Le port de Calais "n'acceptera plus de payer les 8 millions d'euros de facture" que coûtent les contrôles migratoires. Il appelle le gouvernement à revoir les accords du Touquet avant le 31 décembre.
"Lorsque les accords bilatéraux entre la France et l'Angleterre – fixant à Calais la frontière britannique – ont été signés en 2004, la Grande-Bretagne faisait partie de l'Union européenne. Il nous a été ordonné de procéder à ces contrôles et d'employer du personnel", s'est irrité mardi 15 septembre Jean-Marc Puissesseau, président de la société d'exploitation des ports du littoral. "Le trafic ayant augmenté depuis, nous avons de plus en plus de personnel et en sommes aujourd'hui arrivés à une dépense annuelle de 8 millions d'euros. Somme qui risque de croître si le trafic augmente encore", certifie-t-il.
Facturer le Royaume-Uni
Le Royaume-Uni ayant quitté l'UE le 31 janvier 2020 et devant cesser d'appliquer les règles européennes à partir du 1er janvier 2021, "les bases qui ont servi d'accord ne sont plus les mêmes", tempête Jean-Marc Puissesseau. "Nous ne voulons pas continuer à payer ces contrôles" qui représentent "320 millions d'euros sur les quarante ans de concession qui restent", s'exclame-t-il, confirmant une information de France Bleu. Recherche des êtres humains par ondes millimétriques, détection des battements du cœur, mesure du CO2, fouilles : quelque 200 personnes sont actuellement employées sur les différents postes de contrôles destinés à empêcher le passage de migrants cachés dans des camions.
Le président du port a donc "écrit au Premier ministre Jean Castex" pour réclamer une révision des accords bilatéraux qui "permettrait d'envoyer la facture au Royaume-Uni". "Je veux être indemnisé", quitte à ce que "la France paye si elle pense avoir les moyens de le faire", insiste-t-il. Selon le directeur du port, les pertes liées à l'épidémie de Covid-19 sont par ailleurs estimées à 30 millions d'euros, le port enregistrant un chiffre d'affaire annuel de 100 millions d'euros.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France qui est propriétaire du port, a "récemment échangé avec Jean-Marc Puissesseau, soutient son initiative et entend adresser lui-même un courrier au premier ministre sur la question", a de son côté indiqué la région.
Facturer le Royaume-Uni
Le Royaume-Uni ayant quitté l'UE le 31 janvier 2020 et devant cesser d'appliquer les règles européennes à partir du 1er janvier 2021, "les bases qui ont servi d'accord ne sont plus les mêmes", tempête Jean-Marc Puissesseau. "Nous ne voulons pas continuer à payer ces contrôles" qui représentent "320 millions d'euros sur les quarante ans de concession qui restent", s'exclame-t-il, confirmant une information de France Bleu. Recherche des êtres humains par ondes millimétriques, détection des battements du cœur, mesure du CO2, fouilles : quelque 200 personnes sont actuellement employées sur les différents postes de contrôles destinés à empêcher le passage de migrants cachés dans des camions.
Le président du port a donc "écrit au Premier ministre Jean Castex" pour réclamer une révision des accords bilatéraux qui "permettrait d'envoyer la facture au Royaume-Uni". "Je veux être indemnisé", quitte à ce que "la France paye si elle pense avoir les moyens de le faire", insiste-t-il. Selon le directeur du port, les pertes liées à l'épidémie de Covid-19 sont par ailleurs estimées à 30 millions d'euros, le port enregistrant un chiffre d'affaire annuel de 100 millions d'euros.
Xavier Bertrand, président de la région Hauts-de-France qui est propriétaire du port, a "récemment échangé avec Jean-Marc Puissesseau, soutient son initiative et entend adresser lui-même un courrier au premier ministre sur la question", a de son côté indiqué la région.