Quelques mois après la fin des travaux d'élargissement des canaux de Suez et de Panama, l'Isemar s'interroge sur la nécessité d'avoir investi autant pour s'adapter au gigantisme de la flotte alors que son directeur, Paul Tourret, estime que l'économie mondiale n'en avait pas besoin.
On aurait pu s'attendre à ce que l'intervention de Paul Tourret soit moins iconoclaste. Le directeur de l'Isemar, intervenait sur "l'impact sur le transport maritime mondial des nouveaux canaux de Panama et Suez", lors de la conférence annuelle Info Navires de l'IMTM (Institut méditerranéen des Transports maritimes). Il estime que les travaux d'élargissement du canal de Panama, achevés il y a quelques mois, et celui de Suez, terminés en 2015 et consistant doubler la voie existante, ont nécessité de lourds investissements pour le Panama et pour l'Égypte mais ne se sont pas révélés très utiles.
Panama : un trafic stable depuis 1975
"Le trafic connaît une stabilisation depuis 1975 dans le canal de Panama", selon Paul Tourret. Le directeur de l'Institut nazairien indique que cette voie transocéanique traite 13.000 à 14.000 navires par an depuis des décennies. Il juge que la faible quantité de marchandises sur l'axe Est-Ouest ne rendait pas indispensable les onze ans travaux qui ont été réalisés et qui ont coûté quelque 5 à 6 milliards de dollars. "L'économie mondiale n'en avait pas besoin", assène-t-il sans complaisance.
Panama : un trafic stable depuis 1975
"Le trafic connaît une stabilisation depuis 1975 dans le canal de Panama", selon Paul Tourret. Le directeur de l'Institut nazairien indique que cette voie transocéanique traite 13.000 à 14.000 navires par an depuis des décennies. Il juge que la faible quantité de marchandises sur l'axe Est-Ouest ne rendait pas indispensable les onze ans travaux qui ont été réalisés et qui ont coûté quelque 5 à 6 milliards de dollars. "L'économie mondiale n'en avait pas besoin", assène-t-il sans complaisance.