Des centaines de milliers de tonnes de blé étaient bloquées le 17 mai dans le port indien de Deendayal, à Kandla, en raison de l'interdiction d'exporter la céréale annoncée par New Delhi. Un embargo qui a suscité la forte inflation et la sécurité alimentaire.
L'Inde, deuxième producteur mondial de blé, a ordonné le 14 mai aux négociants de blé de ne pas conclure de nouveaux accords d'exportation sans l'approbation préalable du gouvernement.
L'annonce soudaine a provoqué le chaos à Kandla, au Deendayal Port Trust (DPT), dans l'État occidental du Gujarat, où quelque 4.000 camions chargés de blé étaient bloqués le 17 mai.
Quatre navires partiellement chargés de quelque 80.000 tonnes de blé attendent aussi de pouvoir partir.
Les responsables du port ont déclaré que les cargaisons arrivées avant le 14 mai, date à laquelle le gouvernement indien a notifié l'interdiction d'exporter, pourraient partir à bord de navires à destination de pays comme l'Égypte et la Corée du Sud, en vertu d'accords antérieurs.
"Cependant, les camions chargés de blé parvenus au port après le 13 mai devront repartir avec la marchandise", a déclaré Om Prakash Dadlani, porte-parole du DPT.
La Chambre de commerce de Gandhidham a estimé que quelque 400.000 tonnes de blé provenant du Pendjab, de l'Harayana, du Madhya Pradesh et d'autres États producteurs se trouvaient au DPT et dans les entrepôts voisins.
Entre 500 et 700 entrepôts situés près du port de Kandla sont "remplis de blé destiné à l'exportation", a déclaré Teja Kangad, président de la chambre de commerce de Gandhidham, regrettant que le gouvernement n'ait pas donné un préavis au lieu d'annoncer abruptement l'interdiction.
"Cela a conduit à une situation chaotique où les camionneurs et les commerçants ne savent pas ce qu'il adviendra de leurs marchandises. De plus, le blé étant une denrée périssable, il ne peut pas rester à l'air longtemps", a fait valoir Teja Kangad.
Baisse prévue de la production
Les ministres de l'Agriculture du G7 ont aussitôt critiqué la décision indienne, craignant de voir s'"aggraver la crise" des matières premières.
Jusque-là, l'Inde avait exprimé sa disposition à soutenir les marchés mondiaux en cas de problèmes d'approvisionnements provoqués par l'invasion de l'Ukraine en février, qui comptait pour 12 % des exportations mondiales.
L'Inde affirme que son "interdiction" est destinée à assurer la sécurité alimentaire du pays, qui compte 1,4 milliard d'habitants.
La canicule de mars 2022, la plus chaude jamais enregistrée en Inde, imputée au changement climatique, avec des températures parfois supérieures à 45 °C, a affecté les régions productrices de blé, dans le nord du pays.
Selon les estimations, la production de cette année devrait diminuer d'au moins 5 % par rapport aux 109 millions de tonnes récoltées en 2021.
Le cours du blé a battu un nouveau record de hausse le 16 mai à l'ouverture du marché européen, à 435 euros la tonne.
L'annonce soudaine a provoqué le chaos à Kandla, au Deendayal Port Trust (DPT), dans l'État occidental du Gujarat, où quelque 4.000 camions chargés de blé étaient bloqués le 17 mai.
Quatre navires partiellement chargés de quelque 80.000 tonnes de blé attendent aussi de pouvoir partir.
Les responsables du port ont déclaré que les cargaisons arrivées avant le 14 mai, date à laquelle le gouvernement indien a notifié l'interdiction d'exporter, pourraient partir à bord de navires à destination de pays comme l'Égypte et la Corée du Sud, en vertu d'accords antérieurs.
"Cependant, les camions chargés de blé parvenus au port après le 13 mai devront repartir avec la marchandise", a déclaré Om Prakash Dadlani, porte-parole du DPT.
La Chambre de commerce de Gandhidham a estimé que quelque 400.000 tonnes de blé provenant du Pendjab, de l'Harayana, du Madhya Pradesh et d'autres États producteurs se trouvaient au DPT et dans les entrepôts voisins.
Entre 500 et 700 entrepôts situés près du port de Kandla sont "remplis de blé destiné à l'exportation", a déclaré Teja Kangad, président de la chambre de commerce de Gandhidham, regrettant que le gouvernement n'ait pas donné un préavis au lieu d'annoncer abruptement l'interdiction.
"Cela a conduit à une situation chaotique où les camionneurs et les commerçants ne savent pas ce qu'il adviendra de leurs marchandises. De plus, le blé étant une denrée périssable, il ne peut pas rester à l'air longtemps", a fait valoir Teja Kangad.
Baisse prévue de la production
Les ministres de l'Agriculture du G7 ont aussitôt critiqué la décision indienne, craignant de voir s'"aggraver la crise" des matières premières.
Jusque-là, l'Inde avait exprimé sa disposition à soutenir les marchés mondiaux en cas de problèmes d'approvisionnements provoqués par l'invasion de l'Ukraine en février, qui comptait pour 12 % des exportations mondiales.
L'Inde affirme que son "interdiction" est destinée à assurer la sécurité alimentaire du pays, qui compte 1,4 milliard d'habitants.
La canicule de mars 2022, la plus chaude jamais enregistrée en Inde, imputée au changement climatique, avec des températures parfois supérieures à 45 °C, a affecté les régions productrices de blé, dans le nord du pays.
Selon les estimations, la production de cette année devrait diminuer d'au moins 5 % par rapport aux 109 millions de tonnes récoltées en 2021.
Le cours du blé a battu un nouveau record de hausse le 16 mai à l'ouverture du marché européen, à 435 euros la tonne.