Surfant sur la baisse de l'euro par rapport au dollar, Haropa mise sur le développement des exportations. Pour soutenir cette ambition vers l'Asie et le sous-continent indien par exemple, les ports de l'axe Seine capitalisent notamment sur les ressources logistiques disponibles et compétitives à bord des navires et en conteneurs ainsi que sur une force commerciale à travers le monde.
Bien qu'habitués à la refonte régulière des services conteneurisés, tous les grands ports européens sont aujourd'hui suspendus aux programmes des nouvelles alliances 2M et Ocean Three ainsi qu'à la nouvelle version annoncée par G6*. "À chaque fois, la position d'Haropa et du Havre en particulier, est meilleure tant au niveau des services que des fréquences. Dans le cas de 2M par exemple, nous avons l'assurance d'avoir le même nombre de navires et de lignes avec à la clé, un renforcement sensible de Maersk Line", selon Hervé Martel. Derrière cet optimisme, le directeur du Grand Port maritime du Havre sait cependant que rien n'est acquis et que les décisions armatoriales sont très volatiles. Aussi, la mariée doit-elle être la plus belle et Haropa ne manque pas d'atouts sur le range Nord. "Premier port touché à l'import et dernier à l'export avec des capacités nautiques qui permettent l'accueil des plus gros navires en pleine charge 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, les transit-times entre Le Havre et la Chine sont en moyenne inférieurs de quatre jours par rapport à Anvers".
Tel est le cas à destination de Hong Kong, Yantian, Ningbo ou Qingdao. Et sur la base des programmes passés, "les services directs hebdomadaires vers la Chine sont plus nombreux par rapport à ceux des ports belges". Handicap reconnu, la desserte terrestre est sur le point d'être améliorée avec l'ouverture entre fin 2014 et début 2015 du nouveau chantier multimodal au Havre, un investissement de 140 millions d'euros. L'offre foncière pour l'accueil de centres logistiques et industriels est un autre atout avec l'annonce imminente de projets représentant plus de 200.000 m2 d'entrepôts, confie Hervé Martel. Comparés à ceux d'Anvers, les loyers entre Le Havre et Rouen seraient plus compétitifs de 15 euros par mètre carré.
Capacités disponibles à l'export
Si l'ensemble de ces éléments pèsent dans les décisions armatoriales, les compagnies sont également soucieuses de trouver dans leurs ports d'escale des marchandises en sortie. Tel est le sens de la réunion du 30 septembre d'Haropa à Paris sur fond de baisse de l'euro par rapport au dollar (- 7 % depuis le début de l'année) et à la veille de l'ouverture d'un guichet unique au Havre à l'attention des TPE et PME pour simplifier leurs démarches administratives et douanières à l'export. S'ajoute un avantage insuffisamment valorisé pour l'heure. La densité de l'offre maritime conteneurisée mise en avant sert davantage les flux à l'importation actuellement. Il en résulte des capacités importantes et disponibles sur les navires à l'export et en conteneurs vides qui, sans aliment, doivent être repositionnés aux frais des compagnies. Loi de l'offre et de la demande oblige, ces ressources logistiques sont très compétitives. Dans le cas de la Chine par exemple, Haropa a expédié 153.000 EVP l'an passé contre la réception de 400.000 EVP.
Ordre de bataille à l'export
Pour combler ce déficit, les trois ports de l'axe Seine, en sus des atouts déjà cités, mettent à la disposition des entreprises exportatrices une équipe de dix représentants commerciaux répartis à travers le monde. En synergie avec les équipes basées en Europe, elles ciblent notamment les filières exportatrices... et conteneurisables. Parmi elles, les vins et spiritueux, les produits périssables sous température dirigée (reefer) ou encore les bois et céréales disposent déjà sur Haropa d'une expertise reconnue et d'installations dédiées. Un défi aussi pour ses ports qui a fin août affichent un trafic consolidé en repli de 2 %. Cette baisse est due aux vracs liquides (- 3 %) et solides (- 4 %) malgré la croissance des céréales (+ 5 %). Dans le même temps, les conteneurs ont progressé de 3 % en tonnage et de 1 % en nombre d'EVP, portés notamment par les transbordements... et l'export.
*2M : Maersk Line et MSC ; Ocean Three : CMA CGM, UASC et CSCL ; G6 : APL, Hapag-Lloyd, Hyundai, Mol, NYK et OOCL
Tel est le cas à destination de Hong Kong, Yantian, Ningbo ou Qingdao. Et sur la base des programmes passés, "les services directs hebdomadaires vers la Chine sont plus nombreux par rapport à ceux des ports belges". Handicap reconnu, la desserte terrestre est sur le point d'être améliorée avec l'ouverture entre fin 2014 et début 2015 du nouveau chantier multimodal au Havre, un investissement de 140 millions d'euros. L'offre foncière pour l'accueil de centres logistiques et industriels est un autre atout avec l'annonce imminente de projets représentant plus de 200.000 m2 d'entrepôts, confie Hervé Martel. Comparés à ceux d'Anvers, les loyers entre Le Havre et Rouen seraient plus compétitifs de 15 euros par mètre carré.
Capacités disponibles à l'export
Si l'ensemble de ces éléments pèsent dans les décisions armatoriales, les compagnies sont également soucieuses de trouver dans leurs ports d'escale des marchandises en sortie. Tel est le sens de la réunion du 30 septembre d'Haropa à Paris sur fond de baisse de l'euro par rapport au dollar (- 7 % depuis le début de l'année) et à la veille de l'ouverture d'un guichet unique au Havre à l'attention des TPE et PME pour simplifier leurs démarches administratives et douanières à l'export. S'ajoute un avantage insuffisamment valorisé pour l'heure. La densité de l'offre maritime conteneurisée mise en avant sert davantage les flux à l'importation actuellement. Il en résulte des capacités importantes et disponibles sur les navires à l'export et en conteneurs vides qui, sans aliment, doivent être repositionnés aux frais des compagnies. Loi de l'offre et de la demande oblige, ces ressources logistiques sont très compétitives. Dans le cas de la Chine par exemple, Haropa a expédié 153.000 EVP l'an passé contre la réception de 400.000 EVP.
Ordre de bataille à l'export
Pour combler ce déficit, les trois ports de l'axe Seine, en sus des atouts déjà cités, mettent à la disposition des entreprises exportatrices une équipe de dix représentants commerciaux répartis à travers le monde. En synergie avec les équipes basées en Europe, elles ciblent notamment les filières exportatrices... et conteneurisables. Parmi elles, les vins et spiritueux, les produits périssables sous température dirigée (reefer) ou encore les bois et céréales disposent déjà sur Haropa d'une expertise reconnue et d'installations dédiées. Un défi aussi pour ses ports qui a fin août affichent un trafic consolidé en repli de 2 %. Cette baisse est due aux vracs liquides (- 3 %) et solides (- 4 %) malgré la croissance des céréales (+ 5 %). Dans le même temps, les conteneurs ont progressé de 3 % en tonnage et de 1 % en nombre d'EVP, portés notamment par les transbordements... et l'export.
*2M : Maersk Line et MSC ; Ocean Three : CMA CGM, UASC et CSCL ; G6 : APL, Hapag-Lloyd, Hyundai, Mol, NYK et OOCL