Entre les mouvements sociaux et l'épidémie de coronavirus, le port du Havre affiche à fin août une baisse significative de son trafic maritime, à 34,13 millions de tonnes. Seuls les vracs solides sont en progression.
Les premiers résultats provisoires, à fin août, montrent un ralentissement de la baisse entamée début 2020. Le trafic total de marchandises a reculé de 26,9 %, à 34,13 millions de tonnes par rapport à la même période de 2019, où il avait atteint 46,7 millions de tonnes. À fin juillet, la baisse était de 27,3 % par rapport à juillet 2019, soit 29,68 millions de tonnes.
Baromètre de l’économie et moteur du Havre qui a accueilli en juin les megamax de plus de 23.000 EVP, le "MSC Mina" et le "HMM Oslo", le conteneur affiche une baisse de 28 % en tonnage, à 13,72 millions de tonnes et de 25 % en nombre de conteneurs, à 1,4 million d’EVP. "Nous n’avons pas récupéré les trafics perdus en raison des grèves nationales contre la réforme des retraites. Ceux-ci sont partis notamment à Anvers", commente ce transitaire.
Vracs liquides en chute libre
La filière des vracs liquides est en recul de 26 %, à 18,7 millions de tonnes, avec une baisse de 40 % du pétrole brut. Une chute importations de pétrole brut qui s’explique, selon Haropa, par l’arrêt technique de la raffinerie Total de Gonfreville-L’Orcher, lié à l’incendie ayant endommagé l'unité de distillation atmosphérique. Autre trafic en baisse, le trafic roulier de véhicules, de 30 %, à 144.000 véhicules qui "est affecté par les effets de la crise sanitaire, dans un premier temps, par les ruptures d’approvisionnement, puis par la crise de la demande et une crise de la production généralisée avec la propagation de la Covid-19 au niveau mondial", selon Haropa.
Durement touché par la crise sanitaire, le secteur du transport des passagers a subi une chute de 95 %, liée à l’arrêt du transmanche malgré une courte reprise de la liaison par Brittany Ferries. Sans surprise, l’arrêt total de la croisière maritime et fluviale, a entraîné une chute de 98 % du nombre de passagers. Soit, 4.800 passagers contre 233.000 en 2019, avec trois escales de paquebots contre 86 à la même période en 2019.
Maintien des investissements
Seule bonne nouvelle, la progression de la filière des vracs solides qui affiche + 39 % à 1,13 million de tonnes. Le redémarrage des chantiers de la filière BTP, après deux mois d’arrêt, a entraîné une reprise du transport de ciment et clinker (+ 50 %), ainsi que des sables, graviers et pierres concassées. Le trafic maritime d’agrégats est porté par le démarrage au Havre de la construction de l’usine d’éoliennes de Siemens Gamesa. Malgré tout, ici et là, les acteurs de la place portuaire veulent noter des frémissements de reprise depuis juillet. Pour compenser les effets de la grève nationale contre la réforme des retraites, puis ceux de la crise sanitaire, Haropa et toute la place portuaire havraise ont mis en place dès février différentes mesures commerciales et financières pour soutenir le secteur du conteneur et du roulier. Et de rappeler que malgré "ce contexte difficile, les programmes d’investissements nécessaires à la poursuite du développement de chacun des ports sont maintenus". Le programme de près de 600 millions d’euros de travaux au Havre est toujours d’actualité.
Baromètre de l’économie et moteur du Havre qui a accueilli en juin les megamax de plus de 23.000 EVP, le "MSC Mina" et le "HMM Oslo", le conteneur affiche une baisse de 28 % en tonnage, à 13,72 millions de tonnes et de 25 % en nombre de conteneurs, à 1,4 million d’EVP. "Nous n’avons pas récupéré les trafics perdus en raison des grèves nationales contre la réforme des retraites. Ceux-ci sont partis notamment à Anvers", commente ce transitaire.
Vracs liquides en chute libre
La filière des vracs liquides est en recul de 26 %, à 18,7 millions de tonnes, avec une baisse de 40 % du pétrole brut. Une chute importations de pétrole brut qui s’explique, selon Haropa, par l’arrêt technique de la raffinerie Total de Gonfreville-L’Orcher, lié à l’incendie ayant endommagé l'unité de distillation atmosphérique. Autre trafic en baisse, le trafic roulier de véhicules, de 30 %, à 144.000 véhicules qui "est affecté par les effets de la crise sanitaire, dans un premier temps, par les ruptures d’approvisionnement, puis par la crise de la demande et une crise de la production généralisée avec la propagation de la Covid-19 au niveau mondial", selon Haropa.
Durement touché par la crise sanitaire, le secteur du transport des passagers a subi une chute de 95 %, liée à l’arrêt du transmanche malgré une courte reprise de la liaison par Brittany Ferries. Sans surprise, l’arrêt total de la croisière maritime et fluviale, a entraîné une chute de 98 % du nombre de passagers. Soit, 4.800 passagers contre 233.000 en 2019, avec trois escales de paquebots contre 86 à la même période en 2019.
Maintien des investissements
Seule bonne nouvelle, la progression de la filière des vracs solides qui affiche + 39 % à 1,13 million de tonnes. Le redémarrage des chantiers de la filière BTP, après deux mois d’arrêt, a entraîné une reprise du transport de ciment et clinker (+ 50 %), ainsi que des sables, graviers et pierres concassées. Le trafic maritime d’agrégats est porté par le démarrage au Havre de la construction de l’usine d’éoliennes de Siemens Gamesa. Malgré tout, ici et là, les acteurs de la place portuaire veulent noter des frémissements de reprise depuis juillet. Pour compenser les effets de la grève nationale contre la réforme des retraites, puis ceux de la crise sanitaire, Haropa et toute la place portuaire havraise ont mis en place dès février différentes mesures commerciales et financières pour soutenir le secteur du conteneur et du roulier. Et de rappeler que malgré "ce contexte difficile, les programmes d’investissements nécessaires à la poursuite du développement de chacun des ports sont maintenus". Le programme de près de 600 millions d’euros de travaux au Havre est toujours d’actualité.