Le Royaume-Uni met fin à l'exportation d'animaux d'élevage vivants

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Sheeps transportation in New Zealand

Ailleurs dans le monde, l'Australie s'est engagée à mettre fin à l'exportation de moutons vivants d'ici 2028. La Nouvelle-Zélande a elle aussi interdit depuis avril 2023 l'exportation par voie maritime de bétail vivant

Crédit photo yoshi/Adobe Stock
Le Parlement britannique a voté le 14 mai en faveur de l'interdiction de l'exportation d'animaux d'élevage vivants, une décision pionnière pour le Royaume-Uni, qui se démarque de l'Union européenne où cette pratique est toujours en vigueur.

Le Royaume-Uni interdit l'exportation d'animaux d'élevage vivants. Le Parlement britannique en a décidé par un vote le 14 mai. Ce projet de loi sur le bien-être des animaux d'élevage doit mettre fin à l'exportation de milliers de bovins, porcs, chèvres, moutons, sangliers et chevaux destinés à l'abattage ou à l'engraissement depuis ou via l'Angleterre, le Pays de Galles et l'Écosse.

Déjà approuvé par les élus de la Chambre des communes, le texte a été adopté le 14 mai par la Chambre des lords. Il sera inscrit dans la loi une fois qu'il aura reçu le sceau royal, une formalité.

Fin des exportations sauf en Irlande du Nord

Emma Slawinski, l'une des responsables de l'organisation de protection des animaux britannique RSPCA, qui milite depuis près de 50 ans pour cette interdiction, l'a qualifié d'"accomplissement extraordinaire".

"Dans les années 1990, plus d'un million d'animaux étaient exportés hors du Royaume-Uni [chaque année, NDLR]. C'est un commerce odieux. Les souffrances des animaux sont intenses et durent longtemps, avec des voyages qui se comptent en jours et non pas en heures. Heureusement, cela ne se reproduira jamais", a-t-elle salué.

Cette proposition avait été formulée une première fois en 2017 par les conservateurs britanniques et présentée comme un "avantage du Brexit", les règles commerciales de l'UE empêchant les États membres d'interdire les exportations d'animaux vivants vers d'autres pays de l'Union.

Lors du vote 14 mai, plusieurs membres de la Chambre des lords ont regretté que la loi ne s'applique pas en Irlande du Nord qui, en vertu des règles post-Brexit, voit continuer de s'appliquer certaines réglementations de l'UE, en particulier en matière commerciale.

L'UE toujours réticente

Les ONG de protection des animaux d'élevage exhortent l'Union européenne à faire de même vers les pays tiers, mais cette option a récemment été écartée par Bruxelles.

Dans sa proposition de révision de la réglementation fin 2023, toujours en cours de négociation, la commission lui a préféré un durcissement des exigences sur l'état des bateaux et la bientraitance des animaux à bord.

Ailleurs dans le monde, l'Australie s'est engagée à mettre fin à l'exportation de moutons vivants d'ici 2028. La Nouvelle-Zélande a elle aussi interdit depuis avril 2023 l'exportation par voie maritime de bétail vivant.

La rédaction (avec l'AFP)

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