La surabondance de navires sur l’ensemble des secteurs a pesé lourdement en 2012 sur les taux et les rentabilités, fragilisant au passage quelques grands noms de l’armement et de la construction navale, estime le président de BRS, Jean-Bernard Raoust. 2012 ne restera donc pas ancrée dans les annales du shipping mondial.
Dans un marché déprimé par la crise économique et par un ralentissement de la croissance chinoise, ce sont encore plus de 2.000 navires et 150 millions de tpl qui ont été livrés en 2012 par les chantiers mondiaux, mentionne Jean-Bernard Raoust dans l'avant-propos de la revue annuelle de Barry Rogliano Salles, ajoutant que la flotte mondiale a crû de plus de 35 % pas rapport à 2011.
"Cette croissance de la flotte, dernier soubresaut de la période d’euphorie précédant 2008, n’a pas été compensée par le volume des navires envoyés à la démolition bien qu’un record historique ait été atteint, avec près de 55 millions de tpl démolies. Les nouvelles commandes ont été au plus bas, avec 840 navires (48 millions de tpl), dépassant de peu le niveau de 2009 mais nous ramenant onze ans en arrière au niveau de 2001", souligne-t-il.
Vers un retour à l'équilibre dans deux ans
Il juge toutefois que l’action conjointe de ces facteurs permet d’espérer un retour progressif à l’équilibre des marchés d’ici deux ans, dans la mesure où la demande est au rendez-vous.
Entre-temps, le patron de BRS estime qu'il faudra accepter la volatilité des marchés, "toujours prêts à s’enflammer ou à s’effondrer au moindre signal, et veiller attentivement à la situation politique au Moyen-Orient, en Iran et au Maghreb". Il ajoute que les courbes de consommation aux États-Unis, celles des investissements en Chine et du chômage en Europe seront également des marqueurs importants pour l’évolution de nos marchés maritimes.
Jean-Bernard Raoust est persuadé qu'en 2013, la demande en pétrole dans les pays hors OCDE devrait dépasser pour la première fois la demande des pays de l’OCDE, ce qui aura pour conséquence "d’allonger les routes maritimes", tandis que la prochaine ouverture du nouveau canal de Panama va modifier considérablement les trafics et les tailles des navires utilisés entre l’Atlantique et le Pacifique".
"Cette croissance de la flotte, dernier soubresaut de la période d’euphorie précédant 2008, n’a pas été compensée par le volume des navires envoyés à la démolition bien qu’un record historique ait été atteint, avec près de 55 millions de tpl démolies. Les nouvelles commandes ont été au plus bas, avec 840 navires (48 millions de tpl), dépassant de peu le niveau de 2009 mais nous ramenant onze ans en arrière au niveau de 2001", souligne-t-il.
Vers un retour à l'équilibre dans deux ans
Il juge toutefois que l’action conjointe de ces facteurs permet d’espérer un retour progressif à l’équilibre des marchés d’ici deux ans, dans la mesure où la demande est au rendez-vous.
Entre-temps, le patron de BRS estime qu'il faudra accepter la volatilité des marchés, "toujours prêts à s’enflammer ou à s’effondrer au moindre signal, et veiller attentivement à la situation politique au Moyen-Orient, en Iran et au Maghreb". Il ajoute que les courbes de consommation aux États-Unis, celles des investissements en Chine et du chômage en Europe seront également des marqueurs importants pour l’évolution de nos marchés maritimes.
Jean-Bernard Raoust est persuadé qu'en 2013, la demande en pétrole dans les pays hors OCDE devrait dépasser pour la première fois la demande des pays de l’OCDE, ce qui aura pour conséquence "d’allonger les routes maritimes", tandis que la prochaine ouverture du nouveau canal de Panama va modifier considérablement les trafics et les tailles des navires utilisés entre l’Atlantique et le Pacifique".