Le distributeur Monoprix a inauguré le 14 octobre un nouvel entrepôt en région parisienne présenté comme "la première plateforme logistique carbone neutre au monde". Le concepteur Prologis favorise sur le site la biodiversité.
C'est sur un ancien site industriel de PSA à Moissy-Cramayel en région parisienne que le promoteur immobilier américain Prologis a réalisé un nouvel entrepôt de 100.000 m2. Celui-ci sera exploité par Monoprix, filiale de Casino.
Le site accueillera progressivement quelque 400 salariés auparavant répartis sur trois autres sites, également en Seine-et-Marne, pour livrer des produits non alimentaires aux magasins du groupe et à des particuliers.
Dans l'immobilier logistique, réputé pour émettre une grande quantité de CO2, Monoprix n'est pas le seul à viser la neutralité carbone. Le commissionnaire de transport et logisticien DHL avance par exemple un objectif similaire d'ici 2050 pour son nouveau site de Tremblay-en-France.
L'entrepôt de sa filiale de Casino sera le premier au monde à être certifié par l'ONG International Living Future Institute mais, selon un avis de l'Agence de la transition écologique (Ademe) datant d'avril, la neutralité carbone "ne peut être définie qu'à l'échelle de la planète ou d'un État".
"C'est une goutte d'eau, et on le sait, à l'échelle du défi environnemental mondial", a déclaré Jean-Paul Mochet, PDG de Franprix et Monoprix.
Pour obtenir cette certification, il a fallu construire de manière moins polluante, en réutilisant par exemple des matériaux issus de la démolition du précédent site. L'immense charpente est, elle, en bois, provenant de forêts en gestion durable.
Le gaz naturel visé à terme pour le transport routier
D'après Monoprix et Prologis, la construction a émis 40.000 tonnes de CO2 de moins que pour un entrepôt classique. La surface au sol est aussi moins importante grâce à un rangement tout en hauteur, approvisionné par des robots.
Au-dessus des centaines de cartons remplis de produits industriels, le toit est aussi recouvert de 36.000 m2 de panneaux solaires, qui approvisionnent le site en électricité, et le chauffage se fait par géothermie.
Le transport reste néanmoins polluant, car la plupart des camions de Monoprix fonctionnent encore au diesel. Une dimension non négligeable quand on sait que plus de 45 millions de colis doivent être envoyés depuis l'entrepôt. D'ici 2024, l'entreprise vise 50% de véhicules au gaz naturel.
En dépit des efforts réalisés, il reste pour le promoteur environ 35.000 tonnes d'émissions de CO2 à compenser pour arriver à son objectif de "neutralité carbone" sur une période d'exploitation de 50 ans.
Il promet pour cela un grand programme de plantation d'arbres, une méthode contestée par certains défenseurs de l'environnement qui estiment qu'elle serait au mieux insuffisante, et au pire perturberait l'équilibre des sols.
Un verger et des ruches à proximité
Plus inattendu, Prologis s'est engagé à favoriser la biodiversité sur le site en créant un verger et en installant des ruches. Le miel sera d'ailleurs analysé tous les mois pour "évaluer la qualité de la biodiversité".
Au total, le site a coûté 60 millions d'euros à Prologis et 3 millions à Monoprix, et représente "un surcoût d'environ 15 %" par rapport à un entrepôt classique, selon Sébastien Laizet, directeur général de Samada, la filiale logistique de Monoprix. Le distributeur l'exploitera pour au moins douze ans.
Prologis fait partie de la trentaine d'acteurs de l'immobilier logistique qui ont signé en août une charte d'engagement volontaire avec le gouvernement pour faire des entrepôts plus verts.
Présent lors de l'inauguration, le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a assuré que la question du développement des entrepôts serait abordée lors des Assises du commerce, prévues en novembre.
Le site accueillera progressivement quelque 400 salariés auparavant répartis sur trois autres sites, également en Seine-et-Marne, pour livrer des produits non alimentaires aux magasins du groupe et à des particuliers.
Dans l'immobilier logistique, réputé pour émettre une grande quantité de CO2, Monoprix n'est pas le seul à viser la neutralité carbone. Le commissionnaire de transport et logisticien DHL avance par exemple un objectif similaire d'ici 2050 pour son nouveau site de Tremblay-en-France.
L'entrepôt de sa filiale de Casino sera le premier au monde à être certifié par l'ONG International Living Future Institute mais, selon un avis de l'Agence de la transition écologique (Ademe) datant d'avril, la neutralité carbone "ne peut être définie qu'à l'échelle de la planète ou d'un État".
"C'est une goutte d'eau, et on le sait, à l'échelle du défi environnemental mondial", a déclaré Jean-Paul Mochet, PDG de Franprix et Monoprix.
Pour obtenir cette certification, il a fallu construire de manière moins polluante, en réutilisant par exemple des matériaux issus de la démolition du précédent site. L'immense charpente est, elle, en bois, provenant de forêts en gestion durable.
Le gaz naturel visé à terme pour le transport routier
D'après Monoprix et Prologis, la construction a émis 40.000 tonnes de CO2 de moins que pour un entrepôt classique. La surface au sol est aussi moins importante grâce à un rangement tout en hauteur, approvisionné par des robots.
Au-dessus des centaines de cartons remplis de produits industriels, le toit est aussi recouvert de 36.000 m2 de panneaux solaires, qui approvisionnent le site en électricité, et le chauffage se fait par géothermie.
Le transport reste néanmoins polluant, car la plupart des camions de Monoprix fonctionnent encore au diesel. Une dimension non négligeable quand on sait que plus de 45 millions de colis doivent être envoyés depuis l'entrepôt. D'ici 2024, l'entreprise vise 50% de véhicules au gaz naturel.
En dépit des efforts réalisés, il reste pour le promoteur environ 35.000 tonnes d'émissions de CO2 à compenser pour arriver à son objectif de "neutralité carbone" sur une période d'exploitation de 50 ans.
Il promet pour cela un grand programme de plantation d'arbres, une méthode contestée par certains défenseurs de l'environnement qui estiment qu'elle serait au mieux insuffisante, et au pire perturberait l'équilibre des sols.
Un verger et des ruches à proximité
Plus inattendu, Prologis s'est engagé à favoriser la biodiversité sur le site en créant un verger et en installant des ruches. Le miel sera d'ailleurs analysé tous les mois pour "évaluer la qualité de la biodiversité".
Au total, le site a coûté 60 millions d'euros à Prologis et 3 millions à Monoprix, et représente "un surcoût d'environ 15 %" par rapport à un entrepôt classique, selon Sébastien Laizet, directeur général de Samada, la filiale logistique de Monoprix. Le distributeur l'exploitera pour au moins douze ans.
Prologis fait partie de la trentaine d'acteurs de l'immobilier logistique qui ont signé en août une charte d'engagement volontaire avec le gouvernement pour faire des entrepôts plus verts.
Présent lors de l'inauguration, le ministre délégué aux PME, Alain Griset, a assuré que la question du développement des entrepôts serait abordée lors des Assises du commerce, prévues en novembre.