Au premier semestre de l'année en cours, le Grand Port maritime de Marseille avait égalé les tonnages enregistrés au cours des six premiers de 2021. Une stabilité globale que son directeur, avait attribué en juillet à la croissance du conteneur et de la remorque. Une tendance positive de ces deux segments complétée par la progression fulgurante du passager.
Le port de Marseille-Fos est parvenu au 30 juin 2022, derniers chiffres connus, à un volume de 38 millions de tonnes cumulées depuis janvier. Hervé Martel, le président du directoire du Grand Port maritime, a observé que certaines filières ont permis de retrouver un volume identique à celui du premier semestre 2021.
Tel est le cas des marchandises diverses qui, à 11 Mt, ont connu une hausse de 1 Mt, soit 10 % de plus par rapport au premier semestre 2021. Sur ce segment, à 800.000 EVP, le nombre de conteneurs a ainsi marqué une progression de 5 % par rapport à l'an dernier mais surtout de 7 % par rapport à 2019, la période pré-crise.
Le directeur général de l'établissement portuaire n'a pas hésité à affirmer que pendant les mois de "pandémie, de congestion des ports de la côte ouest des États-Unis, de fermeture des ports de Shanghai, de blank sailings et d'omissions d'escales, Marseille-Fos, en assurant un service fluide, a bénéficié de la crise". Et d'ajouter que, contrairement à d'autres ports de Méditerranée occidentale (Espagne et Italie), "les navires se sont trouvés rarement sans fenêtre" dans les bassins du GPMM.
Marchandises diverses en progression, vracs liquides en "fort retrait"
Le dirigeant portuaire a souligné à cet égard la hausse du trafic conteneurisé constatée par les installations de Fos (Graveleau) et de Marseille (Mourepiane) au cours des six mois sous revue en matière de trafic national mais aussi de volume en transbordement. Quant aux remorques, elles ont crû de 4 % par rapport à 2021, marquant un bond de 14 % par rapport à la période d'avant-crise.
Enfin, Hervé Martel a mentionné la bonne tenue des voitures neuves (+ 35 %) grâce à l'arrivée dans le port phocéen du trafic du coréen Kia en mars. Un constructeur automobile que le GPMM a évalué à 30.000 véhicules de plus par an.
Pour les vracs liquides, le Grand Port maritime a observé une stabilité de l'activité au cours du semestre. Leur trafic s'est élevé à 21 Mt, soit un volume identique aux six premiers mois de 2021. Avec le conflit russo-ukrainien, le prix du carburant, cette filière a souffert d'une baisse de 18 % du pétrole raffiné. En revanche, le GNL a connu une hausse de 24 % au cours de la période.
En revanche, le dirigeant portuaire ne s'est pas déclaré aussi optimiste concernant les vracs solides. Ce segment, à près de 6 Mt, a enregistré un recul de 8 % par rapport à 2021. Il est celui, selon lui, celui qui a affiché "le plus fort retrait".
Le directeur général a évoqué, sans donner beaucoup de détails, la baisse du volume charbon et les conséquences de la restructuration d'Alteo, l'usine d'alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Le secteur sidérurgique a perdu dans les bassins du port de Marseille-Fos 11 % de son volume au cours des six premiers mois de l'année en cours.
Dynamisme du ferroviaire, retour des passagers
En matière de report modal, Hervé Martel a indiqué que le ferroviaire s'est montré plus dynamique que le fluvial. Il a estimé que si le fer a gagné davantage de parts de marché vis-à-vis de la route que la voie d'eau, c'est à la dynamique du rail que ce phénomène le doit.
Il mentionne l'enrichissement des liaisons reliant Marseille à l'hinterland avec celle de CMA CGM sur Duisbourg, le service de Naviland Cargo sur Toulouse et celui de Ferovergne sur Châlon-sur-Saône. Autre raison invoquée par le président du directoire du port phocéen, le retard des navires maritimes en escale ne favoriserait pas le rythme que s'imposent les opérateurs fluviaux.
Quant au passager, le patron du GPMM s'est dit convaincu que le premier semestre a constitué une période de redémarrage. À 890.000 voyageurs, le bond s'élève 283 %. Cette hausse fulgurante est due à la réouverture des frontières algériennes après deux années de clôture et à la fin des restrictions des voyages vers la Corse.
Sur le Maghreb, un total semestriel de 208.000 passagers a représenté une croissance de 635 % par rapport à 2021. Une progression qui s'est traduite par des taux de remplissage maximum sur les car-ferries et un démarrage sur les chapeaux de roue du tout nouveau terminal du cap Janet.
Du côté des liaisons vers la Corse, elles ont affiché une hausse de 35 %, avec 272.000 passagers.
Dans la croisière, avec la levée des jauges et des restrictions depuis le mois de mars, l'activité a pu atteindre à fin juin 410.000 passagers. L'autorité portuaire attend 120 escales au cours de l'été. Il préfère faire le point de ce secteur à l'automne.
Avec la reprise de ces diverses filières du port phocéen, Hervé Martel a évité de se montrer trop optimiste pour les mois qui viennent.
S'il estime que Marseille-Fos, à l'instar du transport maritime, "a su tenir la barre au cours de ce premier semestre et tirer son épingle du jeu", Hervé Martel reste convaincu que "dans ce contexte mondial, l'incertitude reste le maître-mot".
Tel est le cas des marchandises diverses qui, à 11 Mt, ont connu une hausse de 1 Mt, soit 10 % de plus par rapport au premier semestre 2021. Sur ce segment, à 800.000 EVP, le nombre de conteneurs a ainsi marqué une progression de 5 % par rapport à l'an dernier mais surtout de 7 % par rapport à 2019, la période pré-crise.
Le directeur général de l'établissement portuaire n'a pas hésité à affirmer que pendant les mois de "pandémie, de congestion des ports de la côte ouest des États-Unis, de fermeture des ports de Shanghai, de blank sailings et d'omissions d'escales, Marseille-Fos, en assurant un service fluide, a bénéficié de la crise". Et d'ajouter que, contrairement à d'autres ports de Méditerranée occidentale (Espagne et Italie), "les navires se sont trouvés rarement sans fenêtre" dans les bassins du GPMM.
Marchandises diverses en progression, vracs liquides en "fort retrait"
Le dirigeant portuaire a souligné à cet égard la hausse du trafic conteneurisé constatée par les installations de Fos (Graveleau) et de Marseille (Mourepiane) au cours des six mois sous revue en matière de trafic national mais aussi de volume en transbordement. Quant aux remorques, elles ont crû de 4 % par rapport à 2021, marquant un bond de 14 % par rapport à la période d'avant-crise.
Enfin, Hervé Martel a mentionné la bonne tenue des voitures neuves (+ 35 %) grâce à l'arrivée dans le port phocéen du trafic du coréen Kia en mars. Un constructeur automobile que le GPMM a évalué à 30.000 véhicules de plus par an.
Pour les vracs liquides, le Grand Port maritime a observé une stabilité de l'activité au cours du semestre. Leur trafic s'est élevé à 21 Mt, soit un volume identique aux six premiers mois de 2021. Avec le conflit russo-ukrainien, le prix du carburant, cette filière a souffert d'une baisse de 18 % du pétrole raffiné. En revanche, le GNL a connu une hausse de 24 % au cours de la période.
En revanche, le dirigeant portuaire ne s'est pas déclaré aussi optimiste concernant les vracs solides. Ce segment, à près de 6 Mt, a enregistré un recul de 8 % par rapport à 2021. Il est celui, selon lui, celui qui a affiché "le plus fort retrait".
Le directeur général a évoqué, sans donner beaucoup de détails, la baisse du volume charbon et les conséquences de la restructuration d'Alteo, l'usine d'alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Le secteur sidérurgique a perdu dans les bassins du port de Marseille-Fos 11 % de son volume au cours des six premiers mois de l'année en cours.
Dynamisme du ferroviaire, retour des passagers
En matière de report modal, Hervé Martel a indiqué que le ferroviaire s'est montré plus dynamique que le fluvial. Il a estimé que si le fer a gagné davantage de parts de marché vis-à-vis de la route que la voie d'eau, c'est à la dynamique du rail que ce phénomène le doit.
Il mentionne l'enrichissement des liaisons reliant Marseille à l'hinterland avec celle de CMA CGM sur Duisbourg, le service de Naviland Cargo sur Toulouse et celui de Ferovergne sur Châlon-sur-Saône. Autre raison invoquée par le président du directoire du port phocéen, le retard des navires maritimes en escale ne favoriserait pas le rythme que s'imposent les opérateurs fluviaux.
Quant au passager, le patron du GPMM s'est dit convaincu que le premier semestre a constitué une période de redémarrage. À 890.000 voyageurs, le bond s'élève 283 %. Cette hausse fulgurante est due à la réouverture des frontières algériennes après deux années de clôture et à la fin des restrictions des voyages vers la Corse.
Sur le Maghreb, un total semestriel de 208.000 passagers a représenté une croissance de 635 % par rapport à 2021. Une progression qui s'est traduite par des taux de remplissage maximum sur les car-ferries et un démarrage sur les chapeaux de roue du tout nouveau terminal du cap Janet.
Du côté des liaisons vers la Corse, elles ont affiché une hausse de 35 %, avec 272.000 passagers.
Dans la croisière, avec la levée des jauges et des restrictions depuis le mois de mars, l'activité a pu atteindre à fin juin 410.000 passagers. L'autorité portuaire attend 120 escales au cours de l'été. Il préfère faire le point de ce secteur à l'automne.
Avec la reprise de ces diverses filières du port phocéen, Hervé Martel a évité de se montrer trop optimiste pour les mois qui viennent.
S'il estime que Marseille-Fos, à l'instar du transport maritime, "a su tenir la barre au cours de ce premier semestre et tirer son épingle du jeu", Hervé Martel reste convaincu que "dans ce contexte mondial, l'incertitude reste le maître-mot".