Un projet contesté de dépôt en mer de 50 millions de m3 sur dix ans de sédiments pollués dragués par le port de Rouen a reçu un avis favorable d'une commission d'enquête publique, a-t-on appris vendredi 27 janvier auprès de la préfecture de Seine-Maritime.
Haropa Port de Rouen demande l'autorisation d'immerger 45 millions de m3 à 17 km environ des côtes du Calvados, dans le secteur dit du Machu, sur une surface de 7,15 km2. Et 5 autres millions au large de Honfleur.
"Ces sédiments présentent une qualité chimique inférieure au seuil réglementaire du fait de leur provenance essentiellement maritime et de leur faible temps de séjour dans le chenal", souligne dans son rapport la commission. Ils sont par exemple moins "pollués" que ceux du port méthanier de Dunkerque, dont les sédiments sont traités à terre, ajoute-t-elle.
Les avis exprimés par le public lors de l'enquête menée dans le Calvados, la Seine-Maritime et l'Eure, du 14 octobre au 17 novembre, sont toutefois majoritairement défavorables (64 sur 81 avis) au projet.
"Il convient de maintenir l'accès du chenal du port de Rouen"
"Les tonnages de métaux lourds, de mercure, de PCB intégrés aux boues de dragage ne sont pas quantifiés alors qu'il suffit de quelques millionièmes de grammes pour contaminer un tourteau ou un maquereau", déplore Jacky Bonnemains, de l'association Robin des bois, dans sa contribution.
"Les teneurs en PCB (polychlorobiphényles) sont régulièrement suivies dans les sédiments de dragage d'entretien et sont globalement inférieures aux seuils réglementaires applicables en matière d'immersion", répond le port de Rouen dans le rapport.
Le Grenelle de la mer s'était engagé à "interdire le rejet en mer des boues de dragages polluées", rappellent d'autres opposants. D'autres encore dénoncent "la course au gigantisme des navires de commerce".
La commission souligne qu'il "convient de maintenir l'accès du chenal du port de Rouen pour des raisons économiques et pour la sécurité des navires". "Les retombées des emplois directs et indirects ne sont pas négligeables (18.000 emplois)" et les méthodes retenues réduisent "au minimum les impacts", ajoute-t-elle.
Quant à "mettre à terre l'ensemble des sédiments dragués dans l'estuaire aval", comme le demandent certains opposants, ce n'est "pas envisageable (...) pour des raisons environnementales et notamment du fait des volumes en jeu (…) : en douze ans, le dépôt à terre atteindrait la taille de la dune du Pilat : 3 km de long environ sur 616 mètres de large et 110 mètres de haut", répond le port de Rouen.
Haropa Port de Rouen demande l'autorisation d'immerger 45 millions de m3 à 17 km environ des côtes du Calvados, dans le secteur dit du Machu, sur une surface de 7,15 km2. Et 5 autres millions au large de Honfleur.
"Ces sédiments présentent une qualité chimique inférieure au seuil réglementaire du fait de leur provenance essentiellement maritime et de leur faible temps de séjour dans le chenal", souligne dans son rapport la commission. Ils sont par exemple moins "pollués" que ceux du port méthanier de Dunkerque, dont les sédiments sont traités à terre, ajoute-t-elle.
Les avis exprimés par le public lors de l'enquête menée dans le Calvados, la Seine-Maritime et l'Eure, du 14 octobre au 17 novembre, sont toutefois majoritairement défavorables (64 sur 81 avis) au projet.
"Il convient de maintenir l'accès du chenal du port de Rouen"
"Les tonnages de métaux lourds, de mercure, de PCB intégrés aux boues de dragage ne sont pas quantifiés alors qu'il suffit de quelques millionièmes de grammes pour contaminer un tourteau ou un maquereau", déplore Jacky Bonnemains, de l'association Robin des bois, dans sa contribution.
"Les teneurs en PCB (polychlorobiphényles) sont régulièrement suivies dans les sédiments de dragage d'entretien et sont globalement inférieures aux seuils réglementaires applicables en matière d'immersion", répond le port de Rouen dans le rapport.
Le Grenelle de la mer s'était engagé à "interdire le rejet en mer des boues de dragages polluées", rappellent d'autres opposants. D'autres encore dénoncent "la course au gigantisme des navires de commerce".
La commission souligne qu'il "convient de maintenir l'accès du chenal du port de Rouen pour des raisons économiques et pour la sécurité des navires". "Les retombées des emplois directs et indirects ne sont pas négligeables (18.000 emplois)" et les méthodes retenues réduisent "au minimum les impacts", ajoute-t-elle.
Quant à "mettre à terre l'ensemble des sédiments dragués dans l'estuaire aval", comme le demandent certains opposants, ce n'est "pas envisageable (...) pour des raisons environnementales et notamment du fait des volumes en jeu (…) : en douze ans, le dépôt à terre atteindrait la taille de la dune du Pilat : 3 km de long environ sur 616 mètres de large et 110 mètres de haut", répond le port de Rouen.