Le port de Marseille-Fos génère 42.600 emplois

Article réservé aux abonnés

GPMM Hervé Martel © NBC

Hervé Martel dans la salle du conseil du GPMM © NBC

L'Insee a présenté les résultats d'une enquête sur l’emploi induit par le cluster industrialo-portuaire de Marseille-Fos. Celui-ci concentre près de 8 % des postes du secteur marchand non agricole du département.

42.600 emplois salariés, non intérimaires, sont directement ou indirectement liés aux activités du port de Marseille-Fos soit 7,9 % des postes du secteur marchand non agricole des Bouches-du-Rhône.
 

L'étude, conduite en 2019 par l'Insee PACA en partenariat avec l'Union maritime et fluviale (UMF) et le port de Marseille-Fos, met en évidence l'importance des emplois indirects qui représentent 56 % du total : industries, services support, transport routier.

Les activités portuaires (manutention et services aux navires) comptent pour 44 % de l'emploi salarié. L’intérim, très important dans les activités logistiques, génère à lui seul 3.200 postes. "
Les stratégies de développement et d’investissement déployées par le port depuis dix ans, notamment dans le conteneur et la logistique, ont été fructueuses puisqu’elles ont permis la création d'un grand nombre d'emplois", se félicite Hervé Martel, président du directoire du GPMM.

Sur cette période, le trafic conteneurisé est passé de 1 million à 1,5 million d'EVP, sachant que 1.000 EVP génèrent un emploi portuaire et 5 à 8 emplois dans la logistique.

2,6 % de postes en plus en six ans


Pourtant si l’on compare avec l’étude de 2013 qui faisait état de 41.500 salariés, soit une création nette de 1.100 emplois en six ans, soit une hausse de 2,6 %. Cependant, les services de l’Insee réfutent toute comparaison, arguant d’une évolution du périmètre de l’étude.

 

Sur ces 42.600 postes, 7.600 sont répartis entre quelques grandes entreprises présentes localement : l’établissement portuaire, qui emploie un millier de personnes, CMA CGM, Arcelor Mittal Méditerranée ou encore Corsica Linea.
 

Autre fait pointé par l’Insee, la domination des hommes dans ce secteur, à 78 % masculin. "La question de la féminisation des métiers est importante", plaide la déléguée générale de l'UMF Léa Loriquet.

Sans surprise et peut être sous l'effet des années de lutte de la CGT,
le salaire horaire net médian dans le secteur industrialo portuaire est supérieur de 34 % à la moyenne des Bouches-du-Rhône, s'élevant à 17,60 euros de l'heure. Les emplois générés sont aussi de niveau plus élevé, avec 33 % d'ouvriers qualifiés et 10 % d'employés, contribuant ainsi à une masse salariale de 1,8 milliard d'euros, soit 11,6 % de l'ensemble du secteur marchand non agricole du département et hors intérimaires.

 

La concentration des emplois liés aux activités portuaires se trouve principalement dans les villes de Marseille et de Fos-sur-Mer, qui accueillent respectivement 33,7 % et 22 % des emplois salariés, soit près de 6 sur 10 en cumulé. "Le cluster industrialo portuaire de Marseille-Fos pèse dans l'emploi salarié des communes : 44% de celui de Saint-Martin de Crau", souligne Frédéric Chatel, de l'Insee.
 

Baromètre du commerce extérieur de la France, l'activité du port de Marseille-Fos, irrigue l’économie du territoire provençal et remonte jusqu’à Lyon. "Il faudrait élargir le cluster industrialo-portuaire jusque dans la vallée de la chimie", suggère Hervé Martel aux statisticiens qui l’entourent. Un argument en faveur de l’intégration de l'axe rhodanien dans la gouvernance portuaire.

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15