L'actu. Le nombre de passagers dans les aéroports parisiens a progressé de 3,1 % sur un an en septembre, mais reste encore légèrement en deçà des volumes d'avant la crise sanitaire, selon des chiffres publiés le 16 octobre par leur gestionnaire.
Deux aéroports, deux cas de figure. Les plateformes de Charles-de-Gaulle (CDG) et d'Orly ont vu passer 9,2 millions de voyageurs le mois dernier, soit 97,5 % des chiffres de septembre 2019, a précisé le groupe ADP dans un communiqué.
Orly, qui accueille de plus en plus des vols "low cost" court et moyen-courrier, qui ont le vent en poupe, tire la tendance vers le haut, à 114 % du niveau d'il y a cinq ans, tandis que CDG, davantage orienté vers les destinations lointaines, reste toujours en retrait, à 91,1 %.
Sur les neuf premiers mois de l'année, les deux principales installations franciliennes ont retrouvé 94,9 % de leurs clients de 2019, selon ADP, fruit d'une progression de 3,8 % sur un an.
Selon les destinations. Lors des trois premiers trimestres, les liaisons les plus dynamiques ont été celles de et vers l'Afrique (114,6 % du niveau pré-Covid) et l'Amérique du Nord (104,8 %), tandis que la fréquentation des lignes intérieures en France métropolitaine a continué à se contracter, à 71,9 % de 2019.
Ce sont les seules dans le rouge sur un an (- 5 %) à Paris à l'exception des liaisons de et vers le Moyen-Orient (-5,4 %) dans le contexte du conflit entre Israël et les mouvements Hamas et Hezbollah libanais.
En gestion. Le groupe ADP, dont l’État français contrôle plus de la moitié du capital, gère, directement ou via des partenaires, une vingtaine d'installations aéroportuaires dans le monde, outre ses plateformes de la région parisienne, d'Almaty au Kazakhstan à Zagreb, en Croatie, en passant par Amman, en Jordanie, et Santiago du Chili, au Chili.
Sur ce périmètre élargi, il a depuis longtemps retrouvé ses volumes de clientèle d'avant le Covid-19, et a réalisé 105,4 % du trafic de 2019 sur les neuf premiers mois de 2024.
Parmi les rares exceptions: l'aéroport d'Amman, destination affectée par les tensions au Moyen-Orient. Sa fréquentation a chuté de 14,2 % sur un an en septembre, et de 6,4 % sur les neuf premiers mois de l'année par rapport à la période correspondante de 2023.