Le 15 juin, la justice sud-africaine a ordonné le maintien sous séquestre jusqu'à un procès sur le fond d'un navire chargé de phosphates extraits du Sahara occidental et bloqué depuis le mois dernier au large de Port-Elizabeth.
Ce vraquier, le "Cherry Blossom", parti de Laâyoune (au Sahara occidental sous contrôle marocain) et battant pavillon des îles Marshall, a été arraisonné le 1er mai par la police alors qu'il faisait escale dans le port sud-africain en direction de la Nouvelle-Zélande. Les indépendantistes sahraouis avaient porté plainte devant un juge local au motif que ce transport était illégal.
Dans le jugement rendu le 15 juin, un tribunal de Port-Elizabeth a renvoyé sa décision sur le fond du litige à un futur procès dont la date n'a pas été fixée. "Le tribunal a estimé que la République arabe sahraouie démocratique et le Front Polisario avaient pu établir a priori que le propriétaire du chargement était le peuple du Sahara occidental", a déclaré un avocat des indépendantistes, Andre Bowley. "Je dis a priori car la question sera tranchée sur le fond lors d'un prochain procès", a-t-il ajouté. "Mes clients ont convaincu le tribunal que leur dossier est suffisamment étayé pour que le cargo reste en Afrique du Sud jusqu'au procès", s'est réjoui Andre Bowley.
Le groupe public marocain OCP, géant mondial des phosphates, a dénoncé cette décision. L'Office chérifien des phosphates "conteste la décision de renvoyer le dossier sur le fond, et le fait qu'une juridiction locale s'approprie un dossier qui n'a rien à voir avec l'Afrique du Sud", a déclaré son directeur juridique, Otmane Bennani Smires.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par la force de maintien de la paix de l'ONU (Minurso) est intervenu en 1991. Le Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté fin avril une résolution de soutien à une reprise de négociations, enlisées depuis de longues années. Fin 2016, la justice européenne avait estimé que l'accord de libre-échange de produits agricoles et de la pêche entre l'Union européenne (UE) et le Maroc ne concernait pas le Sahara occidental, ouvrant la voie à de nombreux recours d'associations favorables à la cause de l'indépendance sahraouie.
Ce vraquier, le "Cherry Blossom", parti de Laâyoune (au Sahara occidental sous contrôle marocain) et battant pavillon des îles Marshall, a été arraisonné le 1er mai par la police alors qu'il faisait escale dans le port sud-africain en direction de la Nouvelle-Zélande. Les indépendantistes sahraouis avaient porté plainte devant un juge local au motif que ce transport était illégal.
Dans le jugement rendu le 15 juin, un tribunal de Port-Elizabeth a renvoyé sa décision sur le fond du litige à un futur procès dont la date n'a pas été fixée. "Le tribunal a estimé que la République arabe sahraouie démocratique et le Front Polisario avaient pu établir a priori que le propriétaire du chargement était le peuple du Sahara occidental", a déclaré un avocat des indépendantistes, Andre Bowley. "Je dis a priori car la question sera tranchée sur le fond lors d'un prochain procès", a-t-il ajouté. "Mes clients ont convaincu le tribunal que leur dossier est suffisamment étayé pour que le cargo reste en Afrique du Sud jusqu'au procès", s'est réjoui Andre Bowley.
Le groupe public marocain OCP, géant mondial des phosphates, a dénoncé cette décision. L'Office chérifien des phosphates "conteste la décision de renvoyer le dossier sur le fond, et le fait qu'une juridiction locale s'approprie un dossier qui n'a rien à voir avec l'Afrique du Sud", a déclaré son directeur juridique, Otmane Bennani Smires.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental est en grande partie sous contrôle du Maroc depuis 1975. Un cessez-le-feu supervisé par la force de maintien de la paix de l'ONU (Minurso) est intervenu en 1991. Le Polisario, soutenu par l'Algérie, réclame un référendum d'autodétermination alors que Rabat propose une autonomie sous souveraineté marocaine.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté fin avril une résolution de soutien à une reprise de négociations, enlisées depuis de longues années. Fin 2016, la justice européenne avait estimé que l'accord de libre-échange de produits agricoles et de la pêche entre l'Union européenne (UE) et le Maroc ne concernait pas le Sahara occidental, ouvrant la voie à de nombreux recours d'associations favorables à la cause de l'indépendance sahraouie.