L'activité de croisière du port de Marseille-Fos aura légèrement reculé cette année mais il maintient ses objectifs. Le président du Club de la croisière s'attend à une nouvelle explosion de l'activité dans la prochaine décennie, avec l'arrivée massive de navires dernier cri.
En 2017, Marseille-Fos va connaître son premier accroc depuis longtemps dans sa marche vers les 2 millions de croisiéristes. Le port prévoit un total de 1,5 million de passagers, soit une baisse de près de 6 % comparé aux 1,597 million de passagers de l'an dernier, et un total de 460 escales.
Mais cette diminution ne serait pas synonyme de véritable recul pour le port phocéen car la tendance est hésitante dans tout le bassin. "Il y a une désaffection sur la Méditerranée depuis deux ou trois ans, explique Jean-François Suhas, le président du Club de la croisière Marseille-Provence (CCMP). Marseille ne l'avait pas encore senti car nous sommes en rattrapage de quarante ans de retard mais les deux premiers, Barcelone et Rome, stagnent depuis quelques années".
Les ports méditerranéens ont reçu 27,02 millions de croisiéristes en 2013 et 27,44 en 2017, soit une progression d'à peine 1,6 %. Sur la même période, Marseille a gagné 35,3 % de passagers, Barcelone 3,5 % et Rome en a perdu 7,5 %. Les principales raisons invoquées sont les attentats et l'absence de la Tunisie et de la Turquie (500 escales par an) dans les rotations.
Marseille a, de plus, pâti de la disparition de Croisières de France, repris par l'espagnol Pullmantur, et qui représentait pour lui quelque 100.000 passagers. Les américaines sont, elles, allées voir momentanément ailleurs. C'est le cas de Norwegian Cruise Line et son "Norwegian Epic" (25 à 30 escales en moins) et de Carnival Cruise Line avec son "Carnival Horizon". "Au total, nous avons perdu 300.000 passagers d'un coup, mais cela a été compensé par nos partenaires".
Un marché de plus en plus concurrentiel
L'engouement mondial pour la croisière et les investissements consentis par les armateurs font grossir le gâteau mais contribuent aussi à rendre le secteur plus volatil. "Les compagnies ont une obsession : mettre leurs bateaux là où est le marché, observe Jean-François Suhas. Elles conçoivent leurs itinéraires au dernier moment". Les Caraïbes, premier marché mondial, a toujours la cote, mais aussi l'Europe du Nord en été et désormais la Chine. "L'an dernier, Carnival a misé sur l'Océanie. Les tours du monde aussi se développent, explique le président du CCMP. Mais la Méditerranée se rattrape, ça devrait remonter l'an prochain".
Dans ce contexte, la réussite marseillaise dans le domaine de la croisière reste fragile. "Pour nous, rien n'est gagné, la concurrence est énorme, estime Jean-François Suhas. Nous devons convaincre les opérateurs de venir et les populations de l'intérêt d'accueillir des paquebots. Nous devons aussi travailler pour limiter les nuisances". Les compagnies européennes actionnaires du Marseille-Provence Cruise Terminal (MPCT), Costa et MSC, apportent plus de 60 % de l'activité du port. Le CCMP se donne pour objectif de pérenniser la présence des grandes compagnies américaines.
Mais cette diminution ne serait pas synonyme de véritable recul pour le port phocéen car la tendance est hésitante dans tout le bassin. "Il y a une désaffection sur la Méditerranée depuis deux ou trois ans, explique Jean-François Suhas, le président du Club de la croisière Marseille-Provence (CCMP). Marseille ne l'avait pas encore senti car nous sommes en rattrapage de quarante ans de retard mais les deux premiers, Barcelone et Rome, stagnent depuis quelques années".
Les ports méditerranéens ont reçu 27,02 millions de croisiéristes en 2013 et 27,44 en 2017, soit une progression d'à peine 1,6 %. Sur la même période, Marseille a gagné 35,3 % de passagers, Barcelone 3,5 % et Rome en a perdu 7,5 %. Les principales raisons invoquées sont les attentats et l'absence de la Tunisie et de la Turquie (500 escales par an) dans les rotations.
Marseille a, de plus, pâti de la disparition de Croisières de France, repris par l'espagnol Pullmantur, et qui représentait pour lui quelque 100.000 passagers. Les américaines sont, elles, allées voir momentanément ailleurs. C'est le cas de Norwegian Cruise Line et son "Norwegian Epic" (25 à 30 escales en moins) et de Carnival Cruise Line avec son "Carnival Horizon". "Au total, nous avons perdu 300.000 passagers d'un coup, mais cela a été compensé par nos partenaires".
Un marché de plus en plus concurrentiel
L'engouement mondial pour la croisière et les investissements consentis par les armateurs font grossir le gâteau mais contribuent aussi à rendre le secteur plus volatil. "Les compagnies ont une obsession : mettre leurs bateaux là où est le marché, observe Jean-François Suhas. Elles conçoivent leurs itinéraires au dernier moment". Les Caraïbes, premier marché mondial, a toujours la cote, mais aussi l'Europe du Nord en été et désormais la Chine. "L'an dernier, Carnival a misé sur l'Océanie. Les tours du monde aussi se développent, explique le président du CCMP. Mais la Méditerranée se rattrape, ça devrait remonter l'an prochain".
Dans ce contexte, la réussite marseillaise dans le domaine de la croisière reste fragile. "Pour nous, rien n'est gagné, la concurrence est énorme, estime Jean-François Suhas. Nous devons convaincre les opérateurs de venir et les populations de l'intérêt d'accueillir des paquebots. Nous devons aussi travailler pour limiter les nuisances". Les compagnies européennes actionnaires du Marseille-Provence Cruise Terminal (MPCT), Costa et MSC, apportent plus de 60 % de l'activité du port. Le CCMP se donne pour objectif de pérenniser la présence des grandes compagnies américaines.