Le groupe rebelle des Vengeurs du Delta du Niger (NDA) a revendiqué samedi 24 septembre la destruction d'un important oléoduc dans le Sud du Nigeria, rompant ainsi le cessez-le-feu annoncé il y a un mois. "Le 23 septembre 2016, à 20 h 40, nos équipes ont détruit les activités pétrolières sur l'oléoduc de Bonny", dans l'État de Rivers, a annoncé le porte-parole des NDA, Mudoch Agbinibo. "Ceci est seulement un signal d'alerte, nous n'avons pas d'autres moyens de nous faire mieux entendre", précise le groupe rebelle actif dans la région du Delta depuis le début de l'année, et en pourparlers avec le gouvernement depuis la mi-août, mais estimant se faire "berner". "Nous sommes toujours favorables au dialogue et aux soi-disant négociations mais (...) nous n'avons pas assez de garantie, il n'y a eu aucun progrès", assure le groupe. SPDC (Shell Petroleum Development Company), qui opère l'oléoduc de Bonny, assure qu'une "enquête est actuellement en cours pour déterminer si oui ou non, c'était une attaque". En août, les NDA avaient accepté de discuter avec le gouvernement nigérian, après des mois de sabotages et d'attaques sur les installations pétrolières du pays, qui ont entraîné une importante baisse de la production d'or noir, contribuant à l'entrée en récession de l'ex-première puissance économique d'Afrique. Les NDA, aux velléités clairement indépendantistes, réclament une meilleure redistribution des ressources du pétrole, qui représentent 70 % des revenus de l'État nigérian, et assurent combattre pour le développement de leur communauté.
Une semaine avant leur annonce de cessez-le-feu, ils avaient menacé de proclamer l'indépendance unilatérale du Biafra le 1er octobre, date de la fête nationale nigériane. En août, l'armée a lancé l'opération Sourire de crocodile, près de la ville pétrolière de Warri (Delta), pour tenter de reprendre le contrôle de la région, où les groupes rebelles prolifèrent. Au-delà des sabotages massifs, l'armée lutte contre les raffineries illégales et les enlèvements fréquents. Samedi 24 septembre, le porte-parole de l'armée Sani Usman a annoncé que "des embarcations rapides ont attaqué des troupes déployées sur la côte de Efut Esighi dans le district de Bakassi (État de Cross River)". Un soldat a été tué et deux autres sont portés disparus. L'armée attribue cette attaque à un autre groupe rebelle, proche des NDA, les "Bakassi Strike Force" (Forces armées de Bakassi) et affirme avoir tué deux de ses militants. À cause des attaques, la production de pétrole est passée de 2,1 millions de barils par jour au premier trimestre à 1,7 million actuellement. L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé la semaine dernière la note de la dette du Nigeria, qui a perdu sa place de premier exportateur de brut en faveur de l'Angola.
Une semaine avant leur annonce de cessez-le-feu, ils avaient menacé de proclamer l'indépendance unilatérale du Biafra le 1er octobre, date de la fête nationale nigériane. En août, l'armée a lancé l'opération Sourire de crocodile, près de la ville pétrolière de Warri (Delta), pour tenter de reprendre le contrôle de la région, où les groupes rebelles prolifèrent. Au-delà des sabotages massifs, l'armée lutte contre les raffineries illégales et les enlèvements fréquents. Samedi 24 septembre, le porte-parole de l'armée Sani Usman a annoncé que "des embarcations rapides ont attaqué des troupes déployées sur la côte de Efut Esighi dans le district de Bakassi (État de Cross River)". Un soldat a été tué et deux autres sont portés disparus. L'armée attribue cette attaque à un autre groupe rebelle, proche des NDA, les "Bakassi Strike Force" (Forces armées de Bakassi) et affirme avoir tué deux de ses militants. À cause des attaques, la production de pétrole est passée de 2,1 millions de barils par jour au premier trimestre à 1,7 million actuellement. L'agence de notation Standard & Poor's a abaissé la semaine dernière la note de la dette du Nigeria, qui a perdu sa place de premier exportateur de brut en faveur de l'Angola.