Les travaux d'élargissement du canal de Panama, déjà en retard de plus d'un an, étaient paralysés mercredi 23 avril par une grève des ouvriers réclamant des augmentations de salaires.
"Le chantier d'élargissement du canal de Panama, principal chantier d'infrastructure du pays, est paralysé", a déclaré Saul Mendez, secrétaire général du syndicat de la construction, Suntracs. Le syndicat réclame des augmentations de salaires de 20 %, considérées comme excessives par les entrepreneurs. Selon le consortium international Groupe unis pour le canal (GUPC), chargé de la plus importante phase de ces travaux - l'installation de nouvelles écluses - les ouvriers affiliés à Suntracs "suivent l'appel à la grève", ce qui affecte "la totalité des travaux" et ainsi que "le programme d'avancement du projet". Les travaux ont déjà été ralentis puis suspendus durant quinze jours en début d'année, en raison d'un conflit financier ente GUPC et l'administrateur de la voie portant sur un surcoût de 1,2 milliard d'euros. Un accord partiel a permis la reprise des travaux mais les retards s'accumulent. Auparavant prévue en 2014, année du centenaire de la voie, l'inauguration du canal élargi n'est plus espérée désormais avant début 2016. GUPC est constitué de l'espagnol Sacyr, de l'italienne Salini Impregilo, de la belge Jan de Nul et de la panaméenne Constructora Urbana. Les travaux en cours, estimés à plus de 5 milliards de dollars, visent à permettre le passage de post-panamax, transportant jusqu'à 12.000 conteneurs, soit plus du double de la charge actuellement autorisée à emprunter cette voie navigable de 80 km dont la Chine et les États-Unis sont les principaux clients.