Le Shtandart, dont le pavillon russe fait polémique depuis des mois, a troqué son registre d'enregistrement au printemps pour celui des Îles Cook, à la demande des autorités françaises. Cela ne suffit pas aux autorités françaises. Le préfet du Finistère, a pris un arrêté d’interdiction d’accès au port de Brest à son encontre du Shtandart. Le navire est donc privé des Fêtes maritimes de Brest, auxquelles il devait participer dès le 11 juillet. Une décision qui s'appuie sur l'extension des sanctions européennes, décidée le 24 juin.
Navire "en mer sans port d'arrivée"
Le Shtandart, qui a quitté le port de La Rochelle le 4 juillet au soir, se trouve actuellement entre l'Île d'Yeu et Saint-Nazaire, en mer sans port d'arrivée, a indiqué Vladimir Martus, son capitaine.
Selon lui, "la véritable mission du Shtandart [...] est de développer l'amitié entre les peuples de toutes les nations, de mettre fin à la haine [...] au niveau des gens ordinaires".
Du côté des opposants au navire, la décision préfectorale est "un précédent important", a déclaré Bernard Grua, animateur du collectif No Shtandart In Europe. "On va dans le bon sens", explique l'officier de marine de réserve. "Notre objectif reste le même : garder le Shtandart dehors. il n'a rien à faire dans les ports français".
La mairie de Brest a annoncé, de son côté, son intention de "respecter les directives de l’État et de les appliquer sans discussion", a déclaré Fortuné Pellicano, adjoint au maire de Brest et président délégué des Fêtes maritimes.
La rédaction (avec l'AFP)