé pour la propulsion des navires et bateaux de croisière, pollue plus que n'importe quel autre carburant. Lors de sa combustion, il émet des particules de soufre hautement nocives pour la santé et contribue aux émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique. Son rejet dans l'atmosphère est aussi en partie responsable d'un dépôt de suie sur les glaciers islandais. Le carbone noir qu'elle contient, exposé aux rayonnements solaires, absorbe plus de chaleur et accélère ainsi la fonte de la glace. En 2018, il représentait près d'un cinquième du combustible marin utilisé en Islande, selon un rapport de l’Agence islandaise de l'environnement.
Le gouvernement islandais emboîte le pas de manière plus drastique à la Convention internationale pour la prévention de la pollution par les navires (Marpol) qui prévoit de ramener le taux de soufre à 0,5 % au 1er janvier, contre 3,5 % actuellement. Les navires peuvent toutefois continuer à préférer le fuel lourd, à condition de s'équiper d'épurateurs pour extraire le soufre des gaz d'échappement. Ces équipements appelés "scrubbers" sont coûteux et certains d'entre eux rejettent en mer leurs eaux de lavage.
Mesure similaire en Arctique
Si l'Association islandaise pour la conservation de la nature salue "un pas en avant", elle demande l'interdiction pure et simple du fuel lourd. Les secteurs de la pêche et du transport maritime cumulaient 17 % des émissions totales de CO2 en Islande en 2016, selon l'Institut national de la statistique, derrière le transport aérien (33 %) et l'industrie lourde (30 %). L'Organisation maritime internationale (OMI) a déjà imposé pareille interdiction en Antarctique depuis le 1er août 2011 et travaille à une mesure similaire en Arctique qui pourrait être adoptée en 2021.