Annoncée il y a plus d’un an, la fusion des deux premiers ports maritimes belges, aujourd’hui confirmée, donne naissance à un nouvel ensemble portuaire appelé Port of Antwerp-Bruges.
Les villes d’Anvers et de Bruges, actionnaires respectifs des ports d’Anvers et de Zeebruges, y travaillaient déjà depuis un an avant de l’annoncer en février 2021 : leur objectif était la fusion des deux ports pour créer "le premier port au monde qui réconcilie l’économie, l’homme et le climat".
Cette fusion est devenue réalité, les deux ports flamands s’étant réunis sous la double appellation Haven van Antwerp-Brugge et Port of Antwerp-Bruges, cette dernière étant particulièrement mise en avant. La nouvelle entité, qui reprend le logo du port d'Anvers, a été créée le 22 avril par la signature d’une convention d’actionnariat pour un nouvelle société portuaire, dont la ville d’Anvers détient 80 % et celle de Bruges 20 %.
La fusion avait obtenu le 7 janvier dernier le feu vert de l’autorité belge de la concurrence, qui avait notamment enquêté "sur l’impact de la concentration sur les marchés de concessions portuaires et des services de port généraux et spécifiques pour les conteneurs, les vracs liquides et le ro-ro".
Premier port européen à l’export
Le nouvel ensemble portuaire flamand ne détrônera pas Rotterdam en termes de trafic, puisqu’il cumule seulement 289 Mt en 2021, contre 469 Mt pour son voisin hollandais. Pour les conteneurs, les 12 millions d'EVP manutentionnés à Anvers et les 2 millions qui ont transité par Zeebruges en 2021 n'égalent pas les 15 M EVP du port néerlandais, mais s’en approchent.
En tonnage, le port unifié revendique la première place avec 159 Mt de marchandises conteneurisées contre 154 Mt pour le premier port d'Europe. Anvers-Zeebruges se targue aussi d’être "le plus grand port d’exportation européen" avec 147 Mt expédiées, là où le trafic de Rotterdam se limite à 144 Mt. L’explication tient à davantage d’échanges avec l’Extrême-Orient pour Rotterdam alors qu’Anvers-Bruges, davantage tourné vers les États-Unis, ne fait que 6 % de son activité avec la Chine.
Des complémentarités à exploiter
Au-delà de cet étalage de chiffres, la réunion des deux ports flamands sous une même direction a pour but de profiter des complémentarités des deux sites et d'exploiter les points forts de chacun : les conteneurs, les produits chimiques et le breakbulk (conventionnel) à Anvers, le roulier et le gaz naturel à Zeebruges. Deux filières porteuses qui viennent compléter l’activité du deuxième port d'Europe : le terminal GNL de Zeebruges est utile pour remplacer les importations de gaz russe, tandis que les terminaux rouliers connaissent une bonne activité, notamment pour les transports de voitures neuves.
De son côté Anvers est confronté à la congestion des terminaux à conteneurs et a mis en place le programme "Extra Container Capacity" (ECA) pour augmenter de 50 % sa capacité de manutention. Dans l’immédiat, c’est le "Container Plan 22-30" qui sera mis en œuvre par le nouvel ensemble portuaire pour traiter au mieux l'afflux de boîtes et "préserver sa position concurrentielle".
Cette fusion est devenue réalité, les deux ports flamands s’étant réunis sous la double appellation Haven van Antwerp-Brugge et Port of Antwerp-Bruges, cette dernière étant particulièrement mise en avant. La nouvelle entité, qui reprend le logo du port d'Anvers, a été créée le 22 avril par la signature d’une convention d’actionnariat pour un nouvelle société portuaire, dont la ville d’Anvers détient 80 % et celle de Bruges 20 %.
La fusion avait obtenu le 7 janvier dernier le feu vert de l’autorité belge de la concurrence, qui avait notamment enquêté "sur l’impact de la concentration sur les marchés de concessions portuaires et des services de port généraux et spécifiques pour les conteneurs, les vracs liquides et le ro-ro".
Premier port européen à l’export
Le nouvel ensemble portuaire flamand ne détrônera pas Rotterdam en termes de trafic, puisqu’il cumule seulement 289 Mt en 2021, contre 469 Mt pour son voisin hollandais. Pour les conteneurs, les 12 millions d'EVP manutentionnés à Anvers et les 2 millions qui ont transité par Zeebruges en 2021 n'égalent pas les 15 M EVP du port néerlandais, mais s’en approchent.
En tonnage, le port unifié revendique la première place avec 159 Mt de marchandises conteneurisées contre 154 Mt pour le premier port d'Europe. Anvers-Zeebruges se targue aussi d’être "le plus grand port d’exportation européen" avec 147 Mt expédiées, là où le trafic de Rotterdam se limite à 144 Mt. L’explication tient à davantage d’échanges avec l’Extrême-Orient pour Rotterdam alors qu’Anvers-Bruges, davantage tourné vers les États-Unis, ne fait que 6 % de son activité avec la Chine.
Des complémentarités à exploiter
Au-delà de cet étalage de chiffres, la réunion des deux ports flamands sous une même direction a pour but de profiter des complémentarités des deux sites et d'exploiter les points forts de chacun : les conteneurs, les produits chimiques et le breakbulk (conventionnel) à Anvers, le roulier et le gaz naturel à Zeebruges. Deux filières porteuses qui viennent compléter l’activité du deuxième port d'Europe : le terminal GNL de Zeebruges est utile pour remplacer les importations de gaz russe, tandis que les terminaux rouliers connaissent une bonne activité, notamment pour les transports de voitures neuves.
De son côté Anvers est confronté à la congestion des terminaux à conteneurs et a mis en place le programme "Extra Container Capacity" (ECA) pour augmenter de 50 % sa capacité de manutention. Dans l’immédiat, c’est le "Container Plan 22-30" qui sera mis en œuvre par le nouvel ensemble portuaire pour traiter au mieux l'afflux de boîtes et "préserver sa position concurrentielle".