Le Grand Port maritime de Marseille-Fos a achevé les trois premiers trimestres de l'année sur un trafic global équivalent à celui de 2016. Christine Cabau-Woehrel, la directrice générale du GPMM, souligne que la chute de 2,4 millions de tonnes des hydrocarbures a été compensée par la progression de 2,4 Mt de toutes les autres filières. Explications…
Si le Grand Port maritime de Marseille-Fos (GPMM) a été confronté cette année au lourd dossier de la fermeture de la raffinerie de La Mède, engendrant une chute de trafic de 2,4 millions de tonnes au cours des trois premiers trimestres de l'année, de nombreuses filières lui ont permis de rétablir l'équilibre pour atteindre une activité globale de 60,22 millions de tonnes. La stratégie de diversification semble déjà s'avérer payante.
Ainsi, à 31,8 millions de tonnes, la filière des vracs liquides a reculé de 7 % au cours des neuf premiers mois de l'année. La chute des hydrocarbures, due à la baisse de 3 millions de tonnes (- 16 %) des imports de brut, est à l'origine de cette tendance. Expliquant l'arrêt de la raffinerie Total de La Mède, qui se prépare actuellement à une reconversion en usine de biocarburants, la présidente du directoire de l'établissement portuaire, Christine Cabau-Woehrel, affirme : "Il fallait nous préparer à cet événement qu'a constitué l'arrêt de la raffinerie". Et d'ajouter que "la hausse des raffinés (+ 9 %) n'a pas compensé le repli du pétrole brut". Parallèlement, les vracs chimiques et alimentaires ont progressé de 6 %.
"La barre du million de conteneurs à fin septembre"
La dirigeante du GPMM indique : "Nous avons franchi la barre du million de conteneurs à fin septembre cette année", rappelant que le port de Marseille-Fos "passe habituellement le cap en fin d'année". À ses yeux, la croissance de 8 % enregistrée par rapport à 2016 représente "le double de la progression européenne". Une hausse due à la poursuite du dynamisme de Fos (+ 9 %) mais aussi à la croissance du terminal de Mourepiane qui a vu son activité augmenter de 3 %.
Ainsi, à 31,8 millions de tonnes, la filière des vracs liquides a reculé de 7 % au cours des neuf premiers mois de l'année. La chute des hydrocarbures, due à la baisse de 3 millions de tonnes (- 16 %) des imports de brut, est à l'origine de cette tendance. Expliquant l'arrêt de la raffinerie Total de La Mède, qui se prépare actuellement à une reconversion en usine de biocarburants, la présidente du directoire de l'établissement portuaire, Christine Cabau-Woehrel, affirme : "Il fallait nous préparer à cet événement qu'a constitué l'arrêt de la raffinerie". Et d'ajouter que "la hausse des raffinés (+ 9 %) n'a pas compensé le repli du pétrole brut". Parallèlement, les vracs chimiques et alimentaires ont progressé de 6 %.
"La barre du million de conteneurs à fin septembre"
La dirigeante du GPMM indique : "Nous avons franchi la barre du million de conteneurs à fin septembre cette année", rappelant que le port de Marseille-Fos "passe habituellement le cap en fin d'année". À ses yeux, la croissance de 8 % enregistrée par rapport à 2016 représente "le double de la progression européenne". Une hausse due à la poursuite du dynamisme de Fos (+ 9 %) mais aussi à la croissance du terminal de Mourepiane qui a vu son activité augmenter de 3 %.
Christine Cabau-Woehrel explique ce regain au transfert de Fos vers Mourepiane du service Medcar, une ligne opérée par Marfret et CMA CGM en direction des Antilles, au lancement de la ligne Wemed (un service intra-méditerranéen ouvert par le troisième armateur mondial également) et de l'activité transbordement vers le Maghreb (en dépit des restrictions à l'importation imposées par l'État algérien).
"La reconfiguration des grandes alliances mondiales s'avère favorable à Fos", se félicite-t-elle. Et de souligner la mise en service récente des deux portiques géants des opérateurs Portsynergy/Eurofos et de la prochaine mise en opérations de celui de Seayard.
Bassins Est et Ouest confondus, elle affirme que le port de Marseille-Fos a enregistré cette année une activité moyenne de 114.000 EVP par mois. "Un pic de trafic de 124.000 EVP a été atteint en juillet", rappelle-t-elle. Au plan logistique, la direction du GPMM souligne avoir atteint à fin juin le score de 200.000 m2 de surface de commercialisation sur la zone de Fos-Distriport.
"Il faut convaincre les donneurs d'ordre"
Dans le secteur du ro-ro, la croissance s'est élevée à fin septembre à 6 %. Selon la directrice générale du GPMM, la Corse a retrouvé une progression de 11 %. Elle compte également beaucoup sur l'ouverture récente de la ligne Morocco Express de CMA CGM. Un dossier sur lequel elle s'était lourdement investie dès son arrivée à Marseille en recevant dans le port phocéen le ministre des Transports marocain lui-même pour tenter de le faire avancer. "Nous allons faire des efforts de promotion autour de cette ligne", a-t-elle indiqué. Selon Christine Cabau-Woehrel, il ne faut pas seulement convaincre les transporteurs routiers mais surtout "les donneurs d'ordre par l'aspect environnemental de ce service appartenant à la politique de report modal".
Le secteur du roulier est également dopé depuis le début de l'année par une croissance de 16 % des véhicules neufs, mentionne-t-elle. Quant au conventionnel, il a progressé de 23 %. Une progression portée par la sidérurgie. Évoquant la création de la rampe ro-ro créée à Fos par le CEA, Daher, CFT et Sosersid, elle indique que le colis lourd est un axe de développement.
Autre secteur en hausse, les vracs solides. Selon la dirigeante du port phocéen, cette filière a progressé de 9 % malgré la très mauvaise campagne qu'ont connue les céréales. Mais elle estime que "Carfos a vécu une belle année grâce à la diversification des produits". À ses yeux, cette tendance devrait se confirmer en 2018 avec l'arrivée des nouveaux vracs.
Avec 1,99 million de voyageurs, l'activité passagers a baissé à Marseille de 6 % à fin septembre. Selon la présidente du directoire, ce recul est dû au retrait de l'activité croisière mais elle s'attend à une reprise de l'activité en 2018. Elle estime que la filière entre dans une nouvelle période.