Desserte de l'Irlande : l'UPF déplore que la Commission européenne privilégie les ports du Benelux

En réaction au projet de la Commission européenne proposant de diriger le fret irlandais vers les ports du Nord de l'Europe en ignorant les ports de l'Hexagone, les ports français appellent "à une prise en considération de la géographie et des flux actuels". Par la voix de l'Union des ports de France (UPF), ils réclament "des conditions équitables pour les échanges commerciaux de marchandises, de plus de 80 milliards d’euros, entre l’Irlande et l’Europe continentale".
En prévision d’un Brexit "dur", l'UPF estime que "la Commission européenne ignore les ports français dans sa proposition de modification du réseau transeuropéen de transport entre l’Irlande et le continent européen". Un réseau, selon les ports de l'Hexagone, "stratégique car il identifie ceux qui pourront bénéficier d’aides financières".
Ils appellent à une prise en considération de la géographie et des flux actuels et demandent des conditions équitables pour les échanges commerciaux de marchandises, de plus de 80 milliards d’euros, entre l’Irlande et l’Europe continentale.
Soulignant que le 1er août dernier "la Commission européenne a adopté une proposition de règlement visant à adapter le tracé du corridor RTE-T mer du Nord-Méditerranée en prévision d’un Brexit sans accord", elle juge que "la révision du tracé de ce corridor est indispensable pour maintenir la connectivité entre l’Irlande et l’Europe continentale". Et de regretter : "Le projet proposé par la Commission européenne privilégie les ports du Benelux, en faisant abstraction des trafics vers les ports français".
L'UPF rappelle que les flux commerciaux entre l’Irlande et l’Europe continentale représentent plus de 80 milliards d’euros. "Alors même que la Commission européenne se doit de fournir un cadre propice à la libre concurrence et un accès équitable aux différents marchés, il est impensable d’exclure, selon l'UPF, les ports français au profit d’Anvers, Rotterdam et Zeebrugge", explique-t-elle. "Une règle essentielle qui ne doit pas être oubliée au motif d’une certaine urgence", souligne l'UPF.
Selon l'institution, "cette proposition, prise au mépris de la géographie et du savoir-faire des ports maritimes français, notamment Norlink Ports (Calais et Dunkerque), Haropa (Le Havre, Rouen, Paris), Cherbourg, Roscoff et Brest, revient à pénaliser la France et l’UE en les privant d’une alternative crédible de continuité du marché commun après le départ du Royaume-Uni". Et d'ajouter : "Les ports français sont les points d’entrée du continent les plus proches de l’Irlande. Cette proximité est essentielle à la compétitivité des chaînes logistiques, en particulier celle des produits frais. Elle le sera d’autant plus après le Brexit".

"Une totale désapprobation vis-à-vis de ce projet lourd de conséquences"

Un projet apparaissant par ailleurs "en partie contraire à la réalité des flux actuels". Une grande partie d’entre eux passe en effet aujourd’hui par les différents ports français, soit par des liaisons routières traversant le Royaume-Uni, soit par des liaisons maritimes directes entre la France et l’Irlande.
Selon Hervé Martel, le président de l'UPF, "la desserte de l’Irlande est un des enjeux du Brexit pour le transport maritime et les ports. L’Union européenne ne doit pas écarter les ports français de la Manche et de la mer du Nord qui sont en mesure d’apporter une réponse crédible, qui permettrait également d’offrir aux ports irlandais un accès au corridor Atlantique en plus du corridor mer du Nord-Méditerranée."
Les ports nationaux expriment par la voix de l’UPF "leur totale désapprobation vis-à-vis de ce projet lourd de conséquences pour l’économie européenne".

Transport maritime

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15