Le syndicat CGT des marins du Grand Ouest estime que la ratification par la France en février 2013 de la Maritime Labour Convention 2006 (MLC 2006) ne peut en aucun cas être inférieure aux accords qui existent chez les armateurs français tant pour les CDD que les CDI. "Tout pays membre qui ratifie cette convention s’engage à donner plein effet à ses dispositions conformément aux prescriptions de l’article VI (...) afin de garantir le droit de tous les gens de mer à un emploi décent en respectant certaines règles", explique le syndicat. Ce dernier insiste : "En aucun cas, les armateurs français ne peuvent proposer aux marins de signer des contrats inférieurs à ceux existants dans l’entreprise". Le syndicat CGT des marins du Grand Ouest "demande aux délégués des entreprises de se faire assister si nécessaire d’un juriste lorsqu’ils soupçonnent l’armateur de leur présenter un contrat non conforme qui réduirait les accords existants ou les réduiraient dans le futur". L'organisation syndicale rappelle que "la MLC 2006 permet aux marins les plus démunis d’embarquer avec un minimum social". Elle se dit satisfaite de cette ratification par la France car "sur les 1.850.000 marins recensés, quatre marins sur cinq sont issus de pays pauvres". Le syndicat juge que si cette convention est bien appliquée et respectée, elle devrait garantir un minimum social aux marins. Et d'observer : "Cela ne change rien pour les marins français". Mais elle module son propos en estimant qu'il existe "peut-être même une occasion d’améliorer certains contrats existants dans certains armements".
Transport maritime