Les agriculteurs bloquaient mardi 12 juin dix-sept raffineries et dépôts de carburants. Les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes Agriculteurs (JA) se sont lancés dimanche 10 juin dans ce mouvement de blocage pour protester contre l'importation de produits agricoles ne respectant pas, selon eux, les normes françaises et européennes. Dans la nuit de lundi 11 à mardi 12 juin, ils se sont attaqués à un dépôt supplémentaire à Saint-Jean-de-Braye (Loiret), portant à dix-sept le nombre de sites bloqués, selon la FNSEA, qui a ciblé en particulier les raffineries du groupe Total. Le syndicat demande de légiférer pour interdire les importations qui ne répondent aux normes françaises, "des engagements sur le coût du travail", "des études sociales et économiques" avant la mise en place de toute nouvelle norme, et des réponses concrètes sur l'accompagnement financier des plans de filière par le gouvernement. "Au-delà de l'huile de palme, nous avons ciblé les raffineries car c'est un lieu stratégique pour l'État", a expliqué Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, rappelant que les importations problématiques touchent également les filières de la viande et des fruits et légumes. Il a ainsi donné l'exemple de cerises venant de Turquie traitées avec l'insecticide diméthoate, qui est pourtant interdit en France. "Pourquoi ne pas ouvrir le débat à toutes les productions agricoles en bloquant plutôt les ports par lesquels transitent ces marchandises ?", s'est interrogée la Coordination rurale.
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Carburants : la FNSEA continue les blocages
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