L'État algérien veut reconstruire la flotte nationale

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Navire conventionnel Saoura CNAN Nord © Franck André

Crédit photo Franck André
Six mois après avoir demandé au gouvernement de réaliser un diagnostic complet sur les défaillances existant dans le transport maritime, le président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune, a réclamé au gouvernement de procéder au renouvellement de la flotte nationale.

Déplorant que "la flotte de transport maritime nationale algérienne soit la cible d'un complot contre l'État", le président de la République a jugé nécessaire de tout mettre en œuvre pour la "reconstruire".

À la demande d'Abdelmadjid Tebboune, le gouvernement algérien s'est vu demander de mettre en place au préalable "une réévaluation technique des navires composant la flotte actuelle". L'objectif fixé étant de "préparer par la suite son plan de renouvellement et de développement".

Acquisition de nouveaux navires

Le chef de l'État avait déjà réclamé, en novembre 2022, lors d'un conseil des ministres, de réaliser un diagnostic complet dans le transport maritime de marchandises.

Pour mieux comprendre d’où provient la détérioration de ce secteur stratégique de l'économie nationale, il avait demandé, selon la presse nationale algérienne, que soit effectuée "une enquête permettant de situer clairement les responsabilités à tous les niveaux".

"La relance du transport maritime impose de lutter contre les négligences et les tentatives de sabotage des sociétés publiques" relevant de ce secteur, avait-il précisé, en ordonnant "d’opérer un renouvellement de la flotte nationale avec l’acquisition de nouveaux navires".

Abdelmadjid Tebboune avait enjoint de fusionner les compagnies Cnan Med et Cnan Nord, les deux filiales de Gatma (Groupe algérien de transport maritime) en une seule entité, une opération s'inscrivant dans le cadre de son souhait de jeter les bases d'une nouvelle politique du transport maritime de marchandises.

Toujours en novembre dernier, le chef d'État avait souhaité une régularisation technique des navires battant pavillon algérien et demandé un développement des entreprises spécialisées dans la réparation navale.

En Algérie, pendant de longues années, le transport maritime n'a pas été considéré comme un secteur stratégique de l'économie. Sa redynamisation réclamée par le président de la République correspond également à la relance du commerce extérieur national et à la volonté des pouvoirs publics de stimuler les exportations du pays.

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