Le trafic de Dunkerque Port a conclu 2022 sur une progression grâce aux conteneurs, au conventionnel et au gaz naturel liquéfié. Selon les résultats présentés par l'établissement portuaire, le volume global a frôlé la barre des 50 millions de tonnes.
Pour Emmanuelle Verger, présidente du conseil de surveillance de Dunkerque Port, 2022 a montré une continuité par rapport à 2021 en matière d'activité. Elle a estimé que les bonnes tendances enregistrées l'an dernier dans le conteneur justifient l'importance du projet d'extension de Cap 2020. Si elle s'est félicitée de l'envolée connue par le GNL, elle a constaté le retrait des vracs solides ainsi que du trafic transmanche.
Un total de 49 millions de tonnes, en hausse de 1,5 %
Dunkerque a atteint 49 millions de tonnes en 2022, en progression de 1,5 % comparé à 2021. Un total qui se répartit en 19 millions de tonnes pour les marchandises diverses (- 5 %) représentant depuis quelques années déjà la filière prépondérante pour ce port, 16 millions de tonnes pour les vracs solides (- 18 %) et 14 millions de tonnes (+ 60 %) pour les vracs liquides.
Cette dernière filière s’est envolée grâce au gaz naturel liquéfié (9,7 Mt, + 133 %) dans le contexte de la guerre en Ukraine et des sanctions contre le gaz russe. Le terminal méthanier a accueilli 142 navires en 2022 (contre 62 en 2021).
"C’est un record absolu. Nous sommes au maximum de la capacité", a commenté Daniel Deschodt, directeur général adjoint et directeur commercial du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD). Les hydrocarbures ont, eux, accusé un recul (3,4 Mt, - 8 %).
Les minerais ont subi un repli (8,5 Mt, - 23 %) "suite à des pertes de transbordements pour Brême au quai du port Ouest" (QPO), tout comme le charbon (2,9 Mt, - 14 %) à la peine lui aussi à cause de l’arrêt de l’exploitation du QPO par Seabulk.
Chute des céréales
Les céréales ont affiché elles aussi une baisse (2,2 Mt, - 4 %) mais Daniel Deschodt relève la différence entre un premier semestre négatif (- 47 %) en lien avec la deuxième partie de la campagne 2021-2022 et le second deuxième en positif (+ 38 %), "ce qui montre un très bon début de campagne 2022-2023", selon lui.
Les autres vracs solides ont souffert eux aussi d'une décroissance (2,6 Mt, - 11 %). Il en va de même pour le roulier (11,9 Mt, -13 %) "avec un recul prononcé au deuxième semestre", souligne Daniel Deschodt. En 2022, 468.000 unités fret ont été enregistrées (- 18 %). Avec 312.000 unités tourisme (+ 293 %) et un peu moins de 1,4 million de passagers (+ 86 %), "cette activité a repris mais il manque 1 million de passagers par rapport au niveaux enregistrés avant la pandémie".
Le conventionnel s'est bien porté en 2022 avec un volume de 1,3 million de tonnes (+ 38 %), constitué de produits sidérurgiques finis ou semi-finis. Mais c’est surtout le conteneur qui a porté le résultat positif de Dunkerque Port en 2022 avec 745.000 EVP (+ 14 %), dont 456.000 EVP pleins. Cette filière a poursuivi ainsi son essor continu entamé en 2012 (et ses 250.000 EVP).
"C’est un record pour les conteneurs chargés et déchargés, précise Daniel Deschodt. Le premier comme le deuxième semestre apparaissent en progression, ce qui n’a pas été le cas dans d’autres ports du range nord-européen.
Dunkerque est le premier port français en matière de transbordement en valeur relative, principalement vers la péninsule ibérique et la Grande-Bretagne. Nous enregistrons aussi la croissance la plus forte du range nord-européen pour la deuxième année consécutive", ajoute Daniel Deschodt. Quant aux conteneurs "multimodaux", ils affichent une belle performance en gagnant trois points (de 8 % à 11 %) entre 2021 et 2022.
Cap 2000 en phase d'études
Parmi les réalisations de 2022, l’extension du terminal des Flandres "lancée à l’été 2021 et menée en un temps record", selon Maurice Georges, président du directoire du GPMD a été finalisée en novembre. Les 14 ha de terre-pleins supplémentaires ont commencé à trouver preneur.
Autre extension menée tambour battant, celle du terminal céréalier, avec la livraison en août dernier de la nouvelle plateforme pour Nord Céréales. Les travaux se poursuivent pour parvenir à une multiplication par deux des capacités import et export de ce site, avec la construction en cours de silos de stockage d’une capacité de 40.000 tonnes par Nord Céréales, dont la mise en service est prévue en fin 2023.
Pour les années à venir, la performance du conteneur semble renforcer la pertinence du projet Cap 2020 de doublement de la capacité de traitement du terminal à conteneurs qui prévoit 1.000 mètres de linéaire de quai en eaux profondes.
"Nous sommes en phase d’études. En 2023, nous allons porter ce projet plus que jamais. Nous devons boucler le dossier d’autorisation environnementale et celui du financement. L'investissement s'élève à 400 millions et Dunkerque ne peut le porter seul. Nous sommes confiants quant à l'obtention d'un soutien public à hauteur de 30 % de l’État, de la région et de l’Union européenne", a détaillé Maurice Georges. Il a évoqué, avec précaution, la fin 2024 ou le début 2025 pour le démarrage des travaux de réalisation du bassin proprement dit.
Et d'ajouter : "Nous ferons d’abord les infrastructures environnantes avant de creuser le bassin lui-même". D’ailleurs, en 2023, des travaux de desserte routière prévus dans la zone ouest peuvent être considérés comme un chantier préparatoire en vue de Cap 2020.
Un total de 49 millions de tonnes, en hausse de 1,5 %
Dunkerque a atteint 49 millions de tonnes en 2022, en progression de 1,5 % comparé à 2021. Un total qui se répartit en 19 millions de tonnes pour les marchandises diverses (- 5 %) représentant depuis quelques années déjà la filière prépondérante pour ce port, 16 millions de tonnes pour les vracs solides (- 18 %) et 14 millions de tonnes (+ 60 %) pour les vracs liquides.
Cette dernière filière s’est envolée grâce au gaz naturel liquéfié (9,7 Mt, + 133 %) dans le contexte de la guerre en Ukraine et des sanctions contre le gaz russe. Le terminal méthanier a accueilli 142 navires en 2022 (contre 62 en 2021).
"C’est un record absolu. Nous sommes au maximum de la capacité", a commenté Daniel Deschodt, directeur général adjoint et directeur commercial du Grand Port maritime de Dunkerque (GPMD). Les hydrocarbures ont, eux, accusé un recul (3,4 Mt, - 8 %).
Les minerais ont subi un repli (8,5 Mt, - 23 %) "suite à des pertes de transbordements pour Brême au quai du port Ouest" (QPO), tout comme le charbon (2,9 Mt, - 14 %) à la peine lui aussi à cause de l’arrêt de l’exploitation du QPO par Seabulk.
Chute des céréales
Les céréales ont affiché elles aussi une baisse (2,2 Mt, - 4 %) mais Daniel Deschodt relève la différence entre un premier semestre négatif (- 47 %) en lien avec la deuxième partie de la campagne 2021-2022 et le second deuxième en positif (+ 38 %), "ce qui montre un très bon début de campagne 2022-2023", selon lui.
Les autres vracs solides ont souffert eux aussi d'une décroissance (2,6 Mt, - 11 %). Il en va de même pour le roulier (11,9 Mt, -13 %) "avec un recul prononcé au deuxième semestre", souligne Daniel Deschodt. En 2022, 468.000 unités fret ont été enregistrées (- 18 %). Avec 312.000 unités tourisme (+ 293 %) et un peu moins de 1,4 million de passagers (+ 86 %), "cette activité a repris mais il manque 1 million de passagers par rapport au niveaux enregistrés avant la pandémie".
Le conventionnel s'est bien porté en 2022 avec un volume de 1,3 million de tonnes (+ 38 %), constitué de produits sidérurgiques finis ou semi-finis. Mais c’est surtout le conteneur qui a porté le résultat positif de Dunkerque Port en 2022 avec 745.000 EVP (+ 14 %), dont 456.000 EVP pleins. Cette filière a poursuivi ainsi son essor continu entamé en 2012 (et ses 250.000 EVP).
"C’est un record pour les conteneurs chargés et déchargés, précise Daniel Deschodt. Le premier comme le deuxième semestre apparaissent en progression, ce qui n’a pas été le cas dans d’autres ports du range nord-européen.
Dunkerque est le premier port français en matière de transbordement en valeur relative, principalement vers la péninsule ibérique et la Grande-Bretagne. Nous enregistrons aussi la croissance la plus forte du range nord-européen pour la deuxième année consécutive", ajoute Daniel Deschodt. Quant aux conteneurs "multimodaux", ils affichent une belle performance en gagnant trois points (de 8 % à 11 %) entre 2021 et 2022.
Cap 2000 en phase d'études
Parmi les réalisations de 2022, l’extension du terminal des Flandres "lancée à l’été 2021 et menée en un temps record", selon Maurice Georges, président du directoire du GPMD a été finalisée en novembre. Les 14 ha de terre-pleins supplémentaires ont commencé à trouver preneur.
Autre extension menée tambour battant, celle du terminal céréalier, avec la livraison en août dernier de la nouvelle plateforme pour Nord Céréales. Les travaux se poursuivent pour parvenir à une multiplication par deux des capacités import et export de ce site, avec la construction en cours de silos de stockage d’une capacité de 40.000 tonnes par Nord Céréales, dont la mise en service est prévue en fin 2023.
Pour les années à venir, la performance du conteneur semble renforcer la pertinence du projet Cap 2020 de doublement de la capacité de traitement du terminal à conteneurs qui prévoit 1.000 mètres de linéaire de quai en eaux profondes.
"Nous sommes en phase d’études. En 2023, nous allons porter ce projet plus que jamais. Nous devons boucler le dossier d’autorisation environnementale et celui du financement. L'investissement s'élève à 400 millions et Dunkerque ne peut le porter seul. Nous sommes confiants quant à l'obtention d'un soutien public à hauteur de 30 % de l’État, de la région et de l’Union européenne", a détaillé Maurice Georges. Il a évoqué, avec précaution, la fin 2024 ou le début 2025 pour le démarrage des travaux de réalisation du bassin proprement dit.
Et d'ajouter : "Nous ferons d’abord les infrastructures environnantes avant de creuser le bassin lui-même". D’ailleurs, en 2023, des travaux de desserte routière prévus dans la zone ouest peuvent être considérés comme un chantier préparatoire en vue de Cap 2020.