Le mastodonte gît au fond de l'eau, mais en surface la mer a continué à brûler : le naufrage du pétrolier iranien "Sanchi" pourrait provoquer une catastrophe écologique majeure en mer de Chine orientale. Le navire, qui transportait 136.000 tonnes de condensats, des hydrocarbures légers, a sombré dimanche 14 janvier après avoir brûlé pendant une semaine à la suite d'une collision avec un vraquier à environ 300 km à l'est de Shanghai. Seuls 3 corps ont été récupérés sur les 32 membres d'équipage qui se trouvaient à bord, 30 Iraniens et 2 Bangladais. Il n'y a aucun espoir de retrouver des survivants et les opérations de recherche ont été interrompues. "Des nappes d'hydrocarbures en provenance du navire continuent à brûler" à la surface de l'eau, a indiqué lundi 15 janvier le ministère chinois des Transports. Une nappe de 10 km sur 7 flottait encore à la surface à l'endroit du naufrage, a rapporté le "Quotidien du peuple", un journal officiel chinois. D'après la télévision nationale, l'incendie a cessé de se consumer vers 10 heures locales. Des navires équipés de lances à incendie arrosent la surface de l'eau à l'aide de produits détergents, afin d'éliminer la pollution. L'accident constitue "le plus gros rejet de condensats dans la nature de toute l'histoire du pétrole", commente depuis l'Alaska Richard Steiner, un spécialiste des marées noires, qui suppose que la totalité de la cargaison a été soit brûlée, soit répandue en mer.
Actualité
Chine : la catastrophe écologique menace après le naufrage du "Sanchi"
Article réservé aux abonnés