Les enquêteurs en Italie cherchent à déterminer si l'armateur danois a versé de l'argent à Mediterranea Saving Humans pour évacuer un groupe de migrants du "Maersk Etienne" à l'été 2020.
La justice italienne enquête sur Mediterranea Saving Humans, une ONG accusée d'avoir été payée par AP Møller-Maersk pour avoir recueilli des migrants. Le groupe armatorial aurait versé 125.000 euros à Idra, société qui chapeaute Mediterranea, juste après que l'ONG a récupéré en septembre 2020 vingt-sept migrants ayant passé plus d'un mois sur le "Maersk Etienne". Le pétrolier, alors sous pavillon français, avait accueilli ces rescapés d'un naufrage pendant 38 jours, bloqués à son bord en raison du refus de Malte et de l'Italie de les accueillir. Maersk Tankers a, depuis, vendu le navire à la société nigériane Keonamex Petroleum.
Les migrants avaient été finalement transférés à bord du navire "Mare Jonio" de Mediterranea, et un mois plus tard Maersk avait effectué un paiement à l'ONG, selon le quotidien italien "La Repubblica".
Pour le chef de mission de l'ONG Luca Casarini, cité par le journal, cet argent n'avait "rien à voir" avec les activités de secours aux migrants. "Nous pouvons le prouver", a-t-il ajouté, affirmant que cet argent correspondait à un paiement pour une mission de consultation sur la gestion des ports.
Les ONG dans le viseur
Les ONG de secours aux migrants opérant entre la Libye, Malte et l'Italie sont souvent critiquées dans la péninsule, certains les accusant même de collusion avec les trafiquants de migrants.
Jusqu'ici cependant, les preuves recueillies dans diverses affaires n'ont pas permis d'arriver jusqu'à un procès. Mais plusieurs navires de secours affrétés par les ONG ont été bloqués par les gardes-côtes italiens pour des motifs de sécurité.
Le 1er mars, Mediterranea a indiqué avoir été visée par une "vaste opération de police ordonnée par un procureur du parquet de Raguse (Sicile), dénonçant la "croisade personnelle" de ce procureur contre les ONG. Mediterranea a affirmé être accusée d'avoir organisé ses opérations de secours "comme des projets visant à encaisser des bénéfices", tout en soulignant que ces accusations sont "fondées sur des spéculations qui fondront comme neige au soleil". AP Møller-Maersk a indiqué ne "pas avoir été contacté par les autorités dans le cadre de cette enquête", tout en se disant "prêt à fournir une aide à tout moment".
Le skipper de Mediterranea, son chef de mission et l'armateur du bateau sont soupçonnés d'association criminelle visant à favoriser l'immigration illégale et de violation du code maritime, selon "La Repubblica".
Les migrants avaient été finalement transférés à bord du navire "Mare Jonio" de Mediterranea, et un mois plus tard Maersk avait effectué un paiement à l'ONG, selon le quotidien italien "La Repubblica".
Pour le chef de mission de l'ONG Luca Casarini, cité par le journal, cet argent n'avait "rien à voir" avec les activités de secours aux migrants. "Nous pouvons le prouver", a-t-il ajouté, affirmant que cet argent correspondait à un paiement pour une mission de consultation sur la gestion des ports.
Les ONG dans le viseur
Les ONG de secours aux migrants opérant entre la Libye, Malte et l'Italie sont souvent critiquées dans la péninsule, certains les accusant même de collusion avec les trafiquants de migrants.
Jusqu'ici cependant, les preuves recueillies dans diverses affaires n'ont pas permis d'arriver jusqu'à un procès. Mais plusieurs navires de secours affrétés par les ONG ont été bloqués par les gardes-côtes italiens pour des motifs de sécurité.
Le 1er mars, Mediterranea a indiqué avoir été visée par une "vaste opération de police ordonnée par un procureur du parquet de Raguse (Sicile), dénonçant la "croisade personnelle" de ce procureur contre les ONG. Mediterranea a affirmé être accusée d'avoir organisé ses opérations de secours "comme des projets visant à encaisser des bénéfices", tout en soulignant que ces accusations sont "fondées sur des spéculations qui fondront comme neige au soleil". AP Møller-Maersk a indiqué ne "pas avoir été contacté par les autorités dans le cadre de cette enquête", tout en se disant "prêt à fournir une aide à tout moment".
Le skipper de Mediterranea, son chef de mission et l'armateur du bateau sont soupçonnés d'association criminelle visant à favoriser l'immigration illégale et de violation du code maritime, selon "La Repubblica".