Contrairement à d'autres secteurs du shipping qui se sont toujours montrés très volatils, la croisière poursuit sa croissance à bon rythme. L'Isemar a publié une note sur un marché très concentré.
Selon la dernière note de synthèse de l'Isemar, 300 navires de croisière sillonnaient les mers du globe en 2017, soit 0,38 % de plus qu'en 2016.
"Les commandes de paquebots n'ont jamais été aussi nombreuses. Entre 2018 et 2027, on comptera 122 navires de plus, soit un tiers de la flotte actuellement en service, pour un montant de 71 milliards de dollars et 288.668 couchettes supplémentaires", écrit Camille Valero, auteure du document.
Elle note un réel engouement pour les très grands navires. Quant aux paquebots de taille intermédiaire, ils ont tendance à se raréfier. "Le véritable changement réside dans l'augmentation spectaculaire du nombre de couchettes ainsi que du tonnage de ces navires", souligne le document. À l'instar des porte-conteneurs, les navires de croisière sont de plus en plus grands. Le phénomène du gigantisme a débuté dans les années 90, observe l'auteure de la note. "De 5.000 passagers aujourd'hui, on en prévoit 8.500 demain et 10.000 après demain", relève-t-elle.
Le gigantisme au rendez-vous
Tout comme dans le transport de conteneurs, l'objectif est de réaliser des économies d'échelle en comprimant les coûts d'exploitation. Un phénomène qui a également des conséquences pour les ports qui, "s'ils ne veulent pas se voir disqualifiés par les compagnies de croisière, doivent investir dans les infrastructures d'accueil", indique l'Isemar. Certains d'entre eux se trouvent dans une impasse car ils ne peuvent pas supporter de tels investissements. "Le rapport de force semble déséquilibré entre, d'une part, quelques compagnies qui jouent la concurrence à plein et, d'autre part, des ports qui souhaiteraient aboutir à une vision commune et équitable du marché de la croisière", explique l'auteure du rapport.
Et de poursuivre qu'en 2017, les compagnies de croisière ont dépensé 5,6 milliards d'euros dans les chantiers navals européens, soit une hausse de 22,4 % par rapport à 2015. Un total de 65 paquebots de plus de 2.000 passagers figurent dans les carnets de commande des chantiers navals pour des livraisons d'ici à 2027, soit une valeur totale de plus de 59 milliards de dollars.
Un marché très concentré
L'Isemar relève que le secteur de la croisière est un marché très concentré. Carnival Corporation & PLC détient à lui seul 50 % des parts de marché mondiales avec neuf marques, dont le leader européen Costa Croisières. Carnival décline son offre entre des prestations "bon marché" proposées par Aida et Costa et des prestations dites "haut-de-gamme" avec Cunard.
Les trois autres grands acteurs de la croisière sont Royal Caribbean Cruise Line (24 % de parts de marché), Norwegian Cruise Line (9 %) et MSC Croisières (7 %). Le chiffre d'affaires du secteur a bondi en dix ans dans le monde. Il est passé de 23 milliards de dollars en 2007 à 38 milliards en 2017, écrit Camille Valero.
"Les commandes de paquebots n'ont jamais été aussi nombreuses. Entre 2018 et 2027, on comptera 122 navires de plus, soit un tiers de la flotte actuellement en service, pour un montant de 71 milliards de dollars et 288.668 couchettes supplémentaires", écrit Camille Valero, auteure du document.
Elle note un réel engouement pour les très grands navires. Quant aux paquebots de taille intermédiaire, ils ont tendance à se raréfier. "Le véritable changement réside dans l'augmentation spectaculaire du nombre de couchettes ainsi que du tonnage de ces navires", souligne le document. À l'instar des porte-conteneurs, les navires de croisière sont de plus en plus grands. Le phénomène du gigantisme a débuté dans les années 90, observe l'auteure de la note. "De 5.000 passagers aujourd'hui, on en prévoit 8.500 demain et 10.000 après demain", relève-t-elle.
Le gigantisme au rendez-vous
Tout comme dans le transport de conteneurs, l'objectif est de réaliser des économies d'échelle en comprimant les coûts d'exploitation. Un phénomène qui a également des conséquences pour les ports qui, "s'ils ne veulent pas se voir disqualifiés par les compagnies de croisière, doivent investir dans les infrastructures d'accueil", indique l'Isemar. Certains d'entre eux se trouvent dans une impasse car ils ne peuvent pas supporter de tels investissements. "Le rapport de force semble déséquilibré entre, d'une part, quelques compagnies qui jouent la concurrence à plein et, d'autre part, des ports qui souhaiteraient aboutir à une vision commune et équitable du marché de la croisière", explique l'auteure du rapport.
Et de poursuivre qu'en 2017, les compagnies de croisière ont dépensé 5,6 milliards d'euros dans les chantiers navals européens, soit une hausse de 22,4 % par rapport à 2015. Un total de 65 paquebots de plus de 2.000 passagers figurent dans les carnets de commande des chantiers navals pour des livraisons d'ici à 2027, soit une valeur totale de plus de 59 milliards de dollars.
Un marché très concentré
L'Isemar relève que le secteur de la croisière est un marché très concentré. Carnival Corporation & PLC détient à lui seul 50 % des parts de marché mondiales avec neuf marques, dont le leader européen Costa Croisières. Carnival décline son offre entre des prestations "bon marché" proposées par Aida et Costa et des prestations dites "haut-de-gamme" avec Cunard.
Les trois autres grands acteurs de la croisière sont Royal Caribbean Cruise Line (24 % de parts de marché), Norwegian Cruise Line (9 %) et MSC Croisières (7 %). Le chiffre d'affaires du secteur a bondi en dix ans dans le monde. Il est passé de 23 milliards de dollars en 2007 à 38 milliards en 2017, écrit Camille Valero.