Les infrastructures maritimes comme les digues, ponts, quais et autres jetées devraient systématiquement être conçues à l'image de la nature, de manière à réduire au maximum leur impact sur la biodiversité, plaide un spécialiste des aménagements côtiers.
Lors de l'expansion d'un port ou la construction d'éoliennes offshore, des aménagements qui nécessitent la construction d'imposantes structures artificielles sous-marines, il faut chercher à "mimer l'environnement naturel" pour préserver la faune et la flore, a insisté Sylvain Pioch, géographe à l'Université de Montpellier 3.
Jusqu'à présent, le recours à des matériaux non-adéquats, comme le béton lissé, a souvent favorisé la prolifération d'espèces invasives, algues et éponges notamment, regrette l'universitaire, co-auteur avec l'ingénieur Jean-Claude Souche, enseignant-chercheur à l'École des mines d'Alès (Gard), d'un ouvrage sur "l'éco-conception des infrastructures maritimes".
Le bon choix de matériaux
La forme de ces structures est également importante: une digue faite de gros blocs laissant entre eux de larges interstices favorisera les prédateurs (poulpes, congres...) et pénalisera au contraire les populations juvéniles qui ont besoin de petites cavités, comme dans un environnement naturel, pour se développer en toute sécurité, souligne le chercheur montpelliérain.
Selon lui, l'utilisation de "béton rugueux" pour la construction d'éléments dont la forme rappellerait les racines entrelacées de la mangrove va à l'inverse créer de nouveaux habitats propices à l'apparition de nouvelles colonies de poissons.
Dans leur livre, les deux chercheurs prônent dès lors une "nouvelle conception de l’ingénierie maritime" qui aurait pour première règle la prise en compte de l'impact écologique des constructions sous-marines et associerait dès le départ les populations locales.
"Notre mission sur la terre, en tant qu'êtres humains, c'est après tout de prendre soin du vivant, de l'être microscopique à la baleine", estime Sylvain Pioch, selon qui "90 % de la biodiversité côtière est dans un état défavorable" actuellement en France.
Jusqu'à présent, le recours à des matériaux non-adéquats, comme le béton lissé, a souvent favorisé la prolifération d'espèces invasives, algues et éponges notamment, regrette l'universitaire, co-auteur avec l'ingénieur Jean-Claude Souche, enseignant-chercheur à l'École des mines d'Alès (Gard), d'un ouvrage sur "l'éco-conception des infrastructures maritimes".
Le bon choix de matériaux
La forme de ces structures est également importante: une digue faite de gros blocs laissant entre eux de larges interstices favorisera les prédateurs (poulpes, congres...) et pénalisera au contraire les populations juvéniles qui ont besoin de petites cavités, comme dans un environnement naturel, pour se développer en toute sécurité, souligne le chercheur montpelliérain.
Selon lui, l'utilisation de "béton rugueux" pour la construction d'éléments dont la forme rappellerait les racines entrelacées de la mangrove va à l'inverse créer de nouveaux habitats propices à l'apparition de nouvelles colonies de poissons.
Dans leur livre, les deux chercheurs prônent dès lors une "nouvelle conception de l’ingénierie maritime" qui aurait pour première règle la prise en compte de l'impact écologique des constructions sous-marines et associerait dès le départ les populations locales.
"Notre mission sur la terre, en tant qu'êtres humains, c'est après tout de prendre soin du vivant, de l'être microscopique à la baleine", estime Sylvain Pioch, selon qui "90 % de la biodiversité côtière est dans un état défavorable" actuellement en France.