Alors que la conteneurisation n'a pas cessé de prendre des parts de marché ces dernières années au Maghreb, la remorque continue de résister dans les trois pays nord africains. Saturation des terminaux conteneurisés, niveaux des taux de fret et rentabilité des services contribuent à son maintien.
En Algérie, les professionnels affirment que les taux de fret pour le conteneur n'ont pas échappé à la tendance internationale en s'envolant ces derniers mois. Un bond que l'on attribue au retrait des capacités par les principaux opérateurs mondiaux dès le printemps 2020 et à la forte pénurie de conteneurs vides dès la reprise de l'économie au troisième trimestre.
Autre phénomène venu contribuer à cette hausse des taux sur le pays, la fermeture des ports secs algériens décidée au printemps dernier par l'administration des douanes est venue perturber l'activité portuaire et aggraver l'attente des navires en rade.
L'Algérien Kamel Khelifa, ancien membre du Comité d’expert de l’Onu (Uneca) et consultant auprès de bureaux d’études de l’UE, estime que la fermeture des seize ports secs décidée fin mars par l'administration des Douanes est un mauvais calcul car cette décision ne permet pas au pays de se relever de la crise sanitaire.
Attente en rade plus courte pour les ro-ro
Nouvelle preuve de la résistance de la remorque sur un marché où le conteneur ne cesse pourtant de gagner des parts d'année en année, le maltais Glenhallen s'est implanté au printemps sur le Maghreb en ouvrant un nouveau service ro-ro reliant Marseille à Khoms, en Libye, mais également à l'Algérie. La desserte d'Alger semble avoir remporté un certain succès auprès de la clientèle européenne puisque les remorques embarquant jusque-là à Anvers lui préfèrent le port phocéen depuis que la fréquence de départs été portée à douze jours.
De plus, les professionnels du ro-ro affirment que leurs navires attendent moins en rade en Algérie que les porte-conteneurs.
Au Maroc, Tanger Med n'a pas véritablement conquis le marché intérieur du Royaume chérifien dans le conteneur en faisant reculer sévèrement la remorque. Le hub a vite rempli la vocation qu'on devait lui attribuer en devenant l'articulation des axes est-ouest puis nord-sud des grands flux conteneurisés internationaux. Mais il s'est également diversifié au fil des années en gagnant un rôle dans le secteur du roulier.
Autre phénomène venu contribuer à cette hausse des taux sur le pays, la fermeture des ports secs algériens décidée au printemps dernier par l'administration des douanes est venue perturber l'activité portuaire et aggraver l'attente des navires en rade.
L'Algérien Kamel Khelifa, ancien membre du Comité d’expert de l’Onu (Uneca) et consultant auprès de bureaux d’études de l’UE, estime que la fermeture des seize ports secs décidée fin mars par l'administration des Douanes est un mauvais calcul car cette décision ne permet pas au pays de se relever de la crise sanitaire.
Attente en rade plus courte pour les ro-ro
Nouvelle preuve de la résistance de la remorque sur un marché où le conteneur ne cesse pourtant de gagner des parts d'année en année, le maltais Glenhallen s'est implanté au printemps sur le Maghreb en ouvrant un nouveau service ro-ro reliant Marseille à Khoms, en Libye, mais également à l'Algérie. La desserte d'Alger semble avoir remporté un certain succès auprès de la clientèle européenne puisque les remorques embarquant jusque-là à Anvers lui préfèrent le port phocéen depuis que la fréquence de départs été portée à douze jours.
De plus, les professionnels du ro-ro affirment que leurs navires attendent moins en rade en Algérie que les porte-conteneurs.
Au Maroc, Tanger Med n'a pas véritablement conquis le marché intérieur du Royaume chérifien dans le conteneur en faisant reculer sévèrement la remorque. Le hub a vite rempli la vocation qu'on devait lui attribuer en devenant l'articulation des axes est-ouest puis nord-sud des grands flux conteneurisés internationaux. Mais il s'est également diversifié au fil des années en gagnant un rôle dans le secteur du roulier.