Pour mieux effacer le souvenir des images catastrophiques de 2020, les compagnies de croisières annoncent des protocoles sanitaires "stricts" pour la reprise, avec vaccinations, tests et gestes barrières.
Des paquebots errant de port en port, interdits d'accoster par peur de la pandémie, un souvenir que les professionnels du secteur veulent effacer. La crise a fait perdre à la croisière 40 milliards d'euros, affirme Didier Arino, directeur général de la société de conseil Protourisme. "C'est un secteur qui ne reprendra pas une activité normale avant 2025", selon lui. En attendant, face à une situation sanitaire encore incertaine, les compagnies qui relancent timidement quelques navires, adaptent leur protocole sanitaire en prônant vaccinations et tests.
L'année 2020 a mis fin à une croissance continue depuis dix ans dans le secteur, après un pic en 2019 à 29,7 millions de passagers dans le monde dont 15,4 millions de Nord-américains et 7,7 millions d'Européens, selon un rapport de la Cruise Line International Association (CLIA), l'association des croisiéristes. L'américaine Norwegian Cruise Line, qui engage cet été trois de ses 17 navires sur des itinéraires au départ de Grèce et des Caraïbes (les ports américains leur étant encore fermés), n'embarquera que des personnes "entièrement vaccinées".
Vaccination et protocole au menu
"Ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est la vaccination et le protocole sanitaire", a assuré Harry Sommer, PDG de la compagnie, citant en exemple des tests "en montant et en descendant du navire", les protocoles d'assainissement à bord, la filtration de l'air, etc. Au Royaume-Uni, le ministère des Transports impose pour les croisières (autorisées à partir du 17 mai) une jauge pour le nombre de passagers, obligatoirement résidents du Royaume-Uni, de 50 % avec un maximum de 1.000 passagers. À bord, il est interdit de se réunir à plus de six personnes et les paquebots devront se contenter des eaux du Royaume-Uni.
"Nous sommes ravis de pouvoir offrir à nos clients l'ultime évasion ici au Royaume-Uni (...) Nous examinerons vraiment les prévisions météorologiques à chaque croisière et viserons à mener nos navires là où il fait chaud et ensoleillé", déclare Paul Ludlow, président de C&O Cruises (groupe Carnival) qui n'embarquera aussi que des personnes vaccinées. Un des leaders européens Costa Croisières (groupe Carnival), avec une flotte de quinze navires, se relance dès le 1er mai avec le "Costa Smeralda" pour des séjours en Méditerranée. Trois autres suivront avec des départs d'Italie, de Marseille et de Barcelone et "un protocole sanitaire renforcé", selon son président Mario Zanetti.
Des "bulles sanitaires"
Son concurrent MSC avait repris les croisières en août 2020 et depuis, a fait voyager "sur une trentaine de croisières plus de 60.000 passagers en toute sérénité" avec deux navires (sur dix-huit) selon Patrick Pourbaix, directeur général de MSC France.
Costa et MSC ne demandent pas aux passagers d'être vaccinés mais ceux-ci doivent se soumettre à un test de dépistage avant de monter à bord où les gestes barrières doivent être respectés.
Les deux compagnies ne proposeront des excursions "en bulle sanitaire". C'est-à-dire qui offrent un contact très restreint avec les populations locales. En cas de suspicion de Covid-19 à bord, "on a tout prévu : une zone d'isolement sur le bateau, une équipe médicale, les tests nécessaires et au premier port, descendre le passager en l'accompagnant", explique Patrick Pourbaix.
Bien que peu de paquebots et peu d'itinéraires soient encore annoncés pour cet été, les clients sont pourtant au rendez-vous, selon les professionnels. Harry Sommer affirme que les 35 itinéraires de Norwegian Cruise Line affichent déjà complet. "Les croisières bénéficient d'un taux de satisfaction inégalé, autour de 98 %. Il y a une très forte fidélisation de la clientèle", souligne Didier Arino.
L'année 2020 a mis fin à une croissance continue depuis dix ans dans le secteur, après un pic en 2019 à 29,7 millions de passagers dans le monde dont 15,4 millions de Nord-américains et 7,7 millions d'Européens, selon un rapport de la Cruise Line International Association (CLIA), l'association des croisiéristes. L'américaine Norwegian Cruise Line, qui engage cet été trois de ses 17 navires sur des itinéraires au départ de Grèce et des Caraïbes (les ports américains leur étant encore fermés), n'embarquera que des personnes "entièrement vaccinées".
Vaccination et protocole au menu
"Ce n'est pas l'un ou l'autre, c'est la vaccination et le protocole sanitaire", a assuré Harry Sommer, PDG de la compagnie, citant en exemple des tests "en montant et en descendant du navire", les protocoles d'assainissement à bord, la filtration de l'air, etc. Au Royaume-Uni, le ministère des Transports impose pour les croisières (autorisées à partir du 17 mai) une jauge pour le nombre de passagers, obligatoirement résidents du Royaume-Uni, de 50 % avec un maximum de 1.000 passagers. À bord, il est interdit de se réunir à plus de six personnes et les paquebots devront se contenter des eaux du Royaume-Uni.
"Nous sommes ravis de pouvoir offrir à nos clients l'ultime évasion ici au Royaume-Uni (...) Nous examinerons vraiment les prévisions météorologiques à chaque croisière et viserons à mener nos navires là où il fait chaud et ensoleillé", déclare Paul Ludlow, président de C&O Cruises (groupe Carnival) qui n'embarquera aussi que des personnes vaccinées. Un des leaders européens Costa Croisières (groupe Carnival), avec une flotte de quinze navires, se relance dès le 1er mai avec le "Costa Smeralda" pour des séjours en Méditerranée. Trois autres suivront avec des départs d'Italie, de Marseille et de Barcelone et "un protocole sanitaire renforcé", selon son président Mario Zanetti.
Des "bulles sanitaires"
Son concurrent MSC avait repris les croisières en août 2020 et depuis, a fait voyager "sur une trentaine de croisières plus de 60.000 passagers en toute sérénité" avec deux navires (sur dix-huit) selon Patrick Pourbaix, directeur général de MSC France.
Costa et MSC ne demandent pas aux passagers d'être vaccinés mais ceux-ci doivent se soumettre à un test de dépistage avant de monter à bord où les gestes barrières doivent être respectés.
Les deux compagnies ne proposeront des excursions "en bulle sanitaire". C'est-à-dire qui offrent un contact très restreint avec les populations locales. En cas de suspicion de Covid-19 à bord, "on a tout prévu : une zone d'isolement sur le bateau, une équipe médicale, les tests nécessaires et au premier port, descendre le passager en l'accompagnant", explique Patrick Pourbaix.
Bien que peu de paquebots et peu d'itinéraires soient encore annoncés pour cet été, les clients sont pourtant au rendez-vous, selon les professionnels. Harry Sommer affirme que les 35 itinéraires de Norwegian Cruise Line affichent déjà complet. "Les croisières bénéficient d'un taux de satisfaction inégalé, autour de 98 %. Il y a une très forte fidélisation de la clientèle", souligne Didier Arino.