Pour accueillir les usines de construction et production des éléments destinés aux futures éoliennes offshore, le port du Havre aménage ses espaces.
Depuis avril 2012, Le Havre attend l’arrivée de la filière de l’éolien offshore. Après l’annonce de l’attribution des marchés d’équipement de quatre sites éoliens en mer, Areva avait confirmé la création au Havre de deux usines. En perspectives, sur un site de 30 hectares, une usine de fabrication de pales, un atelier de construction des nacelles mais aussi un banc d’essais et une zone logistique de pré-assemblage, soit de 700 à 800 emplois potentiels. Le hub industriel est destiné au marché français mais aussi britannique. Car il s’agissait pour le géant français de l’énergie de créer le site de 500 MW de Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, mais aussi des parcs éoliens dans la Manche et la mer du Nord, en particulier celui d’East Anglia en Grande-Bretagne représentant plus de 7.200 MW.
Puis, en septembre, Henri Proglio, PDG d’EDF, et Patrick Kron, PDG d’Alstom, sont venus au Havre. Le consortium qui a remporté trois des quatre champs attribués lors du premier appel d'offres d'avril a confirmé ses intentions industrielles : outre les usines principales à Cherbourg et Saint-Nazaire, il installera au Havre, sur le quai de Bougainville libéré de ses portiques à conteneurs une unité de fabrication de fondations gravitaires, destinées à équiper les parcs de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire (239 éoliennes), ainsi qu'une usine d’assemblage d’éoliennes.
57,4 millions d’euros d’investissements
Mobilisée depuis plus d’un an auparavant, la communauté havraise met la main à la poche. Une convention de financement de 57, 4 millions d’euros a été signée en janvier dernier entre le Grand Port maritime du Havre (12,3 millions) et l'État dans le cadre du plan de relance portuaire (28 millions), la Région Haute-Normandie, la Communauté de l’agglomération havraise (Codah), la Ville du Havre et la Chambre de commerce et d’industrie du Havre. Il s’agit de rendre disponibles et adaptés les terrains sur lesquels les installations industrielles s’implanteront. Au programme : libérer des espaces actuellement occupés sur le port du Havre, quai Joannès Couvert pour au final dégager une emprise de 44 hectares, et renforcer des infrastructures portuaires publiques afin notamment de les adapter à la manutention de charges lourdes exceptionnelles.
Depuis, des changements de configuration des acteurs impliqués dans les différents consortiums ont eu lieu, tout comme des évolutions techniques. Areva évoque désormais non plus des éoliennes de 5 mais de 8 mégawatts. Autre nouveauté, en mai dernier, le nom du lauréat du deuxième appel d’offres français pour l’éolien offshore : le consortium GDF/Suez/Areva emporte les champs d’éolien du Tréport, d’une puissance totale de 500 mégawatts et de Noirmoutier, en Vendée, également de 500 mégawatts. Bonne nouvelle pour Le Havre, même si les usines d’Areva pourraient voir le jour avec du retard.
En attendant, le groupe français vient de commander les premières études géotechniques sur le site pour dimensionner les bâtiments et le GPMH a lancé les premiers appels d’offres pour les travaux, notamment pour la libération des espaces : dévier la circulation, démolir des bâtiments, préparer la plateforme et l’homogénéiser, mettre en place les réseaux, préparer les quais à recevoir des colis lourds. De son côté, l’autre consortium Éoliennes offshore des Hautes-Falaises (EMF-WPD) finalise l’ensemble des éléments techniques des fondations gravitaires, soit 83 unités de 4.500 tonnes chacun, sur un site dédié de 30 hectares.
Puis, en septembre, Henri Proglio, PDG d’EDF, et Patrick Kron, PDG d’Alstom, sont venus au Havre. Le consortium qui a remporté trois des quatre champs attribués lors du premier appel d'offres d'avril a confirmé ses intentions industrielles : outre les usines principales à Cherbourg et Saint-Nazaire, il installera au Havre, sur le quai de Bougainville libéré de ses portiques à conteneurs une unité de fabrication de fondations gravitaires, destinées à équiper les parcs de Fécamp, Courseulles-sur-Mer et Saint-Nazaire (239 éoliennes), ainsi qu'une usine d’assemblage d’éoliennes.
57,4 millions d’euros d’investissements
Mobilisée depuis plus d’un an auparavant, la communauté havraise met la main à la poche. Une convention de financement de 57, 4 millions d’euros a été signée en janvier dernier entre le Grand Port maritime du Havre (12,3 millions) et l'État dans le cadre du plan de relance portuaire (28 millions), la Région Haute-Normandie, la Communauté de l’agglomération havraise (Codah), la Ville du Havre et la Chambre de commerce et d’industrie du Havre. Il s’agit de rendre disponibles et adaptés les terrains sur lesquels les installations industrielles s’implanteront. Au programme : libérer des espaces actuellement occupés sur le port du Havre, quai Joannès Couvert pour au final dégager une emprise de 44 hectares, et renforcer des infrastructures portuaires publiques afin notamment de les adapter à la manutention de charges lourdes exceptionnelles.
Depuis, des changements de configuration des acteurs impliqués dans les différents consortiums ont eu lieu, tout comme des évolutions techniques. Areva évoque désormais non plus des éoliennes de 5 mais de 8 mégawatts. Autre nouveauté, en mai dernier, le nom du lauréat du deuxième appel d’offres français pour l’éolien offshore : le consortium GDF/Suez/Areva emporte les champs d’éolien du Tréport, d’une puissance totale de 500 mégawatts et de Noirmoutier, en Vendée, également de 500 mégawatts. Bonne nouvelle pour Le Havre, même si les usines d’Areva pourraient voir le jour avec du retard.
En attendant, le groupe français vient de commander les premières études géotechniques sur le site pour dimensionner les bâtiments et le GPMH a lancé les premiers appels d’offres pour les travaux, notamment pour la libération des espaces : dévier la circulation, démolir des bâtiments, préparer la plateforme et l’homogénéiser, mettre en place les réseaux, préparer les quais à recevoir des colis lourds. De son côté, l’autre consortium Éoliennes offshore des Hautes-Falaises (EMF-WPD) finalise l’ensemble des éléments techniques des fondations gravitaires, soit 83 unités de 4.500 tonnes chacun, sur un site dédié de 30 hectares.