Emmanuel Macron réaffirme sa grande ambition fluvio-maritime à Marseille

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Emmanuel Macron au port de Marseille

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Lors de sa visite de trois jours à Marseille, du 26 au 28 juin, le président de la République a insisté sur la nécessité d’une gouvernance pour mieux intégrer les ports de l’axe Rhône-Saône-Méditerranée.

Le capitaine Macron avait fixé, le 12 septembre 2021, le cap d’une grande ambition d’axe Rhône-Saône Méditerranée pour son deuxième mandat. Dans le sillage du plan "Marseille en grand", le "port en grand" repose sur l’invention d’une gouvernance, le président serait même prêt à aller très loin au point de changer la loi.

"Ce que nous avons réussi de Paris au Havre, nous allons le faire grâce au projet MerS Méditerranée-Rhône-Saône qui nous permettra d’aller jusqu’en Bavière", a-t-il déclaré. Le 28 juin à Marseille, il a pressé son ministre des Transports, Clément Beaune, et tous les acteurs portuaires afin d’avancer concrètement sur le sujet de la gouvernance.

"Rendez-vous début 2024 pour entrer dans l’exécution accélérée"

Visiblement, les décisions du Conseil de coordination interportuaire et logistique du 24 mai à Lyon, sur l’identification du foncier à valoriser ne lui suffisent pas.

"Nous devons simplifier la gouvernance, lever les contraintes pour aller plus vite, clarifier les points d’enclavement. Nous serons plus efficaces en enlevant les coûts de transactions. Nous devons regarder ces sujets, voir ce que l’on peut faire sur la base d’une vision et se dire que l’on y va, quitte à prendre des lois d’exception pour les simplifications. Je vous donne rendez-vous début 2024 pour entrer dans l’exécution accélérée", a déclaré le chef de l’État.


La route départementale "Fossette-Fos", une promesse de Clément Beaune

Sur les infrastructures terrestres, Clément Beaune a reconnu la nécessité d’accélérer sur les "voies stratégiques" ferroviaires et fluviales et affirmé qu’il serait "au rendez-vous sur la voie d’accès au port entre le rond-point de la Fossette et les terminaux à conteneurs".

 

Quant à la liaison entre Fos et Salon, le ministre a rappelé l’affectation de moyens spécifiques au sein du prochain CPER qui soumis au vote des élus régionaux fin 2023. "Nous avons une enveloppe conséquente pour avancer sur Fos-Salon", a-t-il précisé.
 

De son côté, Rodolphe Saadé, président de CMA CGM, a démandé à Emmanuel Macron "davantage de navettes ferroviaires avec Lyon" afin de remplir ses porte-conteneurs géants à destination de l'Asie et invité la direction du GPMM à "poursuivre ses investissements" afin de rester "compétitif" et de rester dans la course.

Avant de reprendre son avion pour la capitale, le président de la Répunlique a laissé un chèque de 150 M EUR au port de Marseille-Fos pour poursuivre, dans le cadre du CPER 2023-2027, la décarbonation des quais et des navires.


L’UMF apportera sa contribution

La visite du chef de l'État a suscité "un vent d’optimisme" chez Jakob Sidenius, le président de l'Union maritime et fluviale de Marseille-Fos (UMF). "J’ai ressenti beaucoup de volonté pour développer le port de Marseille-Fos, une analyse des enjeux et une grande cohésion de tous les intervenants", s'est-il félicité.

Et d'expliquer : "J’attendais une impulsion, une volonté. Son rôle consiste à donner une vision, à fixer un niveau d’ambition. Nous sommes en phase avec le président de la République qui veut intégrer tous les acteurs de la façade méditerranéenne à son hinterland grâce au fluvial. Il a demandé de mettre les bouchées doubles".

Le nouveau président de l'UMF estime qu'il faudrait mettre en place à Marseille une démarche similaire à celle de l’OAZIP à Fos visant à définir un schéma d’Orientation et d'aménagement de la zone industrialo-portuaire à horizon 2030-2040.

"Nous avons besoin de clarté sur l’avenir des bassins Est et nous vous devons construire avec l’État, la Métropole d'Aix-Marseille, le GPMM, la région, les collectivités locales et les riverains. Nous devons bâtir une vision commune pour 2030-2040 tout en sachant que la ville de Marseille a des attentes", a déclaré Jakob Sidenius.

Et d'ajouter : "Nous devons engager cette discussion collective. Cet exercice risque d’être compliqué mais il faut bâtir un plan stratégique qui satisfasse toutes les parties prenantes. C’est une discussion urgente et l’UMF apportera sa contribution".

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