L'État veillera au choix du repreneur des chantiers de Saint-Nazaire

Manuel Valls a réitéré la promesse gouvernementale de veiller au choix du repreneur des emblématiques chantiers navals de Saint-Nazaire, mis en vente par le constructeur sud-coréen en difficulté STX.
L'État veillera au choix du repreneur des chantiers navals STX de Saint-Nazaire, a assuré Manuel Valls mardi 11 octobre. "Nous veillerons à ce que les nouveaux actionnaires puissent fournir les investissements nécessaires non seulement à la préservation de l'emploi mais d'abord au développement des chantiers", a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions à l'Assemblée nationale.

Minorité de blocage

"L'État dispose de plusieurs moyens pour peser dans le choix de repreneur", a-t-il rappelé, même si ce dernier "relève à ce stade in fine du tribunal de commerce de Séoul", qui gère le redressement judiciaire de STX. Outre sa minorité de blocage en tant qu'actionnaire, l'État français a "les droits qui lui sont conférés en vertu du pacte d'actionnaires en vigueur" et "la réglementation sur les investissements étrangers en France", plus connue comme le dispositif Montebourg, que "nous pouvons à tout moment actionner".
"Nous ne sommes qu'au début de ce processus qui va durer plusieurs mois", a souligné le Premier ministre, qui répondait à la députée PS Marie-Odile Bouillé, élue de Loire-Atlantique. "Dans ce dossier comme dans d'autres, l'État actionnaire jouera pleinement son rôle de stratège, comme nous l'avons fait pour Alstom, nous ferons pour STX", a-t-il promis, après la commande publique de TGV pour sauver l'usine Alstom de Belfort.
Le gouvernement avait assuré déjà lundi 10 octobre qu'il ne prévoyait pas de nationaliser les chantiers navals STX de Saint-Nazaire, mis en vente par leur maison mère sud-coréenne STX, mais précisé qu'il entendait peser dans le choix du repreneur de ce fleuron industriel.
"On nous a dit que l'État souhaitera conserver, quel que soit le nouvel actionnaire, une minorité de blocage", a rapporté Nathalie Durand-Prinborgne, déléguée du syndicat FO, dont une délégation a été reçue mardi 11 octobre à Bercy. Si la déléguée se félicite de la volonté affichée par le gouvernement "d'être extrêmement attentif aux conditions de reprise", "on a vu par le passé ce que pouvaient donner les garanties d'un repreneur", dit-elle en citant l'exemple de la vente des activités énergie d'Alstom à General Electric, "qui s'était engagé à créer des emplois mais a commencé par en supprimer 700."
L'État français détient un tiers des ex-Chantiers de l'Atlantique depuis 2008, et leur rachat au norvégien Aker Yards par STX Offshore and Shipuilding, filiale de construction navale du conglomérat sud-coréen STX, propriétaire des deux tiers restants. STX Offshore and Shipbuilding a été placée en redressement judiciaire début septembre, et son plan de redressement inclut la cession de la participation dans les chantiers de Saint-Nazaire avant fin 2016.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15