En bref. La position des vingt principales plateformes de fret au monde s’est raffermie en 2023 selon des statistiques communiquées par Airports Council International (ACI).
Sur les près de 115 millions de tonnes (Mt) qui ont été acheminées par la voie des airs l’année passée (- 1,8 %), près de 48 Mt ont transité par ces aéroports. Malgré une baisse de 3,2 %, c’est mieux que durant l’exercice référence de 2019 où le trafic sur ces derniers avait à peine dépassé le cap des 47 Mt.
Plus que jamais numéro 1 mondial. Preuve du renforcement d’année en année de l’économie des pays asiatiques, ce continent a placé huit de ses aéroports aux vingt premières places du classement mondial des aéroports fret en 2023.
L’aéroport de Hong Kong a conforté l’année passée son rang de numéro 1 en traitant 4 329 934 tonnes de fret, en hausse de 3,1% par rapport à 2022.
Première économie mondiale, les États-Unis ne sont pas en reste puisqu’ils comptabilisent sept aéroports dans le top 20 mondial. Occupant la place de numéro 2 mondial, l’aéroport de Memphis – base de FedEx – a, cependant, vu son trafic baisser de 4 % à 3 881 211 tonnes. Son différentiel de tonnage par rapport à l’exercice 2019 est supérieur de 10 % à présent.
Comme pour tous les autres aéroports, les tensions internationales ont pesé sur le trafic tout comme les perturbations sur le commerce et les chaînes logistiques.
Tirer son épingle du jeu. Les Émirats Arabes Unis ont réussi à tirer leur épingle du jeu en plaçant Doha et Dubaï aux huitième et dix-septième places mondiales.
Enfin, Istanbul a intégré le top 20 pour la première fois. Sa progression est spectaculaire puisqu’il n’apparaissait qu’en quarante-septième position en 2019.
À 2 000 tonnes près ! Cela faisait des années que Paris-CDG talonnait Francfort pour la place de premier aéroport européen. Finalement, et alors que le différentiel de tonnage entre les deux aéroports était encore de 212 536 tonnes en 2021, la plateforme française s’est emparée de la première place en 2023.
Cela n’a tenu qu’à un fil toutefois. Les 1 870 919 tonnes manutentionnées ne représentent très précisément que 1 829 tonnes de plus par rapport à Francfort. Paris-CDG profite là incontestablement du renforcement des capacités des expressistes (FedEx et DHL) et de la force du hub d’Air France qui offre des capacités en soute importantes.
Un concurrent redoutable. Pour autant, cette place très honorifique de numéro 1 européen ne doit pas faire illusion. Après avoir vu son trafic diminuer de 2,8 % l’année passée, Paris-CDG n’apparait plus qu’à la quinzième place mondiale. A titre de comparaison, il figurait encore à la onzième place en 2019.
Les années à venir seront donc très "challenging" pour la plateforme francilienne car au-delà de Francfort qui pourrait reprendre sa place de numéro 1 européen, Istanbul constitue un nouveau concurrent redoutable. Ses tonnages ont encore progressé de 11,3% l’année passée.
