Avec un trafic de 2,509 millions de tonnes, le port de Caen-Ouistreham affiche une baisse de 15,7 %. Les trafics industriels, en hausse de 65 % n’ont pas compensé l’activité transmanche ni les trafics conventionnels.
La CCI Caen-Normandie a dressé le 26 janvier le bilan de l’année pour les équipements portuaires qu'elle gère. Pour le trafic transmanche de passagers, ce fut "La pire année de son histoire", a commenté Antoine de Gouville, directeur des équipements portuaires. Avec 256.523 passagers embarqués, le trafic a reculé de 14 % par rapport à 2020 et de 70 % par rapport à 2019. "Le terminal ferry de Ouistreham a connu moins de passagers que sur les six mois de 1986, année de l’ouverture de la ligne transmanche."
Et, "même s’il faut saluer le maintien de la ligne par Brittany Ferries, avec trois escales quotidiennes", le fret transmanche accuse un recul de 14,7 % en tonnage à 2 millions de tonnes et de 9,3 % en nombre de poids-lourds, à 87.634 camions et de 5,6 % pour les véhicules, à 85.560. En cause, "le ralentissement de l’économie britannique" et un recul de l’import de 30,9 %, "en raison des nouvelles mesures sanitaires, phytosanitaires et douanières liées au Brexit".
Le port amont en souffrance
Du côté des trafics conventionnels, dans les bassins intérieurs du port amont, l’activité a perdu 20 % en 2021, à 478.885 tonnes manutentionnées, après une hausse de plus de 20 % en 2020. La CCI explique ce résultat par "la contraction de 46 % des trafics agroalimentaires". Les céréales qui représentent 42 % du trafic ont reculé de 45,8 % à 200.248 tonnes et les engrais (17 % des marchandises) de 15,3 %, à 79.949 tonnes. "La moisson de 2020 a été faiblement volumineuse et celle de l’été 2021 essentiellement fourragère, ce qui est moins favorable à l’exportation", explique la Chambre de commerce et d'industrie. Biomasse, nourriture animale et ferraille ont également été en repli.
Les bonnes nouvelles sont venues des trafics industriels. Ils affichent une croissance de 65 %, à 187.407 tonnes, "ce qui confirme la reprise économique du territoire", a rappelé Manuel Le Roux, président de la CCI. Cette croissance est principalement portée par l’industrie cimentière avec l’import de clinker pour la cimenterie de Rainville, en hausse de 184 %, à 54.509 tonnes, le lait, à 25.297 tonnes, en hausse de 34 % et la poursuite de la bentonite pour la litière pour chat à 19.768 tonnes.
Le bois exotique, trafic historique, connaît une progression de 47 % et les bois du Nord de 458 %, à 19.293 tonnes, "le groupe ISB privilégiant désormais Caen pour son usine de Moult". Le port amont de Caen bénéficie de "la diversité de trafics de niches" avec de nouveaux flux comme la terre, les pneus broyés, la silice et le retour du sel et de la mélasse.
Les investissements maintenus
La CCI n’a pas manqué de rappeler les investissements menés malgré tout durant l’année 2021. Ainsi, 500.000 euros ont été consacrés à la préparation du Brexit, avec notamment l’installation d’un Poste de contrôle frontalier accueillant le Service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire (Sivep). Plus de 5 millions d’euros ont également été investis dans la modernisation des réseaux d’assainissement du terminal de Blainville, pour la gestion des eaux pluviales et la collecte des eaux usées du terminal.
Enfin, tous se veulent optimistes. Doté de "bonnes capacités d’accueil", le port de Caen-Ouistreham verra l’implantation prochaine par Ayro de l'usine de fabrication d’ailes véliques articulées d'Oceanwings. Et la CCI Caen-Normandie a signé une nouvelle convention d’occupation pour quinze ans avec ITP-InterPipe qui prévoit 10 millions d’euros d’investissements sur le site d’assemblage de tubes terrestres et sous-marins.
Et, "même s’il faut saluer le maintien de la ligne par Brittany Ferries, avec trois escales quotidiennes", le fret transmanche accuse un recul de 14,7 % en tonnage à 2 millions de tonnes et de 9,3 % en nombre de poids-lourds, à 87.634 camions et de 5,6 % pour les véhicules, à 85.560. En cause, "le ralentissement de l’économie britannique" et un recul de l’import de 30,9 %, "en raison des nouvelles mesures sanitaires, phytosanitaires et douanières liées au Brexit".
Le port amont en souffrance
Du côté des trafics conventionnels, dans les bassins intérieurs du port amont, l’activité a perdu 20 % en 2021, à 478.885 tonnes manutentionnées, après une hausse de plus de 20 % en 2020. La CCI explique ce résultat par "la contraction de 46 % des trafics agroalimentaires". Les céréales qui représentent 42 % du trafic ont reculé de 45,8 % à 200.248 tonnes et les engrais (17 % des marchandises) de 15,3 %, à 79.949 tonnes. "La moisson de 2020 a été faiblement volumineuse et celle de l’été 2021 essentiellement fourragère, ce qui est moins favorable à l’exportation", explique la Chambre de commerce et d'industrie. Biomasse, nourriture animale et ferraille ont également été en repli.
Les bonnes nouvelles sont venues des trafics industriels. Ils affichent une croissance de 65 %, à 187.407 tonnes, "ce qui confirme la reprise économique du territoire", a rappelé Manuel Le Roux, président de la CCI. Cette croissance est principalement portée par l’industrie cimentière avec l’import de clinker pour la cimenterie de Rainville, en hausse de 184 %, à 54.509 tonnes, le lait, à 25.297 tonnes, en hausse de 34 % et la poursuite de la bentonite pour la litière pour chat à 19.768 tonnes.
Le bois exotique, trafic historique, connaît une progression de 47 % et les bois du Nord de 458 %, à 19.293 tonnes, "le groupe ISB privilégiant désormais Caen pour son usine de Moult". Le port amont de Caen bénéficie de "la diversité de trafics de niches" avec de nouveaux flux comme la terre, les pneus broyés, la silice et le retour du sel et de la mélasse.
Les investissements maintenus
La CCI n’a pas manqué de rappeler les investissements menés malgré tout durant l’année 2021. Ainsi, 500.000 euros ont été consacrés à la préparation du Brexit, avec notamment l’installation d’un Poste de contrôle frontalier accueillant le Service d’inspection vétérinaire et phytosanitaire (Sivep). Plus de 5 millions d’euros ont également été investis dans la modernisation des réseaux d’assainissement du terminal de Blainville, pour la gestion des eaux pluviales et la collecte des eaux usées du terminal.
Enfin, tous se veulent optimistes. Doté de "bonnes capacités d’accueil", le port de Caen-Ouistreham verra l’implantation prochaine par Ayro de l'usine de fabrication d’ailes véliques articulées d'Oceanwings. Et la CCI Caen-Normandie a signé une nouvelle convention d’occupation pour quinze ans avec ITP-InterPipe qui prévoit 10 millions d’euros d’investissements sur le site d’assemblage de tubes terrestres et sous-marins.