Le 23 juin, au moins 200 t de fuel lourd souillaient les eaux (et une centaine de bateaux) du port de Rotterdam à la suite d’une manœuvre d’accostage du Bow-Jubail, un pétrolier armé par le norvégien Odfjell, percutant le quai du terminal pétrolier LBC. Sans dommages corporels ni pour les marchandises (le navire ne transportait pas de cargaison) mais provoquant une nappe noire affectant les oiseaux nichant dans le port, dont l’extension a toutefois été limitée par des barrages flottants.
Courant de l’été, l’autorité portuaire de Rotterdam a fait savoir que le sinistre du Bow-Jubail aura coûté au moins 80 M€ pour mener à bien les travaux de dépollution. Elle entend se retourner vers le propriétaire, Odfjell, pour être indemnisée. « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour être remboursés. Il ne peut pas être laissé à la charge de notre communauté », déclarait Ronald Paul, directeur général opérationnel de l’autorité portuaire de Rotterdam dans un communiqué.
Manifestement, les techniques de dépollution ne sont pas évidentes. Ou du moins, une problématique se pose notamment pour les digues, contaminées jusqu’au lit de gravats sur lequel elles ont été édifiées. La technique de nettoyage par « des projections à haute pression et un rinçage avec de l’eau à 90° » ne sera pas probante pour certains segments de la digue. Si bien que l’autorité portuaire a décidé, pour des raisons de coûts, de procéder à remplacer complètement 9 des 200 km dont bénéficient les côtes bataves. Une opération qui ne devrait pas avoir abouti avant la fin de l’année.