L'échouement d'un porte-conteneurs de 400 mètres de long dans le canal de Suez a provoqué le blocage de plus de cent navires sur l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde. Le prix du pétrole s'en ressentait déjà quelques heures après l'incident.
Des opérations pour débloquer un porte-conteneurs échoué dans le Canal de Suez se déroulaient mercredi 24 mars sur un ouvrage essentiel pour le trafic maritime commercial.
L'amiral Ossama Rabie, président de l'Autorité égyptienne du Canal de Suez (SCA), a précisé que les "unités de sauvetage et remorqueurs de l'Autorité poursuivaient leurs efforts" pour débloquer l'"Ever Given", porte-conteneurs de 20.000 EVP de capacité battant pavillon panaméen.
Huit remorqueurs ont été dépêchés sur place pour aider à remettre le géant des mers à flots. À la suite de l'incident, Plus d'une centaine de navires attentaient de pouvoir emprunter le canal dans un sens ou dans l'autre, certains restant au mouillage sur le Grand Lac Amer, entre Ismaïlia et Suez.
Le retour à la normale n'était pas acquis en milieu d'après-midi mais, selon une source à la SCA, les navires venus de Méditerranée pouvaient de nouveau commencer à se déplacer vers le sud en direction de la mer Rouge. Mais on ne savait pas si ces navires allaient ou non devoir attendre dans la région des lacs, autour d'Ismaïlia avant de naviguer vers Suez pour sortir du canal.
Manque de visibilité et vent
Le porte-conteneurs de l'armateur taïwannais Evergreen, présente un port en lourd de 199.692 tonnes pour une longueur de 400 mètres. Il s'est retrouvé en travers de la voie d'eau, le bulbe d'étrave profondément planté dans la digue de bord du canal, à son tribord.
Au moment de l'incident, il venait de franchir l'entrée sud du canal à Suez et faisait route vers le port anglais de Felixstowe après avoir touché Tanjung Pelepas, en Malaisie. Le navire en provenance de Chine doit faire escale également à Hambourg et Rotterdam.
L'échouement "est dû principalement au manque de visibilité en raison des conditions météorologiques, alors que les vents ont atteint 40 nœuds (74 km/h, NDLR), ce qui a affecté le contrôle du navire qui s'est échoué", a précisé la SCA. Celle-ci a évoqué un vent de sable, phénomène courant en Égypte en cette période de l'année. "Le porte-conteneurs s'est échoué accidentellement, probablement après avoir été frappé par une rafale de vent", avait déclaré un peu plus tôt la compagnie Evergreen Marine Corp, qui opère le navire.
Conséquences économiques
Le tronçon historique du canal de 193 kilomètres de long, situé dans la partie centrale de la voie d'eau, a pu être rouvert dans les deux sens de navigation, selon les autorités, mais elles n'ont pas précisé l'effet sur la résorption de la perturbation créée par l'"Ever Given". Un tel incident peut avoir des conséquences sur l'écoulement du trafic maritime dans une voie de navigation qui concentre environ 10 % du commerce maritime mondial.
L'amiral Ossama Rabie, président de l'Autorité égyptienne du Canal de Suez (SCA), a précisé que les "unités de sauvetage et remorqueurs de l'Autorité poursuivaient leurs efforts" pour débloquer l'"Ever Given", porte-conteneurs de 20.000 EVP de capacité battant pavillon panaméen.
Huit remorqueurs ont été dépêchés sur place pour aider à remettre le géant des mers à flots. À la suite de l'incident, Plus d'une centaine de navires attentaient de pouvoir emprunter le canal dans un sens ou dans l'autre, certains restant au mouillage sur le Grand Lac Amer, entre Ismaïlia et Suez.
Le retour à la normale n'était pas acquis en milieu d'après-midi mais, selon une source à la SCA, les navires venus de Méditerranée pouvaient de nouveau commencer à se déplacer vers le sud en direction de la mer Rouge. Mais on ne savait pas si ces navires allaient ou non devoir attendre dans la région des lacs, autour d'Ismaïlia avant de naviguer vers Suez pour sortir du canal.
Manque de visibilité et vent
Le porte-conteneurs de l'armateur taïwannais Evergreen, présente un port en lourd de 199.692 tonnes pour une longueur de 400 mètres. Il s'est retrouvé en travers de la voie d'eau, le bulbe d'étrave profondément planté dans la digue de bord du canal, à son tribord.
Au moment de l'incident, il venait de franchir l'entrée sud du canal à Suez et faisait route vers le port anglais de Felixstowe après avoir touché Tanjung Pelepas, en Malaisie. Le navire en provenance de Chine doit faire escale également à Hambourg et Rotterdam.
L'échouement "est dû principalement au manque de visibilité en raison des conditions météorologiques, alors que les vents ont atteint 40 nœuds (74 km/h, NDLR), ce qui a affecté le contrôle du navire qui s'est échoué", a précisé la SCA. Celle-ci a évoqué un vent de sable, phénomène courant en Égypte en cette période de l'année. "Le porte-conteneurs s'est échoué accidentellement, probablement après avoir été frappé par une rafale de vent", avait déclaré un peu plus tôt la compagnie Evergreen Marine Corp, qui opère le navire.
Conséquences économiques
Le tronçon historique du canal de 193 kilomètres de long, situé dans la partie centrale de la voie d'eau, a pu être rouvert dans les deux sens de navigation, selon les autorités, mais elles n'ont pas précisé l'effet sur la résorption de la perturbation créée par l'"Ever Given". Un tel incident peut avoir des conséquences sur l'écoulement du trafic maritime dans une voie de navigation qui concentre environ 10 % du commerce maritime mondial.
"Le passage dans Suez est toujours pris en compte et, quand il y a un gros incident comme celui-là, ça crée du retard et un effet domino derrière", explique Camille Egloff, spécialiste du transport maritime au Boston Consulting Group. Celle-ci précise que le retard n'était qu'une "question d'heures" car "on est dans un environnement hyper contrôlé" mais il devrait avoir un coût "parce que ça bloque le trafic derrière".
Les premières informations indiquant qu'un navire s'était échoué et bloquait le Canal de Suez "ont fait grimper les cours du pétrole", relevait Bjornar Tonhaugen, analyste de Rystad Energy, car ce blocage "perturbe le transit des hydrocarbures mais aussi celui d'autres marchandises".
Près de 19.000 navires ont emprunté le Canal de Suez en 2020, selon la SCA. Un nouveau tronçon creusé en 2014-2015 a facilité le croisement des convois et diminué la durée de la traversée.