Selon la dernière édition du baromètre des chargeurs élaboré par l'Association des utilisateurs de fret (AUTF) et le cabinet conseil Eurogroup Consulting, présentée à la dernière édition de la SITL à Paris, les ports français ont fourni des prestations de meilleure qualité qu'en 2021.
Globalement, la moitié du panel des chargeurs interrogés a fait passer en 2022 plus de 75 % de leurs marchandises par les ports nationaux.
Au titre des critères de choix du port, l’offre d’escales est passé du troisième rang à la première place, devant la fluidité du passage de la marchandise, qui en a perdu une pour atteindre la deuxième.
En 2022, au top 5 des ports auxquels ont fait appel les chargeurs français Haropa et le port de Marseille-Fos figurent en tête avec 74 % pour chacun d’entre (en hausse respective de 4 et 9 points par rapport à 2021) devant Anvers, à 70 % (+ 13 points), Dunkerque, avec 70 % (+ 34 %) et Rotterdam (+ 22 %).
41 % du panel non satisfaits par Haropa
Pour les cinq places portuaires les plus utilisées l'an dernier, 15 % des chargeurs nationaux se sont dits très satisfaits, 48 % satisfaits, 20 % moyennement et 17 % ne l'ont pas été.
Ainsi, Dunkerque a de nouveau enregistré les meilleurs résultats, en hausse de 6 % par rapport à 2021, avec 38 % de clients très satisfaits, 56 % satisfaits, et 6 % non-satisfaits.
Le néerlandais Rotterdam a enregistré un indice de satisfaction 71 % auprès des chargeurs et un pourcentage de 29 % de non-satisfaction.
Marseille-Fos lui a remporté un indice de contentement total de la part de 10 % du panel, de contentement pour 70 % de celui-ci, de contentement moyen pour 15 % et de mécontentement pour 5 %.
Pour le belge Anvers, 6 % du panel se sont déclarés très satisfaits, 61 % satisfaits, 28 % moyennement satisfaits et 6 % non-satisfaits.
Enfin, pour Haropa, 4 % ont estimé qu'il a totalement répondu à toutes leurs attentes, 23 % ont jugé qu'il a rempli leurs exigences, 32 % moyennement. En revanche, 41 % ont été déçus.
Le report modal en progression
En matière de transport terrestre, le baromètre annuel constate le "renforcement des engagements des chargeurs" en faveur du report modal.
Selon Hind Laghmam, d'Eurogroup Consulting, même si plus de la moitié des chargeurs interrogés ont encore utilisé la route, 56 % ont eu recours au combiné rail-route et 44 % au combiné fleuve-route.
Toujours selon l'étude, 41 % du panel interrogé (en hausse de 11 points par rapport à 2021) a utilisé le fer et 41 % la voie d'eau (+ 17 points).
Maersk devant MSC
Concernant les compagnies maritimes auxquelles ont eu principalement recours les chargeurs français en 2022, CMA CGM a figuré en 2022 en tête avec 93 % du panel devant Hapag-Lloyd (52 %), Maersk (41 %) MSC (33 %), One (30 %) et Evergreen (19 %).
Selon le baromètre, le groupe français et le transporteur maritime allemand ont conservé leurs positions tandis que l'armateur danois est passé au troisième rang l'an dernier devant la compagnie italienne basée à Genève.
Au titre des principaux critères de choix retenus par les chargeurs figurent la disponibilité de l'espace, le prix du service (taux de fret) la disponibilité de l'équipement (conteneurs) et la fiabilité de réservation (bookings).
Parmi les problématiques rencontrées par les donneurs d'ordre français, le baromètre place la hausse des taux de fret en tête (un phénomène dépassant toutefois largement les frontières), suivie par la congestion portuaire (autre phénomène d'envergure mondiale), un phénomène affectant plus les ports du nord.