Victime de la crise sanitaire dans la plupart de ses filières, le port de Nantes-Saint-Nazaire a achevé l'année 2020 sur une baisse de volume de près de 9 %. Seuls vracs agroalimentaires, céréales et gaz ont affiché des indicateurs positifs.
Pour le Grand Port maritime de Nantes-Saint-Nazaire, l'année 2020 s'est soldée par un trafic global de 28 millions de tonnes (Mt), en diminution de 8,8 % par rapport à 2019.
À 8,8 Mt, l'établissement portuaire estime toutefois avoir vu le gaz naturel atteindre, un "niveau record". Une filière qui a été portée par le "dynamisme du marché mondial" et "le coût attractif du gaz", selon la direction.
Dans ce secteur, le port ligérien a comptabilisé 21 opérations de transbordement en provenance du port sibérien de Yamal et juge que le terminal méthanier a connu les escales de navires de type Q-Flex et Q-Max, les plus grandes unités du monde méthanier (345 mètres de long).
Le pétrole brut en chute de 24 %
Le Grand Port maritime a en revanche souffert du ralentissement brutal du raffinage, conséquence directe de la baisse de la consommation de carburant due à la crise sanitaire. Celle-ci a d'ailleurs contraint le groupe Total à interrompre les activités de la raffinerie de Donges dès le mois de novembre.
Les importations de pétrole brut ont baissé en un an de 24 %, à 5,9 Mt pendant que les exportations de produits raffinés ont chuté de 22 %, à 3 Mt. Mais la progression de 18 % des importations de produits raffinés (1,6 Mt) ont opéré "un rééquilibrage sur le marché national", estime le Grand Port maritime.
De leur côté, les approvisionnements en charbon ont enregistré un faible niveau (0,2 Mt), indique l'autorité portuaire, rappelant que la centrale électrique EDF de Cordemais a été peu sollicitée au cours de la période.
Bonne tenue des vracs agroalimentaires et des céréales
En revanche, les vracs agroalimentaires ont achevé l'année sur une hausse de 15 %. Les importations de vracs solides destinés à l'alimentation animale (2,1 Mt, + 11 %) ont poursuivi leur progression entamée en 2020. "Le terminal multivrac a été particulièrement sollicité pendant la première phase de la crise sanitaire", souligne la direction du port ligérien. Ce dernier affirme que cette situation résulte d'une forte demande de protéines de la part des fabricants d'aliments pour bétail lors du premier confinement, dans l'objectif de constituer des stocks.
Quant aux céréales, elles ont grimpé de 21 % pour atteindre 0,8 Mt. Le Grand Port maritime indique que "les silos ligériens ont connu une activité soutenue au premier trimestre".
Selon l'établissement portuaire, les volumes ont principalement été portés "par une forte demande des pays du Maghreb craignant des ruptures de chaîne logistique en raison de la crise sanitaire". Il explique que les mauvaises conditions climatiques ont affecté la récolte 2020 et stoppé, dès juillet, la bonne dynamique des exportations.
Les principaux vracs destinés à la construction ont accusé en 2020 une baisse de 7 %. Le Grand Port maritime estime que "l'arrêt des chantiers du BTP au printemps a été suivi d'une belle embellie en juin". Le trafic de sable de mer s'est établi à 1,2 Mt (- 7 %). Les importations de clinker se sont stabilisées à 0,3 Mt. Quant aux exportations de ferraille de recyclage, elles ont affiché un léger recul dû à l'arrêt temporaire des broyeurs installés à proximité de la zone portuaire, suivi d'une reprise modérée (0,4 Mt, - 7 %).
À 0,4 Mt, le terminal roulier a connu une baisse de 29 %. L'autorité portuaire affirme que les secteurs automobiles et aéronautiques ont particulièrement souffert de la crise sanitaire.
"L'arrêt des usines de production de véhicules et la fermeture des concessions ont poussé les armateurs à suspendre leurs liaisons maritimes pendant plusieurs semaines", affirme-t-elle. Et de rappeler qu'après une interruption d'un mois et demi, la ligne opérée par l'armement espagnol Suardiaz entre Montoir-de-Bretagne et le port espagnol de Vigo pour l'importation des véhicules du groupe PSA a repris progressivement son service, assurant, à partir de juin, trois escales hebdomadaires. Elle ajoute que la baisse d'activité d'Airbus a contraint LD Seaplane, filiale de Louis Dreyfus Armateurs, à réorganiser ses lignes maritimes en positionnant seulement deux navires contre cinq habituellement.
Enfin, en matière de conteneurs, le trafic du terminal de Montoir-de-Bretagne a clôturé l'année sur 153.000 EVP, soit 1,6 Mt (soit - 10 % par rapport à 2019). L'établissement estime que "le rebond constaté au dernier semestre n'a pas suffi à enrayer les perturbations du début de l'année". Elle évoque les annulations d'escales et chiffre à - 10 % , celle des importations et à - 7 % les exportations.
À 8,8 Mt, l'établissement portuaire estime toutefois avoir vu le gaz naturel atteindre, un "niveau record". Une filière qui a été portée par le "dynamisme du marché mondial" et "le coût attractif du gaz", selon la direction.
Dans ce secteur, le port ligérien a comptabilisé 21 opérations de transbordement en provenance du port sibérien de Yamal et juge que le terminal méthanier a connu les escales de navires de type Q-Flex et Q-Max, les plus grandes unités du monde méthanier (345 mètres de long).
Le pétrole brut en chute de 24 %
Le Grand Port maritime a en revanche souffert du ralentissement brutal du raffinage, conséquence directe de la baisse de la consommation de carburant due à la crise sanitaire. Celle-ci a d'ailleurs contraint le groupe Total à interrompre les activités de la raffinerie de Donges dès le mois de novembre.
Les importations de pétrole brut ont baissé en un an de 24 %, à 5,9 Mt pendant que les exportations de produits raffinés ont chuté de 22 %, à 3 Mt. Mais la progression de 18 % des importations de produits raffinés (1,6 Mt) ont opéré "un rééquilibrage sur le marché national", estime le Grand Port maritime.
De leur côté, les approvisionnements en charbon ont enregistré un faible niveau (0,2 Mt), indique l'autorité portuaire, rappelant que la centrale électrique EDF de Cordemais a été peu sollicitée au cours de la période.
Bonne tenue des vracs agroalimentaires et des céréales
En revanche, les vracs agroalimentaires ont achevé l'année sur une hausse de 15 %. Les importations de vracs solides destinés à l'alimentation animale (2,1 Mt, + 11 %) ont poursuivi leur progression entamée en 2020. "Le terminal multivrac a été particulièrement sollicité pendant la première phase de la crise sanitaire", souligne la direction du port ligérien. Ce dernier affirme que cette situation résulte d'une forte demande de protéines de la part des fabricants d'aliments pour bétail lors du premier confinement, dans l'objectif de constituer des stocks.
Quant aux céréales, elles ont grimpé de 21 % pour atteindre 0,8 Mt. Le Grand Port maritime indique que "les silos ligériens ont connu une activité soutenue au premier trimestre".
Selon l'établissement portuaire, les volumes ont principalement été portés "par une forte demande des pays du Maghreb craignant des ruptures de chaîne logistique en raison de la crise sanitaire". Il explique que les mauvaises conditions climatiques ont affecté la récolte 2020 et stoppé, dès juillet, la bonne dynamique des exportations.
Les principaux vracs destinés à la construction ont accusé en 2020 une baisse de 7 %. Le Grand Port maritime estime que "l'arrêt des chantiers du BTP au printemps a été suivi d'une belle embellie en juin". Le trafic de sable de mer s'est établi à 1,2 Mt (- 7 %). Les importations de clinker se sont stabilisées à 0,3 Mt. Quant aux exportations de ferraille de recyclage, elles ont affiché un léger recul dû à l'arrêt temporaire des broyeurs installés à proximité de la zone portuaire, suivi d'une reprise modérée (0,4 Mt, - 7 %).
À 0,4 Mt, le terminal roulier a connu une baisse de 29 %. L'autorité portuaire affirme que les secteurs automobiles et aéronautiques ont particulièrement souffert de la crise sanitaire.
"L'arrêt des usines de production de véhicules et la fermeture des concessions ont poussé les armateurs à suspendre leurs liaisons maritimes pendant plusieurs semaines", affirme-t-elle. Et de rappeler qu'après une interruption d'un mois et demi, la ligne opérée par l'armement espagnol Suardiaz entre Montoir-de-Bretagne et le port espagnol de Vigo pour l'importation des véhicules du groupe PSA a repris progressivement son service, assurant, à partir de juin, trois escales hebdomadaires. Elle ajoute que la baisse d'activité d'Airbus a contraint LD Seaplane, filiale de Louis Dreyfus Armateurs, à réorganiser ses lignes maritimes en positionnant seulement deux navires contre cinq habituellement.
Enfin, en matière de conteneurs, le trafic du terminal de Montoir-de-Bretagne a clôturé l'année sur 153.000 EVP, soit 1,6 Mt (soit - 10 % par rapport à 2019). L'établissement estime que "le rebond constaté au dernier semestre n'a pas suffi à enrayer les perturbations du début de l'année". Elle évoque les annulations d'escales et chiffre à - 10 % , celle des importations et à - 7 % les exportations.