Le Grand Port maritime de la Martinique poursuit en 2022 les investissements entamés en 2021. Des travaux destinés à accompagner la reprise de l'activité, à moderniser et à "verdir" les installations. Explications livrées par son dirigeant, Jean-Rémy Villageois…
Analysant les derniers résultats du Grand Port maritime de La Martinique, son président du directoire, Jean-Rémy Villageois, préfère rester prudent. Selon lui, l'année 2021 a marqué "un retour de l'activité qui s'est confirmé au premier trimestre de cette année".
Expliquant pourquoi les importations de pétrole brut ont été divisées par deux, passant de 230.000 tonnes à 150.000 t en un an, il indique que cette filière, constituant une activité phare pour le port martiniquais, a été victime, "de l'absence d'activité, des travaux et des arrêts techniques de la raffinerie en 2021".
Après avoir regretté que le pétrole ait tiré les chiffres globaux du Grand Port maritime vers le bas, le dirigeant estime que les vracs solides ont tiré profit l'an dernier d'une forte hausse du clinker, reflétant la reprise du BTP sur l'île.
Il déplore toutefois que certains flux issus des carrières martiniquaises et approvisionnant les usines de ciment des îles voisines, tels que le sable et la pouzzolane, ne figurent pas dans les statistiques de l'autorité portuaire. À l'instar du clinker, il indique que ces matériaux se sont envolés en 2021.
Reprise des marchandises diverses
Concernant les marchandises diverses, Jean-Rémy Villageois se réjouit d'une reprise de l'activité, l'an dernier, correspondant à la hausse de la consommation en Martinique.
Pour le conteneur, la hausse de 20 % en 2021 et la chute de 44 % au cours des trois premiers mois de l'année doivent être relativisées. Le directeur relève "une reprise" en Martinique par rapport à 2020.
Il relève une "une augmentation de l'export des boîtes vides pour désengorger les terminaux", illustrée par une hausse de 40 % des conteneurs vides au premier trimestre, passés en un an de 12.500 à 17.700 EVP. Interrogé sur la perte de 44 % pour ce début d'année dans le transbordement, le dirigeant portuaire relativise, estimant qu'il s'agit d'une activité "fluctuante qui fonctionne par à-coups".
Au sujet de l'attrait que constitue le transbordement pour le GPMG, il affirme que ce trafic reste "un complément d'activité positif ". Et d'ajouter : "Nous devons toujours apporter une réponse au besoin des armateurs".
Banane : une évolution à surveiller
Concernant la banane, qui a représenté 14.255 tonnes en 2021, le président du directoire du Grand Port maritime a expliqué qu'elle se porte plutôt bien. Il se refuse à commenter les chiffres des trois premiers mois de l'année, expliquant qu'"il est un peu tôt pour porter un jugement sur l'évolution annuelle".
Le véhicule automobile, en progression de 11 % en 2021, lui fait dire : "L'an dernier, on s'est trouvés en rattrapage par rapport à 2020. Avec 25.000 voitures, on a retrouvé les niveaux antérieurs à la pandémie (2018-2019)". Pour le trimestre qui vient de s'achever, au cours duquel une diminution de 10 % a été enregistrée, il préfère attendre quelques mois pour mieux connaître la tendance de l'année.
Enfin, pour ce qui concerne le passager, Jean-Rémy Villageois annonce se préparer à "une reprise de la croisière pour la fin de l'année". S'exprimant sur les principaux événements qui ont jalonné 2021, le dirigeant portuaire a souligné : "On a été en couvre-feu presque toute l'année avec la crise sanitaire. Malgré les mouvements sociaux, on est arrivés à assurer les trafics".
Un nouveau portique overpanamax en commande
Selon lui, en matière d'investissements, tirant profit des budgets débloqués dans le cadre de France Relance, l'autorité portuaire a mobilisé 12 millions d'euros en 2021. "On a travaillé l'an dernier sur l'adaptation des infrastructures et de l'outillage des installations", a-t-il ajouté.
Le GPM a procédé à un renforcement des dispositifs d'amarrage et a préparé l'acquisition d'un quatrième portique overpanamax. Une commande qui a été confirmée en janvier de cette année. Ce nouvel outillage de bord à quai devrait être livré en 2024.
Le directeur général déclare que des travaux s'inscrivant dans le cadre de la décarbonation et de la transition énergétique ont été réalisés (éclairage intelligent, traitement des rejets, etc.) et que des études sont conduites avec le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) pour prévoir les travaux pour les années à venir.
Expliquant pourquoi les importations de pétrole brut ont été divisées par deux, passant de 230.000 tonnes à 150.000 t en un an, il indique que cette filière, constituant une activité phare pour le port martiniquais, a été victime, "de l'absence d'activité, des travaux et des arrêts techniques de la raffinerie en 2021".
Après avoir regretté que le pétrole ait tiré les chiffres globaux du Grand Port maritime vers le bas, le dirigeant estime que les vracs solides ont tiré profit l'an dernier d'une forte hausse du clinker, reflétant la reprise du BTP sur l'île.
Il déplore toutefois que certains flux issus des carrières martiniquaises et approvisionnant les usines de ciment des îles voisines, tels que le sable et la pouzzolane, ne figurent pas dans les statistiques de l'autorité portuaire. À l'instar du clinker, il indique que ces matériaux se sont envolés en 2021.
Reprise des marchandises diverses
Concernant les marchandises diverses, Jean-Rémy Villageois se réjouit d'une reprise de l'activité, l'an dernier, correspondant à la hausse de la consommation en Martinique.
Pour le conteneur, la hausse de 20 % en 2021 et la chute de 44 % au cours des trois premiers mois de l'année doivent être relativisées. Le directeur relève "une reprise" en Martinique par rapport à 2020.
Il relève une "une augmentation de l'export des boîtes vides pour désengorger les terminaux", illustrée par une hausse de 40 % des conteneurs vides au premier trimestre, passés en un an de 12.500 à 17.700 EVP. Interrogé sur la perte de 44 % pour ce début d'année dans le transbordement, le dirigeant portuaire relativise, estimant qu'il s'agit d'une activité "fluctuante qui fonctionne par à-coups".
Au sujet de l'attrait que constitue le transbordement pour le GPMG, il affirme que ce trafic reste "un complément d'activité positif ". Et d'ajouter : "Nous devons toujours apporter une réponse au besoin des armateurs".
Banane : une évolution à surveiller
Concernant la banane, qui a représenté 14.255 tonnes en 2021, le président du directoire du Grand Port maritime a expliqué qu'elle se porte plutôt bien. Il se refuse à commenter les chiffres des trois premiers mois de l'année, expliquant qu'"il est un peu tôt pour porter un jugement sur l'évolution annuelle".
Le véhicule automobile, en progression de 11 % en 2021, lui fait dire : "L'an dernier, on s'est trouvés en rattrapage par rapport à 2020. Avec 25.000 voitures, on a retrouvé les niveaux antérieurs à la pandémie (2018-2019)". Pour le trimestre qui vient de s'achever, au cours duquel une diminution de 10 % a été enregistrée, il préfère attendre quelques mois pour mieux connaître la tendance de l'année.
Enfin, pour ce qui concerne le passager, Jean-Rémy Villageois annonce se préparer à "une reprise de la croisière pour la fin de l'année". S'exprimant sur les principaux événements qui ont jalonné 2021, le dirigeant portuaire a souligné : "On a été en couvre-feu presque toute l'année avec la crise sanitaire. Malgré les mouvements sociaux, on est arrivés à assurer les trafics".
Un nouveau portique overpanamax en commande
Selon lui, en matière d'investissements, tirant profit des budgets débloqués dans le cadre de France Relance, l'autorité portuaire a mobilisé 12 millions d'euros en 2021. "On a travaillé l'an dernier sur l'adaptation des infrastructures et de l'outillage des installations", a-t-il ajouté.
Le GPM a procédé à un renforcement des dispositifs d'amarrage et a préparé l'acquisition d'un quatrième portique overpanamax. Une commande qui a été confirmée en janvier de cette année. Ce nouvel outillage de bord à quai devrait être livré en 2024.
Le directeur général déclare que des travaux s'inscrivant dans le cadre de la décarbonation et de la transition énergétique ont été réalisés (éclairage intelligent, traitement des rejets, etc.) et que des études sont conduites avec le Cerema (Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement) pour prévoir les travaux pour les années à venir.