Airseas, start-up créée par des anciens d'Airbus, a signé un accord mardi 18 juin avec l'armateur japonais Kawasaki Kisen Kaisha ("K" Line) pour la vente de Seawing, des ailes volantes automatiques pour tracter les navires. Le contrat sur vingt ans, annoncé au deuxième jour du 53e salon de l'aéronautique du Bourget près de Paris, prévoit dans un premier temps l'installation d'une aile Seawing sur l'un des bateaux de "K" Line, a précisé Airseas, dont Airbus est actionnaire. À la suite de ce test, l'entreprise pourrait leur en commander jusqu'à 50 pour équiper ses navires commerciaux. En tractant les navires grâce au vent, la voile géante vise à réduire de 20 % leurs émissions de CO2. Déployée à l'avant du navire, elle se commande par un simple interrupteur et se déplie et se replie de manière autonome. "K" Line devrait mettre en place sa première aile de 1.000 m² en 2021. L'armateur japonais la qualifie de progrès pour l'environnement : "Seawing réduit l'empreinte écologique des capesize d'environ 5.200 tonnes par an, selon l'itinéraire. Cela nous aidera à atteindre notre objectif de réduction de moitié des émissions de CO2 dans le cadre de notre vision environnementale pour 2050", a affirmé Akira Misaki, directeur général de "K" Line. Airseas a lancé le développement de son énorme cerf-volant en 2016 avant de tester son prototype en mer fin 2017. Un Seawing de 500 m² devrait aussi être livré fin 2020 sur le roulier de 150 mètres de long d'Airbus qui navigue entre Saint-Nazaire et Mobile (Alabama, États-Unis).
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